Après 870, au morcellement de l’Empire de CHARLEMAGNE en entités plus réduites et plus instables, la faiblesse du pouvoir central et les invasions normandes créent un climat d’insécurité propice au développement du régime féodal. Les souverains se querellent, tandis que Comtes et Barons, chargés d’exercer le pouvoir dans leur territoire, l’exploitent à leur profit. C’est dans ce contexte, où les uns veulent étendre leur domination et les autres assurer la défense de leur territoire, que l’on voit d’ériger les premiers châteaux qui, en Hesbaye, sont fréquemment des mottes castrales.
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L’avoué, policier et juge
Sous le Régime Carolingien, l’avoué se voit déléguer la « discretio », pouvoir de contraindre qui lui permet, entre autres:
- d’arrêter les malfaiteurs,
- de les maintenir en détention
- d’exécuter les peines capitales
Dans certains cas, il officie même en qualité de juge, par délégation du seigneur (mais uniquement dans les affaires mineures).
L’avoué, collecteur d’impôt
Sous le Régime Carolingien, l’avoué lève les impôts au nom du seigneur.
L’avoué, chef militaire
Durant la Période Carolingienne, l’Avoué emmène le contingent d’hommes d’armes, fourni par l’Evêque ou l’Abbé, à l’armée royale et en assure le commandement.
Le pagus de Hesbaye
En 870, lors du morcellement de l’empire carolingien, le Pagus de Hesbaye est divisé en 4 comtés, par la signature du Traité de Meerssen:
- le comté d’Avernas
- le comté de Louvain
- le comté de Brugeron (autour de Tirlemont et de Hougaerde)
- le comté de Haspinga (entre le Geer et la Meuse)
Charlemagne et les cloches
Eustache, « advocatus de Hasbania » (Bouillon)
En 1141, l’advocatus de Hasbania, EUSTACHE, est le porte-étendard de l’armée liégeoise sur le champ de bataille de Bouillon. Porter l’étendard au combat est l’apanage d’un personnage important.
Le traité de Meersen (Hesbaye)
En 870, CHARLES LE CHAUVE et LOUIS LE GERMANIQUE se partagent le royaume de leur neveu, LOTHAIRE II, par la signature de traité de Meersen. Cet accord attribue quatre comtés hesbignons à CHARLES LE CHAUVE.
Les « Terreurs de l’An Mil »
On prophétise la fin du monde à la fin du millénaire. Cette fin de millénaire correspond au déclin de la dynastie carolingienne.
A cette époque, les Princes dirigent en s’appuyant sur une aristocratie de Seigneurs terriens et la majorité de la population est composée de paysans assujettis au domaine de ces Seigneurs terriens. Les villes ne sont que de petites bourgades, sans statut particulier, sans les fameuses « Libertés » communales, qui n’apparaîtront que plus tard. Les conditions d’existence sont précaires.
Nithard reçoit le comté d’Haspinga
En l’an 1040, le Prince-Evêque de Liège NITHARD reçoit, de l’empereur HENRI III, le pouvoir temporel sur une partie du Comté de Haspinga (comprise entre la Meuse et le Geer, à l’exception des villages d’Oreye, Otrange, Thys, Grandville, Waleffe, Waroux et quelques autres), devenu vacant par la mort d’un certain Comte ARNOULD. Ce comté est issu de l’ancien « Pagus Hasbania ».
» … Comitatum Arnoldi comitis nomine Haspinga in pago Haspingowi situm cum tali iure talique districtu, quale parens noster aut nos hactenus in illo sumus habere, in moneta vel teloneo, immo cum omni utilitate … »