Les dîmes de Waremme

En juillet 1261, le prévôt DE CONDE Jean, les archidiacres et les autres membres du Chapitre de la Cathédrale de Liège, reçoivent de l’abbaye du Val-Saint-Lambert, pour le posséder à perpétuité, le droit de percevoir les dîmes à Waremme, moyennant une rente de 74 muids d’épeautre.

La collecte de la dîme au profit du curé s’arrête à Waremme

En juillet 1794, la collecte de la dîme au profit du curé s’arrête, à Waremme.

« … Moi soussigné député de l’administration d’arrondissement de Liège pour l’arrondissement de Waremme et agent national près la municipalité de la même commune sur le rapport me fait tant par les batteurs que par les collecteurs de la disme et après avoir pris inspections des Bons de la quantité des grains livrés au grenier public à Liège, déclare que le citoyen MATHOT Libert, repreneur de la disme du curé de Corswarem, a livré tant à Waremme qu’au magazin établi à Liège toute espèce des grains provenant de la dite disme. » Signé ROUCHARD J.F.

Alors que la République se targuait de supprimer les vestiges du régime féodal, elle continua provisoirement la perception de la dîme. Le maintien de la dîme abasourdit les paysans, déjà atteints par la dévastation de leurs récoltes suite au passage des troupes, par les réquisitions payées en assignats et par l’enlèvement de leurs chevaux et chariots.

Suppression de l’Ancien Régime (Waremme – Belgique)

Le 17 brumaire An IV (8 novembre 1795), un arrêté ordonne la publication des lois françaises qui suppriment la féodalité, les droits féodaux, les privilèges de classe, la noblesse, les ordres de chevalerie et les dîmes.

La dîme de Waremme

Le 9 novembre 1230, Pierre, Evêque d’Albanie et Légat du Pape, décide que le produit de la dîme de Waremme sera distribué à ceux des 10 chanoines de Saint-Lambert qui assisteront avec assiduité aux Heures Canoniales. Les Heures Canoniales sont des offices liturgiques qui sont consacrés à la prière, en plus de la messe quotidienne : les matines (ou vigiles) dans la nuit, les laudes à l’aurore, la prime à la première heure du jour, la tierce à la troisième heure du jour, la sexte à la sixième heure du jour, la none à la neuvième heure du jour, les Vêpres le soir et les Complies avant le coucher.

Le chapitre Saint-Lambert achète la dîme de Waremme

Avant le 9 novembre 1230, le Chapitre Saint-Lambert à Liège achète au châtelain de Waremme, le chevalier DE JENEFFE Baudouin, la dîme de Waremme.

Le Chapitre Saint-Lambert possède la dîme de Waremme

Au 12ème siècle (vers 1150 ?), le chapitre de la Cathédrale Saint-Lambert possède la dîme de la paroisse de Waremme avec l’église, c’est-à-dire avec les revenus de la cure et le droit de nommer le curé. (Le chapitre laisse une portion de ces revenus au curé pour subsister).

Des abbayes se disputent la dîme de Lantremange

En 1198, un conflit oppose l’abbaye de Saint-Denis à Paris à l’abbaye de Stavelot-Malmédy, à propos de la dîme de Lantremange et d’Oleye.

DE HEMRICOURT Fastré, l’avoué de ces deux paroisses consulte les archives et constate que la dîme appartient bel et bien à Saint-Denis et que seul un « cens recognitif » doit être versé à l’abbaye de Stavelot-Malmédy. Le conflit est ainsi réglé à l’amiable.

Henri 1er de Leez a autorité sur la paroisse d’Axhe

En 1136, l’abbé de Saint-Denis de Paris confère le « personnat » de son église de Grand Axhe au chanoine de Saint-Lambert à Liège, HENRI Ier DE LEEZ. Celui-ci exerce donc, dorénavant l’autorité sur le prêtre desservant la paroisse d’Axhe.

Ce prêtre peut exploiter douze bonniers de terre arable exonérés de taxe, y construire une demeure et y entretenir un jardin. La petite dîme et les offrandes faites à l’autel appartiennent au curé desservant, tandis que les effets de la grosse dîme doivent retourner à Saint-Denis, à Paris.

Création et revenus des églises

Un capitulaire de 818 exige, pour l’érection d’une paroisse, la possession d’un manse (lot de terres) de 12 à 15 bonniers : c’est le patrimoine qu’il faudra rentabiliser, en valoir direct, afin de faire vivre communauté, paroisse et curé. Cette dot peut venir de l’Evêque, d’une abbaye, du Seigneur du lieu ou de la communauté. De ce chef, le donateur détient le droit de patronage de l’église et celui de lever la dîme des fruits de la terre.

En outre, les églises vivront de la dîme et des oblations des fidèles (écot versé à l’occasion des mariages, des décès, …). La viabilité d’une paroisse dépend donc de « fruits », de « rentes » et de « revenus ».