En 1944, l’archtecte GERBEHAYE fait le relevé des routes, sur le territoire de Waremme, le long desquelles les Allemands réclament que des tranchées soient réalisées, pour servir d’abri aux troupes en mouvement, en cas d’attaque aérienne alliée.
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Des tranchées le long des routes (Belgique)
En 1944, l’occupant allemand fait creuser des tranchées le long des routes à grande circulation de Belgique, pour servir d’abri aux troupes en mouvement, en cas d’attaque aérienne alliée. Ces travaux doivent être effectués par les autorités locales.
Le personnel de « Hesbaco » (Waremme)
En juin 1944, une dizaine de personnes sont employées par la société « Hesbaco » de Waremme (anciennement les Etablissements Wéry), située à la rue de Huy à Waremme.
En raison du risque d’attaque aérienne, et sous la pression du personnel, la direction a aménagé un abri au rez-de-chaussée de l’immeuble.
Emile Wuipieds, le « poilu » (Waremme)
En juin 1944, WUIPIEDS Emile, dit « Le Poilu », vit avec son épouse, MASSET Clara, dans une minuscule maison, à la façade blanchie et aux plafonds bas, à l’entrée de la rue Gustave Renier à Waremme.
Ils élèvent un cochon (surnommé « Baptiste »), dans une baraque située au fond du petit jardin.
WUIPIEDS Emile est Français. Il a combattu sur la Somme en 1914.
On prépare la guerre aux Ecoles Communales (Waremme)
A partir de la mobilisation de 1938, les locaux des Ecoles Communales de Waremme, situés Place du Roi Albert 1er, sont utilisés pour préparer la population au pire. Ainsi, la Croix-Rouge y organise des cours destinés aux secouristes, et on va y familiariser la population avec le masque à gaz.
La pharmacie « Gielen » (Waremme)
En juin 1944, la pharmacie « Gielen » est installée à l’angle de la rue Joseph Wauters et de la rue Zénobe Gramme, à Waremme. L’immeuble appartient aux demoiselles DEBRY.
Une partie de l’immeuble est aménagée en droguerie et l’autre en pharmacie.
Les réserves de produits chimiques sont stockées dans la cave et des touries en verre, recouvertes d’un filet de paille tressée, sont entreposées dans la cour sous un petit auvent.
Le pharmacien, GIELEN Jean, est assisté de:
- GIELEN Eugène
- PIRLOT Raphaël
- SNEPERS Albert
Mort de Richard Orban (Viemme)
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, un transport d’armes est effectué par la Résistance, de Viemme vers le quartier général de Les Waleffes. En traversant la grand-route « Huy – Waremme », le convoi est intercepté par une patrouille allemande. Une fusillade éclate. Un soldat allemand est tué et un autre blessé. Dans les rangs de la Résistance, ORBAN Richard, dit « Omer », de Berloz, lieutenant à la 423ème Compagnie de la Résistance Hesbignonne, est touché par une balle en pleine tête. Il est âgé de 45 ans et père de 2 enfants. Il est la première victime du Groupe « Otarie », le jour du Débarquement.
Dans l’autre camp, UNFRIED Paul, blessé, est emmené à la clinique de Huy.
Une croix (stèle ?) sera plantée sur le talus de la route Huy – Waremme, entre Aineffe et Viemme, pour rappeler ce tragique évènement.
Violent accrochage à Lamine
Le 16 juin 1944, deux Résistants du « Groupe Zoro », NAFTALI Alter, dit « Bob II », (de confession juive) et LONGREE Georges, dit « André », se rendent à Fize à vélo pour y récupérer une moto et des armes. A leur retour, ils sont interpellés par une patrouille de trois feldgendarmes de Waremme, pour un banal contrôle d’identité, dans la campagne de Momale, près de la Tombe de Hodeige. Constatant qu’ils sont armés, les Allemands leur passent les menottes et les emmènent « manu militari », vers le poste d’observation aérien allemands, installé au Moulin de Pousset.
Ayant appris cette arrestation, vers 15h20, le chef du groupe « Zoro » de Lamine, ROBYNS Zénon, dit « Ric », et ses compagnons, dont MOËS Julien, KAEPEN Alphonse, décident de libérer les deux hommes, sans attendre les ordres de DERWA Arthur. Ils se postent sur la motte castrale près de l’église de Lamine et derrière le mur d’enceinte du cimetière, pour intercepter les Allemands.
Ayant également été avertis, quelques Résistants du Groupe « Zoro » de Hodeige:
- LEONARD Georges, dit « Le Vieux Georges »
- FRANKINET Laurent, dit « Pierrot »
- LITTLE Henry, dit « Jim »
- DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy »
- …
se postent en embuscade derrière la haie de la prairie, située en face de la ferme VANDENSAVEL à Lamine, à une encablure des Résistants de Lamine, cachés près de l’église et du cimetière.
Ces deux groupes veulent intercepter les Allemands qui retiennent prisonniers deux des leurs . Chacun des groupes ignore la présence de l’autre.
A l’arrivée de la patrouille allemande, DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy », (qui parle Allemand), se redresse de derrière la haie, pour parlementer. Il est immédiatement abattu d’une rafale de mitraillette. Une fusillade nourrie éclate. LITTLE Henry, dit « Jim », est blessé d’une balle au mollet.
A cette attaque, les Allemands se réfugient, avec leurs prisonniers, dans la cour de la ferme VANDENSAVEL.
DERWA Arthur arrive sur les lieux et positionne son groupe entre la chapelle Saint-Bernard et le presbytère de Lamine.
Les Résistants tentent d’encercler la ferme. Le combat fait rage.
Un des feldgendarmes parvient à s’échapper et à rejoindre le poste de guet aérien du Luftnachrichten Régiment 223, installé au moulin de Pousset. Les guetteurs appellent immédiatement, par radio, leur base de Saint-Trond – Brustem. Des troupes sont envoyées. Des véhicules de ce Régiment passent à Waremme, pour prendre les hommes de UNFRIED Paul.
Ces renforts arrivent de Waremme à Lamine, par Pousset. Ils prennent à revers les Résistants qui encerclent la ferme. A ce moment, une soixantaine de Résistants font face à plus de 200 Allemands.
Un combat au corps à corps s’engage dans le cimetière. ROBYNS Zénon est gravement blessé. CHESTOPALOV Anatoli se réfugie dans l’église et préfère se donner la mort avec sa dernière balle. D’autres Résistants y perdent la vie:
- DEHASQUE Jules, dit « Gangster », natif de Saint-Nicolas
- BEAUPAIN Albert, natif de Stavelot
- BELLEVILLE Jules, natf d’Anthisnes
STUPAKOV Pierre et (?), dit « le Vieux Georges », mettent un fusil-mitrailleur en batterie et arrosent les Allemands, qui tentent d’encercler les Résistants. Ils parviennent à les maintenir à distance.
Les combats durent jusqu’en fin de journée. Vers 17 heures, DERWA Arthur donne l’ordre de se replier vers Momalle et Fize-le-Marsal. Ce combat a entraîné de lourdes pertes de part et d’autre: DERWA Arthur, dit « Zoro », a perdu 6 de ses meilleurs soldats et plusieurs autres sont blessés; les pertes allemandes sont plus lourdes encore, 17 tués et une vingtaine de blessés. Les deux prisonniers n’ont pas été libérés.
Les soldats de Waremme, en renfort à Lamine
Le 16 juin 1944, tous les soldats allemands valides de Waremme s’engouffrent dans une camionnette, sous une pluie battante, et se rendent près de l’église de Lamine, où un violent accrochage avec la Résistance fait rage.
Le Groupe « Otarie » s’introduit dans la « Werbestelle » (Waremme – Allemagne)
En septembre 1943, à peine un mois après l’installation du fichier contenant les informations sur les jeunes hesbignons, destiné à les recruter pour le Service de Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, des Résistants waremmiens du Réseau « Otarie » décident de le voler. Il est entreposé dans une pièce de l’Ecole Moyenne, à quelques mètres de la Kommandantur.
Participent, notamment à cette opération :
- BERGER Léon,
- NELIS Gaston, dit « Joseph »
- BAILLY Joseph,
- GONTHIER Emile,
- SULS José,
- DELVIGNE Alfred
- …
Ils entassent les documents dans des sacs et les emmènent au nez et à la barbe des hommes de UNFRIED Paul.