La Chaussée Romaine est dangereuse (Waremme)

En juin 1989, suite à l’accident mortel d’une petite fille, le 31 mai dernier, des rumeurs circulent quant à l’incurie des autorités communales qui ne prendraient pas les décisions adéquates pour sécuriser la Chaussée Romaine, et plus particulièrement les carrefours de la « Patte d’Oie’, au « Fond d’Or » et au « Tumulus ».

De nouvelles révélations au procès des commissaires François et Michelet (Waremme – Liège)

Le 28 février 2014, la 8ème Chambre du Tribunal Correctionnel de Liège poursuit l’examen du dossier à charge de FRANCOIS Daniel, chef de corps de la zone de police de Hesbaye, et de son adjoint, le commissaire MICHELET Alain, poursuivis pour faux en écritures, harcèlement, traitement dégradant et pour avoir involontairement causé la mort de KOCH Sandra. Cette dernière, agent de quartier au sein de la zone de police de Hesbaye, a tué sa fille et tenté de tuer son fils, le 11 novembre 2011, avant de mettre fin à ses jours, un an plus tard, à la prison de Lantin. Lors de ses interrogatoires, elle a affirmé avoir subi des pressions de la part de ses supérieurs.

Cette audience est consacrée à la poursuite de l’audition de témoins: des policiers et le commissaire qui a repris la direction du poste de Waremme. Que retenir de ces auditions ?

La problématique des faux en écriture

Après sa nomination définitive, KOCH Sandra se serait mise à verbaliser à outrance, sans tenir compte des demandes de plus de souplesse émises par ses supérieurs. Elle aurait également refusé de faire « sauter » des PV. Ses chefs auraient alors trouvé une solution pour contourner le problème: réattribuer certains numéros de PV à d’autres dossiers. Pratique qui, si elle était confirmée, pourrait être assimilée à un faux en écriture.

Certains se sont plaints de la surcharge de travail due à l’absence prolongée de KOCH Sandra.

Suite à l’accident de travail de KOCH Sandra et à son congé de maladie, ses dossiers en  souffrance ont été redistribués aux autres agents de quartier, qui ont du supporter une charge de travail plus importantes. Certains s’en sont plaints au commissaire MICHELET Alain.

La présidente rappelle à l’agent venu témoigner que certains collègues de KOCH Sandra ont également critiqué la longueur de son congé de maladie, renouvelé trois fois pour une durée totale de cinq mois. Il déclare que, en effet, certains ont parlé d’une absence abusive.

Un climat de suspiscion et la formation de clans

Après le drame, une véritable chape de plomb s’est abattue sur la zone de police de Hesbaye, lorsque le chef de cette zone et le chef de poste de Waremme ont été suspectés d’avoir involontairement causé la mort de KOCH Sandra.

Un climat de méfiance s’est installé et des clans se sont formés, regroupant d’une part les agents favorables aux chefs et d’autre part ceux qui leur sont opposés. Luttes d’influence, intimidation, règlements de compte, … La tension est devenue palpable au sein du commissariat hesbignon.

La voiture de Jean Blairvacq (Waremme – Allemagne)

Le 20 août 1959, le bourgmestre de Waremme, LEBURTON Edmond, rédige une attestation certifiant que la voiture « Opel Olympia », immatriculée 430.892, appartenant à Monsieur BLAIRVACQ Jean, demeurant au n° 20 de la rue Joseph Wauters à Waremme, et qui a été enlevée dans les premiers jours du mois de septembre 1944, par les soldats allemands battant en retraite, a servi pendant l’occupation allemande, à son propriétaire pour l’approvisionnement de sa pharmacie en médicaments.

Jean Blairvacq, volé par les Allemands (Waremme)

En septembre 1944, les Allemands, qui doivent battre en retraite, « réquisitionnent » la voiture du pharmacien de Waremme, BLAIRVACQ Jean. Il s’agit d’une Opel Olympia.

Quatrième audience pour Daniel François et Alain Michelet (Waremme – Liège)

Le 21 février 2014, la 8ème Chambre du Tribunal Correctionnel de Liège poursuit l’examen du dossier à charge de FRANCOIS Daniel, chef de corps de la zone de police de Hesbaye, et de son adjoint, le commissaire MICHELET Alain, poursuivis pour faux en écritures, harcèlement, traitement dégradant et pour avoir involontairement causé la mort de KOCH Sandra. Cette dernière, agent de quartier au sein de la zone de police de Hesbaye, a tué sa fille et tenté de tuer son fils, le 11 novembre 2011, avant de mettre fin à ses jours, un an plus tard, à la prison de Lantin. Lors de ses interrogatoires, elle a affirmé avoir subi des pressions de la part de ses supérieurs.

Cette audience est consacrée à la poursuite de l’audition de témoins: GOFFIN Philippe, bourgmestre de Crisnée, où KOCH Sandra a été déplacée peu avant le drame; un ancien policier de Waremme, aujourd’hui à Fexhe-le-Haut-Clocher, qui a enregistré une conversation avec le commissaire FRANCOIS Daniel; une civile, responsable du service du personnel à la police de Waremme; l’inspecteur de police, responsables des agents de quartier à Waremme, qui a « évalué » KOCH Sandra dans cette fonction. Que ressort-il de ces auditions ?

Après le soulagement, l’abattement

Après avoir appris la nouvelle que son évaluation négative était retirée, mais que sa mutation à Crisnée restait effective, KOCH Sandra s’est montrée soulagée, voire revancharde, ainsi que l’a fait ressortir un témoignage précédent. Peu de temps avant le drame, le bourgmestre de Crisnée,GOFFIN Philippe, a rencontré KOCH Sandra sur le lieu d’un accident de la circulation. Il l’a saluée, mais il n’a pas pu faire réellement sa connaissance; elle avait le regard vide, absent et semblait s’interroger sur son avenir. Que s’est-il passé pendant cette période ? Interrogé par le tribunal, GOFFIN Philippe confirme que les conditions de travail à Crisnée sont très bonnes et que les policiers sont connus pour être agréables.

D’autres policiers auraient été contraints de « faire sauter des PV »

Un collègue de KOCH Sandra rapporte qu’il a été convoqué à plusieurs reprises chez le commissaire FRANCOIS Daniel et ce dernier lui aurait « conseillé » de classer des PV. Ces demandes pouvaient provenir du bourgmestre. Le commissaire serait devenu arrogant et agressif lorsque le policier n’obtempérait pas immédiatement à ces demandes. Il se mettait à crier et devenait menaçant. Le policier en serait venu à ne plus avoir envie de verbaliser. Après la ènième convocation dans le bureau du commissaire, le policier déclare avoir voulu se couvrir et avoir emporté un dictaphone pour enregistrer la conversation. Il dit avoir refusé de classer un PV pour mauvais stationnement, ce qui aurait provoqué la colère du commissaire FRANCOIS, au point que les éclats de voix auraient été perçus par deux collègues dans un bureau voisin. Cet enregistrement a été remis au Comité P, lors de son enquête administrative.

Le commissaire FRANCOIS demande alors la parole et déclare que cette conversation s’est déroulée par téléphone et qu’il s’agit d’un enregistrement illégal.

Manifestement, l’un des deux protagoniste ne dit pas la vérité !

Le Tribunal décide de demander au Comité P de lui transmettre la bande afin de se faire une idée plus précise. L’audition de cette bande aura lieu le 21 mars prochain.

L’évaluation de KOCH Sandra aurait été changée

La responsable du service du personnel de la police de Waremme déclare que le commissaire FRANCOIS, à la sortie du Conseil de Police, lui aurait dit que la mention « insatisfaisant » de l’évaluation de KOCH Sandra avait été changée en « satisfaisant » et qu’elle pouvait clôturer le dossier d’avancement barémique, ce qui n’aurait pas été possible si la mention n’avait pas été positive. Il n’y a pas eu de recours contre l’évaluation. Elle n’a jamais eu connaissance que l’évaluation aurait été suspendue et qu’une évaluation progressive devait avoir lieu. Pour elle, l’évaluation « insatisfaisante » avait été modifiée en « satisfaisante ».

Note: L’évaluation devant respecter des délais très précis. Si la procédure n’a pas été clôturée dans les règles, pour la fin de la période d’évaluation, le Législateur n’aurait-il pas prévu que l’évaluation « satisfaisante » soit automatiquement attribuée à l’agent pour cette période ?

L’ambiance au commissariat de Waremme serait « à la bonne franquette » et sous ses aspects bourrus, le commissaire FRANCOIS serait « social ».

La responsable du service du personnel, dont le bureau est voisin de celui du commissaire FRANCOIS Daniel, ajoute que l’ambiance est « bon enfant » au commissariat de Waremme; que le commissaire FRANCOIS vient prendre son café avec les autres. Certes, il n’est pas bavard, mais il répond normalement quand on lui adresse la parole; certes, il a une voix forte, mais elle n’a pas le souvenir de l’avoir entendu crier. Il est « social », en ce sens qu’il s’enquiert de la santé des agents gravement malades. A la question de la présidente lui demandant s’il s’est enquis de la santé de KOCH Sandra pendant son congé maladie, elle répond qu’elle n’avait quand même qu’une entorse !

Pour elle, KOCH Sandra n’a été harcelée, ni par le commissaire FRANCOIS, ni par le commissaire MICHELET.

Le comportement de KOCH Sandra aurait changé après sa nomination définitive.

L’inspecteur responsable des agents de quartier à Waremme a été le « mentor » (parrain) de KOCH Sandra lors de son arrivée. Il a rendu une évaluation favorable à l’issue de son stage (évaluation dans le sens « rapport de stage »). Après avoir suivi la formation, elle a été nommée officiellement. A partir de ce moment, elle aurait pris de l’assurance, aurait commencé à agir avec plus de désinvolture, à ne plus respecter l’autorité et à prendre des décisions sans consulter ses supérieurs. Elle se serait mise à verbaliser à outrance et à mal réagir aux critiques. Le commissaire MICHELET aurait essayer de la « recadrer » à plusieurs reprises.

Il ajoute que les agents qui travaillaient bien n’avaient aucun problème avec le commissaire FRANCOIS.Il a entendu des rumeurs selon lesquelles ce dernier pouvait se mettre en colère et crier, mais lui-même ne l’a jamais constaté.

Quelques dates à retenir: le 7 mars la déposition du collège d’experts, le 21 mars l’audition de l’enregistrement, actuellement aux mains du Comité P, le 28 mars début des plaidoiries.

Une cellule de travail (Waremme)

Le 22 juillet 1985, le Conseil Communal de Waremme annonce la création d’une cellule de travail pour aider les victimes de la tempête du 14 juillet, dans leurs démarches pour être indemnisées, et particulièrement celle de la rue d’Oleye au quartier de la Champanette.

Tempête sur Waremme

Le 14 juillet 1985, en début de soirée, un violent orage s’abat sur la Hesbaye et provoque de nombreux dégâts à Waremme. Toitures envolées, poteaux électriques renversés, arbres en travers du chemin ou abattus sur le toit de maisons ou sur des voitures.

Le quartier de la Champanette est particulièrement touché. Les dégâts s’élèvent à plusieurs millions de francs.

Un clocher foudroyé (Waremme – Bovenistier)

En juin 1985, la foudre s’abat sur le clocher de l’église Saint-Vincent de Bovenistier, qui s’embrase immédiatement. Les pompiers de Waremme appellent ceux d’Hannut en renfort, afin de disposer d’un maximum de matériel, pour pouvoir attaquer le feu de plusieurs côtés à la fois et protéger le corps de l’église. Les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de francs.

L’église a été construite en 1870.

L’autoroute un peu trop « goudronnée » (Waremme – Kemexhe)

Le 4 juin 1985, un camion transportant des fûts de goudron, se retrouve sur le flanc sur l’autoroute, à hauteur de Waremme, suite à l’éclatement de deux pneus. Son chargement se répand sur la chaussée. La Protection Civile de Kemexhe doit intervenir pour nettoyer la voirie et transvaser le goudron restant dans les fûts sur un autre camion.

La toiture du stade sera réparée (Waremme)

Le 29 avril 1985, le Conseil Communal de Waremme approuve la remise en état de la toiture de la tribune du stade communal, endommagée lors de la tempête de novembre dernier.

Le coût des travaux est estimé à 468.234 francs.