Les tumuli du Bois des Tombes sont fouillés (Waremme)

En 1944, les deux tumuli romains du Bois des Tombes sont fouillés par l’archéologue A(R)MAND (?), pour le Service des Fouilles de l’Etat.

Le tumulus 1 est entouré d’un muret circulaire. Ce tumulus surmonte un caveau carré de 3 mètres de côté et d’1,30 mètre de profondeur. Ce caveau a été vidé par des pilleurs. Au centre subsiste la trace d’un mât en bois.

La galerie de fouille dans le tumulus 2 ne rencontre aucun caveau mais aboutit également, au centre, à la trace d’un pieu.

Un trésor est découvert à Grand-Axhe

Le 1er mars 1876 un trésor est découvert à Grand-Axhe.

Dans un fossé d’un mètre cinquante à proximité de l’église, réalisé pour la confection de briques, un véritable trésor est découvert par un cultivateur: une cruche en grès brun, de fabrication grossière, dont la partie supérieure du col était brisée, contenant 88 petites pièces d’argent, des deniers du début du XIIIème siècle.

Ces monnaies, les unes très frustes, les autres mieux conservées, appartiennent, sans aucune exception, à une même époque et à deux princes contemporains qui ont vécu en très mauvaise intelligence : DE PIERREPONT Hugues, prince-évêque de Liège (de 1200 à 1229) et HENRI 1er, duc de Brabant (de 1190 à 1235). Il y a 76 deniers de Hugues de Pierrepont et 12 deniers d’Henri de Brabant.

Ce petit dépôt de monnaies aura, sans doute, été confié à la terre deux ou trois jours avant la fameuse bataille du 13 octobre 1213, dite « de la Warde de Steppes », période pendant laquelle les troupes brabançonnes dévastaient la région.

La cruche, avec son contenu, a été cédée par le cultivateur qui a fait la trouvaille, à l’Institut archéologique liégeois.

Découverte de la villa romaine de Waremme

En 1838, communication du Baron Michel-Edmond de Selys-Longchamps à propos de la découverte de la villa romaine de Waremme:

« … , l’Etat faisait une grande excavation pour élever le remblai du Chemin de Fer. A la traverse du Geer, on mit à jour plusieurs maisonnettes construites en moellons, silex et tuiles romaines.

Ceci me décida à pratiquer des fouilles dans la parcelle voisine et nous y dégageâmes les substructions d’une villa romaine assez étendue.

Il s’y trouvait, entre autres, un hypocauste en bon état et tout le matériel ordinaire de ces habitations rurales d’une certaine importance : tuyaux, tuiles, faîtages, nombre de grands clous en fer, grand nombre de vases et d’amphores brisés, stucs à bordures de diverses couleurs, ossements d’animaux domestiques et un petit nombre de monnaies, toutes antérieures au Bas-Empire.

Les objets précieux avaient été enlevés lors du saccagement de la villa … »

Le système défensif de Waremme au 11ème siècle

Vers 1078, les défenses se sont développées au sud du Geer, qui constitue un obstacle naturel. L’élément central de ce système est formé d’une butte (qui porte la dénomination de « motte »). Il s’agit d’une levée de terre au sommet de laquelle s’élève le donjon. Cette éminence, de la forme d’un cône tronqué, est entouré de fossés (fossés relevés ou digues), consolidés semble-t-il à l’est par un rempart (vieille muraille). A l’ouest, au-delà du fossé qui entoure le château, un ruisselet double la première ligne de défense du fossé principal. Une seconde ligne de fossés se situe au-delà du ruisseau. Des sentiers relient l’élément défensif à des sources et à des fontaines, nécessaires à l’approvisionnement en eau, tandis qu’un passage, sur le flanc sud-est, relie le château à l’église, avec un diverticule aboutissant à une grange. Le cimetière entourant l’église, est ceint de murailles. Il doit donc faire partie intégrante des éléments défensifs avancés du château. Enfin, vers le sud, des fossés et un rempart complètent les fortifications.

Le fossé creusé autour de la ville fournit la terre nécessaire pour élever le rempart qui le longe. Un assaillant doit donc franchir un double obstacle. Ce dispositif a une grande efficacité contre les lourds cavaliers du Moyen-âge.

Le château de Waremme est une forteresse érigée en bordure d’une voie stratégique: la Chaussée Romaine « Boulogne – Bavay – Maastricht – Cologne ». Il possède donc une valeur stratégique importante.

Les « Terreurs de l’An Mil »

On prophétise la fin du monde à la fin du millénaire. Cette fin de millénaire correspond au déclin de la dynastie carolingienne.

A cette époque, les Princes dirigent en s’appuyant sur une aristocratie de Seigneurs terriens et la majorité de la population est composée de paysans assujettis au domaine de ces Seigneurs terriens. Les villes ne sont que de petites bourgades, sans statut particulier, sans les fameuses « Libertés » communales, qui n’apparaîtront que plus tard. Les conditions d’existence sont précaires.

L’enseignement à l’époque des Mérovingiens

Les écoles gallo-romaines se sont progressivement désorganisées, à mesure que les Francs ont étendu leur domination sur la Gaule. L’Evêque DE TOURS Grégoire (538 – 594) prend la mesure du recul de l’instruction. Il écrit que la pratique des belles lettres décline, voir disparaît des villes de la Gaule. Il ne subsiste bientôt plus qu’un nombre restreint d’érudits, souvent des clercs, qui sont capables de lire et d’écrire. La religion chrétienne à l’institution monastique. Des groupes d’hommes vivent isolés de la société, en appliquant des règles de vie stricte. Leur rôle est directement lié à l’étude et à la transcription des récits bibliques. Les monastères vont maintenir en occident des foyers de connaissances et d’enseignement.

Initialement, les écoles monastiques ne forment que des oblats (des enfants qui se destinent à être moines). Par la suite, des enfants « du siècle » vivant dans la société, futurs clercs, mais aussi laïcs, seront acceptés dans les abbayes pour y recevoir une instruction. Néanmoins, une véritable formation n’est toujours donnée qu’aux oblats. Mêmes les clercs ne reçoivent qu’une instruction limitée aux besoins nécessaires à l’accomplissement de leur mission.

Les Mérovingiens

L’Etat est considéré comme un patrimoine par les rois, qui divisent les territoires au gré des successions. Les grands familiers jouent un rôle de conseillers du roi. Le maire du palais remplit une fonction de premier plan : il est responsable de l’ordre intérieur. Dans le courant du 6ème siècle, le maire du palais devient le chef de l’aristocratie. Il détient le réel pouvoir. Le Comte représente le roi localement. Il est à la tête d’une petite circonscription : le pagus. Il est le relais du souverain en matières militaire, fiscale, administrative et judiciaire. L’espace wallon était couvert par plusieurs pagi. La société mérovingienne est constituée d’hommes libres à la tête desquels on trouve l’aristocratie foncière. Les grands propriétaires accèdent aux fonctions les plus importantes (maire du palais, comtes, évêques, …). Le reste de la population libre est constitué essentiellement d’agriculteurs, attachés héréditairement à une parcelle du domaine de leur maître. Ces hommes, qui en réalité ne sont qu’à demi libres (ils ne peuvent quitter le domaine sans l’autorisation du propriétaire), exploitent leur lopin de terre pour leur propre compte, moyennant certaines redevances et corvées dues au maître. Les esclaves sont monnaie courante chez les Francs (ennemis vaincus, coupables qui ne peuvent payer l’amende infligée, …). Ils sont traités comme des objets et sont utilisés principalement pour le travail de la terre.

Dans la région de la future Waremme, les Francs récupèrent et défrichent les vastes domaines que les Gallo-Romains ont abandonnés à la suite des invasions, entre le IIIème et le Vème siècle.. Les exploitations s’installent au bord des points d’eau, contrairement aux Romains qui se fixaient le long des voies de communication.

L’artisanat est marqué principalement par la prédominance de la métallurgie. Pratiqué partout, le travail du fer prospère, capable de fournir des produits aussi divers que des épées en fer, des pointes de lance, des objets damassés, toute une gamme d’ustensiles en bronze ou en laiton, ou encore de remarquables bijoux façonnés à l’aide de la technique minutieuse du cloisonné.

Ils enterrent leurs défunts dans des cimetières à rangées. Les dépouilles sont entourées de leurs parures, de leurs armes et parfois d’un mobilier additionnel, tel des récipients en terre cuite. On a retrouvé un de leurs cimetières, datant du 6ème ou 7ème siècle à Braives.

Les Huns

huns

huns

Vers 450, les Huns sont des pasteurs nomades, qui ne possèdent pas d’habitations permanentes. Ils proviennent des steppes d’Asie Centrale et se déplacent, perpétuellement à la recherche de pâturages et de points d’eau pour leurs troupeaux. Ils subsistent grâce à la chasse et à la cueillette. Ils sont vêtus d’habits de lin et de fourrures. Ce sont des guerriers redoutables, archers, montés sur des petits chevaux robustes. Leur stratégie consiste à ne pas livrer bataille sur un champ ouvert, mais à se déplacer sans cesse, attaquant sans relâche les armées ennemies, sur les flancs, par l’arrière, partout où on ne les attend pas. Ils opèrent des retraites inattendues. Ils opèrent un harcèlement permanent.

Les Huns sèment la terreur par leur sauvagerie. ATTILA se flatte que l’herbe ne repousse pas là où son cheval est passé. Il est surnommé « Le Fléau de Dieu ». Les Huns empruntent probablement la chaussée romaine.

Il sera arrêté par AETIUS, qui rassemblera une armée composée de Romains, de Francs, d’Alains et de Burgondes.

attila

attila

flavius aetius

flavius aetius

La destruction des Villas romaines de Hesbaye

Vers 200, destruction des villas romaines de Hesbaye.

La destruction des villas romaines de Hesbaye daterait du règne de SEPTIME SEVERE (193 – 211), époque à laquelle la région fut envahie par les Germains. Certaines villas ont cependant survécu jusqu’au 4ème siècle.

La romanisation des Celtes

Les rapports entre cultures celte et romaine, résultant de la conquête de la Gaule par CESAR Jules et de l’intégration de celle-ci dans l’empire romain sous formes de provinces, sont complexes et ne s’inscrivent pas dans un schéma de domination. La rapidité et l’intensité de la romanisation sont dues autant à l’apport culturel massif et à la volonté d’intégration de l’autorité centrale qu’à la dynamique et à la réceptivité propres aux Gaulois. Malgré l’importance de l’encadrement romain, l’essentiel des investissements et des bénéfices restent locaux. Le sol est laissé à la « possessio » indigène et le commerce est géré par des « negotiatores » et des « mercatores » gaulois. Si l’on peut parler de romanisation profonde de l’habitat, de la vie urbaine, du confort matériel, des modes d’expression artistique ou de la langue, il serait toutefois imprudent de le faire en ce qui concerne les rapports sociaux et les modes de production. L’absence de colonie en Gaule Belgique constitue un facteur non négligeable de son essor, mais il est peut-être moins important que le degré d’équipement dont dispose la population au moment de la conquête. Dans un certain sens, on peut considérer la romanisation de la « Gaule Belgique » comme une réussite, dans la mesure où la région a bénéficié, dans le cadre romain, d’un développement aux effets positifs pendant au moins trois siècles.

jules césar

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