Le fort de Boncelles bombardé

Le 16 mai 1940, l’infanterie du Fort de Boncelles s’est retirée depuis quelques jours. En l’absence de DCA, l’aviation allemande bombarde le Fort. Les trois coupoles sont mises hors d’état. On dénombre les premières victimes parmi la garnison du Fort.

Le commandant de la place rassemble ses soldats et les exhorte par ces mots: « Me rendre, jamais ! ». Il demande 25 volontaires pour poursuivre le combat. Tout le  monde se propose. Il désigne les officiers et les sous-officiers, auxquels il adjoint quelques spécialistes. Il ordonne aux autres de s’échapper par la tour d’air, pour rejoindre l’armée.

L’église de Remicourt détruite

Le 12 janvier 1945, une bombe volante allemande « V1 » détruit partiellement l’église de Remicourt. Le clocher, la toiture et la voûte sont fortement endommagés. Les débris s’effondrent sur le mobilier de l’édifice.

Durant plusieurs mois, le curé de la paroisse, l’abbé HAUGEN Joseph, et des volontaires fouilleront les gravats pour récupérer un maximum d’objets. Ils monteront la garde de nuit, pour éloigner les « récupérateurs ».

Les maisons voisines, la ferme LEONARD et le Cercle du village sont également touchés par l’explosion.

Naissance de Henriette Perqui (Waremme – Liège)

Le 15 juillet 1909, PERQUI Henriette-Alphonsine voit le jour à Liège. Elle sera tailleuse à Waremme. Elle perdra la vie dans le bombardement du 28 août 1944.

Mort de Léopold Leburton (Oreye – Allemagne)

Le 3 avril 1945, LEBURTON Léopold-Henri-Adolphe, dit « Pol », natif d’Oreye, décède à Gross-Rosen en Allemagne, dans un bombardement par l’aviation. américaine. Il était ouvrier d’usine tourneur et domicilié à Hollogne-aux-Pierres.

Anniversaire du bombardement (Waremme)

Le 28 août 1954, Waremme commémore le 10ème anniversaire du bombardement de 1944. La cérémonie se déroule au cimetière de la ville, devant le monument aux morts de la guerre.

Première réunion du conseil communal (Waremme)

Le 16 septembre 1944, le bourgmestre de Waremme, JOACHIM Guillaume, convoque le conseil communal pour le réintégrer dans ses fonctions et rendre hommage aux victimes du bombardement du 28 août dernier.

Il faut déblayer les décombres (Waremme – Allemagne)

Le 29 août 1944, le commandant de la place de Waremme, UNFRIED Paul, ordonne au bourgmestre, JOACHIM Guillaume, de déblayer le plus rapidement possible la rue Joseph Wauters et la rue de Huy, afin de permettre le passage des véhicules;

Plus de spectacles ! (Waremme)

Le 12 mai 1944, le comité de l’Union Coopérative signale à la section de Waremme du « Secours d’Hiver » qu’il n’est plus possible d’organiser des spectacles dans la salle du Cinéma Métropole, en raison d’éventuels bombardements, car la salle ne possède pas d’abri assez vaste et son évacuation prendrait trop de temps.

Un train est attaqué (Waremme – Fexhe-le-Haut-Clocher)

Le 11 (12 ?) mai 1940, à 14 h 30, un train bondé de voyageurs, en provenance de Liège, est attaqué en gare de Fexhe-le-Haut-Clocher. Quatre « Stuka » surgissent en rase-motte et larguent leurs bombes en direction de la gare et du train. La plupart des engins tombent dans les alentours de la gare, pulvérisant les vitres les maisons du quartier, mais le fourgon de queue et la dernière voiture du train sont touchés de plein fouet.

Il y a beaucoup de victimes. Des dizaines de blessés sont transportés au cabinet du docteur DEFFET Gaston, à proximité de la gare. Des corps s’alignent sur sa pelouse. Le docteur DEFFET reçoit l’aide d’un médecin militaire de passage. A deux, ils prodiguent les premiers soins et organisent le transfert vers les hôpitaux de la région.

Ce qui reste du convoi poursuit sa route vers Waremme, où les blessés graves seront pris en charge.

Les gendarmes de la brigade de Fexhe-le-Haut-Clocher doivent intervenir pour arrêter le pillage des décombres du train et obliger certains villageois à restituer des objets volés.

Portrait d’Eli Fraipont (Waremme)

Le 5 février 1892, FRAIPONT Eli voit le jour à Waremme. Il est milicien dans la classe 1912. Il fait tout son service militaire au Fort de Loncin, comme canonnier de 1ère classe. Il est doté d’une robuste constitution physique.

Le 29 juillet 1914, il rejoint son poste au Fort, avec les hommes de sa classe. Il participe aux travaux de mise en états des abords de l’ouvrage et du dégagement du champ de tir. Bien noté par ses chefs, il est désigné téléphoniste au bureau de tir, en liaison avec les observatoires extérieurs, sous les ordres directs du lieutenant MODART, commandant de l’artillerie du Fort.

Comme tous ses camarades, il va vivre l’agonie du Fort sous les bombardements de plus en plus violents de l’ennemi. A son poste de combat près de la poudrière, il est victime de l’explosion. Etendu au milieu des décombres, il survit au choc et aux flammes. Mais il est gravement brûlé.

Il se marie en 1919 et aura 3 enfants.

Il exerce la profession d’imprimeur – éditeur.

Grand brûlé, il connait de longs séjours en hôpital. Il restera grand invalide et mutilé pour le reste de ses jours.

Il décède à Waremme le 6 mai 1966, à l’âge de 74 ans. Son épouse, exemple de dévouement et de courage, lui survivra. Elle s’éteindra à Waremme en 1988, à l’âge de 93 ans.