La Seigneurie de Hemricourt

En juin 1632, la Seigneurie de Hemricourt (Remicourt) consiste en une haute, moyenne et basse justice; une maison-forte (château ?) et ses cour, jardin, prés, terres, rentes et cens; les banalités du moulin, de la brasserie et du four. La superficie est d’environ 100 bonniers. Les rentes s’élèvent à 35 muids d’épeautre, 66 chapons et 238 deniers fortis.

La Seigneurie de Hemricourt avant 1287

Le Seigneur est propriétaire foncier. Son château-fort lui sert de résidence, ainsi qu’à ses homme d’armes. A côté de celui-ci, une imposante ferme exploite les nombreuses terres, qui constituent sa réserve seigneuriale. Non loin de là, en bordure de l’Yerne, au lieu-dit « le Vivier », son moulin à eau est fréquenté par la population soumise aux bannalités. Aux environs de cet ensemble, se trouvent les maisons et les huttes de la population. Elles sont établies le long du « Mont » (qui deviendra, bien plus tard la rue du Presbytère), à la « Maikèse » (qui deviendra la rue du Haut-Vinave) et près du pont jeté sur l’Yerne.

La population vit dans un état voisin du servage. Elle ne peut quitter le village, ni se marier au-dehors, sans le consentement du Seigneur.

Elle est soumise à un ensemble de redevances et d’obligations, dont certaines ont un caractère personnel et d’autres sont inhérentes à la nature du bien mis en oeuvre. C’est ainsi que cette population:

  • est soumise à la justice du Seigneur;
  • lui doit un nombre considérable de corvées (grâce aux-quelles il entretient sa réserve seigneuriale);
  • est sujette aux bannalités (par exemple, l’obligation de moudre le grain au moulin du Seigneur, moyennant paiement) et au droit de morte-main (en vertu duquel, après le trépas d’un chef de famille, le seigneur s’empare du meuble le plus riche de la maison);
  • est soumise à la « taille » (prélèvement que le Seigneur effectue sur les revenus des villageois, en échange de sa protection).

Les « serfs » sont soumis aux exigences arbitraires du Seigneur. Ils sont « Taillables et corvéables à merci ».

L’église de Hemricourt

En 1668, le curé de Hemricourt (Remicourt) dispose d’une maison pastorale et d’une petite terre. En outre, il perçoit des rentes prélevées sur la plupart des fermes et des maisons du village, pour un montant total de 46 muids.

Ainsi, la ferme de DE HEMRICOURT Louis, louée à DELMOT Arnou, doit à la cure 5 muids 7 setiers.

Les possessions de l’église de Lamine

Le 18 avril 1192, un Bulle du Pape confirme les possessions de l’église de Lamine:

  • La cure de Lamine et ses dépendances.
  • La chapelle de Hemricourt (Remicourt), avec ses dîmes.
  • La chapelle de Pousset, avec ses dîmes.
  • La chapelle de Hodeige, avec ses dîmes.
  • La chapelle de Bleret, avec ses dîmes.

Les Tailles de Lantremange

Le 18 octobre 1712, le Seigneur de Lantremange confirme que les tailles de Lantremange sont versées au pouvoir liégeois.

Les « tailles » de Lantremange

En 1752, DUME François remarque que le village de Lantremange ne paie plus les tailles au Pays de Stavelot, mais à celui de Liège.

La Principauté ardennaise ne possède pas de force armée capable de défendre ses droits contre ses voisins.

Lantremange désire une remise de taxes

Le 10 avril 1695, les habitants de Lantremange écrivent au Chapitre de Stavelot-Malmedy, pour obtenir la remise des taxes exigées par les Français, au titre de contribution de guerre pour les armées françaises, durant la guerre de la « Ligue d’Augsbourg ».

La missive est signée par MACAR Jean et six manants, pour les autres qui ne savent pas écrire.

La « Décision de Spire » (Stavelot – Malmedy – Turquie)

En 1545, aux termes de la « Décision de Spire », la Principauté de Stavelot-Malmedy paie une taille de 2.688 florins du Rhin, pour continuer la guerre contre les Turcs.

Selon cette décision:

  • Les fiefs et non-fiefs paient sur les héritages et meubles, un demi florin pour 100 florins.
  • Les marchands, les rentiers et les gens d’église paient le dixième denier sur leurs patrimoine et revenus.
  • Le paiement a lieu en la résidence des biens se trouvant dans le Pays de Stavelot.

Transmission de la dîme de Grand-Axhe

En 1429, la dîme de Grand-Axhe passe de DE DONGELBERG Jean, Seigneur de Longchamps, à sa fille DE DONGELBERG DE LONGCHAMPS Marie et à son mari, DE NAMUR Philippe, dit « le Batard ».

La dîme de Grand-Axhe

En 1424, DE DONGELBERG Jean, Seigneur de Longchamps, possède la dîme de Grand-Axhe.