Cimetière mérovingien (Omal – Darion – Ligney)

En (?), les membres de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Hesbaye poursuivent les fouilles au lieu-dit « Saint-Marie-Vau », à la limite des territoires d’Omal, de Darion et de Ligney. Ils y  mettent également au jour un cimetière mérovingien de 113 tombes, du 6ème et 7ème siècle.

La majorité des tombes sont en terre libre, à très faible profondeur, avec traces de cercueil (reposant souvent sur une ou deux traverses). Cinq d’entre-elles présentent un dallage de plaques de schiste et de tuiles romaines couvrant entièrement le fond de la fosse

Dans les caveaux, le crâne et les os longs des défunts sont plus ou moins bien conservés.

Toutes les tombes contiennent un mobilier funéraire déposé dans le cercueil ou le caveau, à côté du défunt.

Parmi les armes retrouvées:

  • une francisque, redoutable arme de jet autant qu’arme à main
  • une lance
  • un scramasaxe, sabre très long à un seul tranchant très vif
  • un couteau
  • des haches
  • des pointes de flèches

Parmi les bijoux retrouvés:

  • des bracelets
  • des colliers
  • des fibules
  • des bagues
  • des boucles d’oreilles en argent
  • des objets de parure pour les femmes

Certaines tombes renferment aussi des céramiques, les restes d’un fourreau en cuir, des boutons-rivets en bronze gravé, …

Promenade guidée à Omal

Le 22 mai 2016, l’association   » Le Patrimoine du Pays Mosan » organise une promenade guidée à Omal. De la nécropole mérovingienne au cimetière de l’église Saint-Lambert.

L’enseignement à l’époque des Mérovingiens

Les écoles gallo-romaines se sont progressivement désorganisées, à mesure que les Francs ont étendu leur domination sur la Gaule. L’Evêque DE TOURS Grégoire (538 – 594) prend la mesure du recul de l’instruction. Il écrit que la pratique des belles lettres décline, voir disparaît des villes de la Gaule. Il ne subsiste bientôt plus qu’un nombre restreint d’érudits, souvent des clercs, qui sont capables de lire et d’écrire. La religion chrétienne à l’institution monastique. Des groupes d’hommes vivent isolés de la société, en appliquant des règles de vie stricte. Leur rôle est directement lié à l’étude et à la transcription des récits bibliques. Les monastères vont maintenir en occident des foyers de connaissances et d’enseignement.

Initialement, les écoles monastiques ne forment que des oblats (des enfants qui se destinent à être moines). Par la suite, des enfants « du siècle » vivant dans la société, futurs clercs, mais aussi laïcs, seront acceptés dans les abbayes pour y recevoir une instruction. Néanmoins, une véritable formation n’est toujours donnée qu’aux oblats. Mêmes les clercs ne reçoivent qu’une instruction limitée aux besoins nécessaires à l’accomplissement de leur mission.

Les Mérovingiens

L’Etat est considéré comme un patrimoine par les rois, qui divisent les territoires au gré des successions. Les grands familiers jouent un rôle de conseillers du roi. Le maire du palais remplit une fonction de premier plan : il est responsable de l’ordre intérieur. Dans le courant du 6ème siècle, le maire du palais devient le chef de l’aristocratie. Il détient le réel pouvoir. Le Comte représente le roi localement. Il est à la tête d’une petite circonscription : le pagus. Il est le relais du souverain en matières militaire, fiscale, administrative et judiciaire. L’espace wallon était couvert par plusieurs pagi. La société mérovingienne est constituée d’hommes libres à la tête desquels on trouve l’aristocratie foncière. Les grands propriétaires accèdent aux fonctions les plus importantes (maire du palais, comtes, évêques, …). Le reste de la population libre est constitué essentiellement d’agriculteurs, attachés héréditairement à une parcelle du domaine de leur maître. Ces hommes, qui en réalité ne sont qu’à demi libres (ils ne peuvent quitter le domaine sans l’autorisation du propriétaire), exploitent leur lopin de terre pour leur propre compte, moyennant certaines redevances et corvées dues au maître. Les esclaves sont monnaie courante chez les Francs (ennemis vaincus, coupables qui ne peuvent payer l’amende infligée, …). Ils sont traités comme des objets et sont utilisés principalement pour le travail de la terre.

Dans la région de la future Waremme, les Francs récupèrent et défrichent les vastes domaines que les Gallo-Romains ont abandonnés à la suite des invasions, entre le IIIème et le Vème siècle.. Les exploitations s’installent au bord des points d’eau, contrairement aux Romains qui se fixaient le long des voies de communication.

L’artisanat est marqué principalement par la prédominance de la métallurgie. Pratiqué partout, le travail du fer prospère, capable de fournir des produits aussi divers que des épées en fer, des pointes de lance, des objets damassés, toute une gamme d’ustensiles en bronze ou en laiton, ou encore de remarquables bijoux façonnés à l’aide de la technique minutieuse du cloisonné.

Ils enterrent leurs défunts dans des cimetières à rangées. Les dépouilles sont entourées de leurs parures, de leurs armes et parfois d’un mobilier additionnel, tel des récipients en terre cuite. On a retrouvé un de leurs cimetières, datant du 6ème ou 7ème siècle à Braives.

La Société d’Archéologie et d’Histoire de Waremme

En 1971, des travaux de fouilles sont entrepris, à Braives, par la Société d’Archéologie et d’Histoire de Waremme. Ces fouilles permettront de mettre au jour 112 tombes de la nécropole mérovingienne « En village » sur la Mehaigne. Ces travaux se poursuivent jusqu’en 1974.