Le 9 novembre 1230, Pierre, Evêque d’Albanie et Légat du Pape, décide que le produit de la dîme de Waremme sera distribué à ceux des 10 chanoines de Saint-Lambert qui assisteront avec assiduité aux Heures Canoniales. Les Heures Canoniales sont des offices liturgiques qui sont consacrés à la prière, en plus de la messe quotidienne : les matines (ou vigiles) dans la nuit, les laudes à l’aurore, la prime à la première heure du jour, la tierce à la troisième heure du jour, la sexte à la sixième heure du jour, la none à la neuvième heure du jour, les Vêpres le soir et les Complies avant le coucher.
Archives de catégorie : Impôts et taxes
Le chapitre Saint-Lambert achète la dîme de Waremme
Avant le 9 novembre 1230, le Chapitre Saint-Lambert à Liège achète au châtelain de Waremme, le chevalier DE JENEFFE Baudouin, la dîme de Waremme.
Le Chapitre Saint-Lambert possède la dîme de Waremme
Au 12ème siècle (vers 1150 ?), le chapitre de la Cathédrale Saint-Lambert possède la dîme de la paroisse de Waremme avec l’église, c’est-à-dire avec les revenus de la cure et le droit de nommer le curé. (Le chapitre laisse une portion de ces revenus au curé pour subsister).
Des abbayes se disputent la dîme de Lantremange
En 1198, un conflit oppose l’abbaye de Saint-Denis à Paris à l’abbaye de Stavelot-Malmédy, à propos de la dîme de Lantremange et d’Oleye.
DE HEMRICOURT Fastré, l’avoué de ces deux paroisses consulte les archives et constate que la dîme appartient bel et bien à Saint-Denis et que seul un « cens recognitif » doit être versé à l’abbaye de Stavelot-Malmédy. Le conflit est ainsi réglé à l’amiable.
Henri 1er de Leez a autorité sur la paroisse d’Axhe
En 1136, l’abbé de Saint-Denis de Paris confère le « personnat » de son église de Grand Axhe au chanoine de Saint-Lambert à Liège, HENRI Ier DE LEEZ. Celui-ci exerce donc, dorénavant l’autorité sur le prêtre desservant la paroisse d’Axhe.
Ce prêtre peut exploiter douze bonniers de terre arable exonérés de taxe, y construire une demeure et y entretenir un jardin. La petite dîme et les offrandes faites à l’autel appartiennent au curé desservant, tandis que les effets de la grosse dîme doivent retourner à Saint-Denis, à Paris.
Création et revenus des églises
Un capitulaire de 818 exige, pour l’érection d’une paroisse, la possession d’un manse (lot de terres) de 12 à 15 bonniers : c’est le patrimoine qu’il faudra rentabiliser, en valoir direct, afin de faire vivre communauté, paroisse et curé. Cette dot peut venir de l’Evêque, d’une abbaye, du Seigneur du lieu ou de la communauté. De ce chef, le donateur détient le droit de patronage de l’église et celui de lever la dîme des fruits de la terre.
En outre, les églises vivront de la dîme et des oblations des fidèles (écot versé à l’occasion des mariages, des décès, …). La viabilité d’une paroisse dépend donc de « fruits », de « rentes » et de « revenus ».
Le service militaire est rendu obligatoire en Gaule Belgique
Le 14 août 99, le service militaire est rendu obligatoire en Gaule Belgique. Il s’agit d’une mesure aussi impopulaire que la levée des impôts. Ces « miliciens » viennent servir Rome dans des troupes que l’on appelle « auxiliaires » et qui constituent habituellement le gros des cohortes d’infanterie et les ailes des corps de cavalerie.
Pour ces soldats, qui vont guerroyer une bonne partie de leur vie, le pouvoir romain sait souvent se montrer généreux. Outre les honneurs qui reviennent normalement à tout vétéran, ces soldats peuvent espérer accéder à la citoyenneté romaine, qui sera transmissible à leurs enfants. De plus, tout soldat à la retraite, lorsque ses états de service sont reconnus, reçoit de l’administration romaine un lot de terrains qu’il peut mettre en culture et peut-être transformer en un riche patrimoine pour ses descendants.