En 1703, les habitants de Hodeige sont ruinés par le campement d’une armée la commune, un mois durant
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Exactions françaises à Hodeige
En 1694, les troupes françaises campent à Hodeige. Des soldats logent dans l’église et y commettent toutes sortes d’excès: ils brisent les armoires de la sacristie, ainsi que la grande porte de l’église. Les fermiers du village, surtout les locataires, sont les plus à plaindre. Ils sont partiellement ou totalement ruinés par le séjour des troupes.
Charles de Lorraine après la Paix de Wesphalie
En 1648, la Paix de Wesphalie met fin à la Guerre de Trente Ans. Néanmoins, les hostilités continuent entre la France et l’Espagne. DE LORRAINE Charles, qui n’a plus que ses troupes et qui ne sait pas comment les nourrir, se jette alors sur la Principauté de Liège et y vit, principalement en Hesbaye, aux dépens des habitants. Il y exercera ses ravages jusqu’en 1654, notamment à Waremme et dans les villages voisins.
Les exactions des Croates de Jean de Weert (Principauté de Liège)
Le 18 juillet 1636, le Chapitre de Saint-Lambert de Liège fait part, aux Trois Etats réunis, des exactions commises par les troupes de DE WEERT Jean:
« Pendant l’espace de 4 mois et davantage, la gendarmerie de DE WEERT Jean et d’autres associés a exercé dans le pays tous actes d’hostilité, toutes sortes de cruautés, perfidies, sacrilèges, meurtres, oppressions, concussions, rapines, voleries, brandschats, violations très infâmes de femmes et filles, et commis une infinité d’autres actions très exécrables et tyranniques et plus que barbares. Elle a en outre bouté le feu et réduit en cendres des villes et plusieurs villages entiers avec beaucoup de milliers de maisons; pillé et brulé un grand nombre d’églises et de monastères, déchassé par le plat pays les pasteurs et gens d’église, fait cesser l’office divin et contraint, selon que l’on tient, plus de 10.000 personnes de se retirer de ce pays catholique aux provinces de la religion contraire, avec danger d’y perdre corps et âmes, et même, chose horrible, foulé au pieds, en plusieurs lieux, le très auguste et Saint Sacrement de l’autel. »
Invasion des troupes croates de Jean de Weert (Liège – Hesbaye – Waremme)
Le 18 février 1636, le Baron DE WEERT Jean entre dans la Principauté de Liège avec une armée de 4000 Croates. Ce général, désirant loger ses soldats dans les villes, adresse aux bourgmestres des lettres de convocation, pour se concerter avec eux dans une assemblée générale. Mais le Chapitre de Saint-Lambert et les députés des Etats défendent à ceux-ci de se rendre à cette assemblée et, surtout, de consentir à ce projet
Mais dans l’entretemps, des détachements croates occupent déjà plusieurs Bonnes Villes peu fortifiées, telles Waremme et Looz, et extorquent à d’autres villes (Tongres, Hasselt, Saint-Trond, …), par leurs menaces, de l’argent et des vivres. La plupart des villages de la Hesbaye et de la Campine sont épuisés.
Résolution du conflit entre le Seigneur et l’avoué (Hodeige – Liège)
Le 20 septembre 1248, le Prince-Evêque de Liège, DE GUELDRE Henri, publie la sentence par laquelle des arbitres fixent les droits de l’avoué de Hodeige, DE HODEIGE Navekin.
Les arbitres sont:
- DE SOLIER Lambert, maréchal du Prince-Evêque
- DE MARNEFFE Aubert
- DE CENFONTAINES Boniface, chevalier
L’avoué DE HODEIGE Navekin doit percevoir 12 deniers pour chaque location de terre, ainsi que pour le placement de chaque borne séparatrices des terres. Pour chaque connaissance faite à la Cour de Justice de Hodeige, il aura 2 deniers. Lorsqu’un arbre tombera sur le chemin par l’effet de la vieillesse ou d’une tempête, il sera la propriété de l’avoué.
Par contre, il ne pourra plus rien exiger ni rien prendre, sur les biens du Chapitre de Saint-Denis, ni sur ceux des manants de la ville de Hodeige.
L’avoué doit jurer sur l’honneur de tenir l’engagement pris.
L’avouerie de Hodeige
La fonction d’avoué n’est pas gratuite. Comme indemnité de ses frais, il perçoit ordinairement une part des amendes infligées par les Plaids Généraux et certaines redevances des habitants.
Mais plusieurs avoués ne se contentent pas de leur rétribution légitime. Ils extorquent des aides ou subsides aux habitants:
- soit chaque année,
- soit à l’occasion du mariage de leurs enfants,
- soit à l’époque où leurs fils sont adoubés chevalier
De plus, ils leur imposent des corvées. Souvent, ils s’emparent des revenus des biens des ecclésiastiques et parfois des biens eux-mêmes.
L’avouerie, avec ses dotations, deviendra un fief héréditaire qui passera de père en fils (et parfois même en fille); comme les autres fiefs, elle pourra faire l’objet de contrats.
Le Chapitre de Saint-Denis possédant la Seigneurie de Hodeige, elle y a constitué une avouerie. Elle aura plus d’une fois à se plaindre des procédés et des usurpations de l’avoué.
Meurtre de Jean de Doncherff (Hodeige – Grandville)
Le 17 mars 1568, DE DONCHERFF (DE DONCEEL ?) Jean, fils de DE DONCHERFF (DE DONCEEL ?) Pacquéa, est victime d’un meurtre dans la taverne de DE SORBION Bauduin à Hodeige.
Sur enquête faite par la Cour de Justice de Hodeige, en recharge des échevins de Liège, sont appréhendés:
- LE BLAVIER Tassin, de Grandville, inculpé de son propre aveu et déclaré par plusieurs témoins avoir perpétré le crime;
- DE SORBION Bauduin, comme complice
- LE BLAVIER Fastré, s’il n’était homme d’église, aurait également dû être appréhendé
(On ignore l’issue du procès)
Delle Rualle condamné à mort (Hodeige)
Le 15 avril 1565, la Cour de Justice de Hodeige condamne à mort DELLE RUALLE P. pour avoir occasionné la mort de DE MOMALLE Paquéa, en lui portant des coups de couteau. L’exécution par décapitation est pratiquée le jour même. Le corps du décapité sera livré à ses amis qui l’enseveliront au cimetière du village.
Condamnation des agresseurs (Hodeige – Liège)
Le 22 janvier 1476, une amende est infligée par la Cour de Justice de Hodeige, par recharge des échevins de Liège, aux coupables de l’agression du mayeur de Liège, LE PREUDHOMME Collart, originaire de Hodeige, par certains habitants du village:
- 3 florins d’or du Rhin pour les complices de ceux qui ont porté les coups;
- 3 florins d’or pour tous les habitants du village qui se trouvaient sur la place publique au moment des faits;
- l’obligation pour tous les autres habitants, qui n’ont pas assisté aux faits mais qui n’ont pas fait diligence contre les coupables et qui se sont donc rendus coupables de négligence, de venir à Liège pour faire amende honorable au Chapitre de Saint-Denis