Jules Lambert, blessé (Waremme)

Le 28 août 1944, après le bombardement de Waremme, LAMBERT Jules, qui s’était pourtant réfugié dans la cave du Café « Aux Sports », rue Joseph Wauters, a reçu un éclat qui lui a profondément entaillé la cuisse. Il saigne abondamment.

L’abbé PIRSON Hadelin lui fait un garrot pour arrêter l’hémorragie, puis applique une compresse sur la plaie. LAMBERT Jules se rend ensuite, péniblement, vers la clinique Notre-Dame, rue Joseph Wauters.

Marcel Mottard, emmené à la clinique (Waremme)

Le 28 août 1944, après le bombardement de Waremme, MOTTARD Marcel est conduit à la clinique Joseph Wauters, avenue Reine Astrid, par TINLOT Alphonse et deux jeunes filles de la Croix-Rouge.

Le bras de Henri Pâques (Waremme)

Le 28 août 1944, après l’explosion d’une bombe devant le café « Aux Sports », rue Joseph Wauters à Waremme, BEAUJEAN Emile aide PAQUES Henri à se rendre à la clinique Joseph Wauters, avenue Reine Astrid. Son humérus droit a été sectionné et le bras ne tient plus que par quelques lambeaux de chair.

Le chirurgien EVRARD René, assisté de SERET Jeanne, dite « Madame Jeanne », doit l’amputer.

Albert Héraly, prisonnier (Waremme – Allemagne)

En novembre 1940, HERALY Albert est prisonnier au Stalag IX C à Lager-Bezeichnung, en Allemagne. Son numéro de prisonnier est le 40.234. Il travaille dans une ferme.

Ses parents habitent au n° 3 de la rue Zénobe Gramme à Waremme.

Les gendarmes (Waremme)

Le 28 août 1944, durant le bombardement de Waremme, le lieutenant JAMAR Ambroise ne quitte pas le porche de la gendarmerie, rue Porte de Liège. Il réalise que la ville est durement touchée et qu’il aura besoin de toute la brigade pour assurer l’ordre et protéger les biens des sinistrés. Il donne ses instructions à l’adjudant MARECHAL Jules pour rappeler les hommes qui sont déjà rentrés chez eux et pour prendre toutes les mesures indispensables pour organiser les secours.

Il faut aussi secourir Grand-Axhe (Waremme)

Le 28 août 1944, après le bombardement de Waremme, MUSCHART Marie-Louise envoie PROESMANS Jean chez PEETERMANS Willy pour que ce dernier se rende à Grand-Axhe avec son camion, car il y aurait des victimes à transporter.

Le coin « Mathot » est ravagé (Waremme)

Le 28 août 1944, après l’explosion de la bombe tombée à l’arrière du magasin de l’électricien PUTZEYS Louis, tout le coin de la rue Gustave Renier et de la rue de Huy est ravagé.

  • La pâtisserie « MATHOT » est pulvérisée.
  • Le commerce de salaisons « STOUVENAKERS » a été soufflé.
  • La maison « RENIER » est détruite.
  • La petite maison « WUIPIEDS » (« le Poilu ») a complètement disparu.
  • Le magasin de l’électricien « PUTZEYS » et l’atelier de la couturière « PERQUI » ne sont plus que ruines.
  • La maison de l’architecte GONTHIER Richard est coupée en deux. Toute la partie droite s’est effondrée. Il ne reste plus rien de ce qui était la salle d’attente et le cabinet du dentiste MAGNEE Fernand.

Le Café « Aux Sports » est dévasté (Waremme)

Le 28 août 1944, une bombe explose devant le Café « Aux Sports » rue Joseph Wauters, à Waremme. Des occupants sont touchés:

  • BIERNA Henri a été atteint par une volée d’éclats au niveau de la taille et est décédé instantanément.
  • BRASSINE Albert, qui s’était réfugié sous la banquette, est indemne.
  • DUBOIS Paul, le dentiste est blessé à la jambe. Son visage est criblé d’éclats de verre. Ses vêtements sont déchirés et couverts de sang. (Il était dans la cave).
  • EVRARD Paul a été propulsé dans le mobilier du café. Il a le crâne ouvert sur plusieurs centimètres. Il est coincé sous une grosse poutre.
  • FARCY Alice a perdu connaissance au moment de l’explosion (elle restera inconsciente pendant plusieurs minutes). Elle est presque nue, son chemisier a complètement disparu et sa jupe est en lambeaux. Elle est brûlée à la cuisse. Elle éprouve des difficultés à ouvrir un de ses yeux. BIERNA Henri est à moitié couché sur elle.
  • GLADE Joseph, dit « Paille », a également été projeté sous la banquette. Il a perdu connaissance. Il est recouvert par un amas de débris.
  • HEYNE Léon a été projeté dans le petit couloir qui mène aux toilettes. Il a reçu un éclat dans la jambe et est couvert d’ecchymoses sur tout le corps.
  • JAVAUX Martien a une profonde blessure au menton. De plus, une brique l’a violemment heurté à la clavicule.
  • LANGE Félix est complètement défiguré par les éclats de verre. Son oeil gauche saigne abondamment.
  • LECLOUX Joseph a plongé sous la banquette. Ses vêtements ont été arrachés, il ne lui reste que des lambeaux de caleçon. Il a des ecchymoses sur tout le corps.
  • MASSILLON Emile s’est réfugié dans le couloir menant aux cuisines. Il a été frappé par de nombreux éclats de verre.
  • NOBEN Albert, par contre, a été projeté sur la banquette. Il est décédé.
  • PAQUES Henri a été projeté vers le fond du café. Son bras droit est gravement touché.
  • PIQUET Georges est recouvert de planches et de débris. Il est criblé d’éclats de verre, provenant de l’éclatement de la vitrine. Le sang inonde sa chemise. Son pantalon est déchiré de bas en haut. Ses lunettes ont disparu.
  • RAMQUET Jules a le visage criblé d’éclats de verre. Il saigne abondamment. (Il était dans la cave).
  • YANS Arthur a été foudroyé par plusieurs éclats à la tête et au dos. Il est décédé.

Une sixième explosion (Waremme – Grand-Axhe)

Le 28 août 1944, à 18h19, un aviateur décroche manuellement une bombe qu’il voulait larguer sur la gare de Waremme, mais qui est restée accrochée à l’avion par un crochet récalcitrant. Elle se détache à hauteur de la Ferme « Rigo » et aboutit dans la cour de la Maison « GASPARD », à quelques dizaines de mètres de l’Eglise de Grand-Axhe. La maison se soulève et retombe comme un château de cartes. BALTAZAR Eugénie décède sur le chemin de la clinique.

Une cinquième explosion. Le gare du vicinal est touchée (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h17, une bombe heurte les voies de garage du vicinal (SNCV), à hauteur de l’ancienne usine « Mélapaille ». Après dix secondes, elle explose.

Les rails et le ballast sont projetés dans toutes les directions. Un wagon de « schlam » (fine poussière de charbon amalgamée avec de l’eau) est détruit.