La Comtesse Ermengarde fait don de l’alleu de Waremme à l’évêché de Liège

Le 5 février 1078, Texte de la charte par laquelle la Comtesse Ermengarde fait don de l’alleu de Waremme à l’évêché de Liège:

« Au nom de la sainte et indivisible Trinité, Amen.

Moi, Ermengarde, guidée par l’exemple de mes ancêtres, dont les biens enrichirent l’Eglise de Dieu, j’ai donné avec l approbation de l’évêque de Liège Henri, une partie de mes biens aux saintes églises de Dieu, Sainte-Marie et Saint-Lambert. J’ai fait cette donation pour le salut de mon âme et celle de mes ancêtres.

Qu’il soit cependant conditionné à cette tradition que mes sujets censitaires paient quatre deniers et les femmes deux deniers, qu’ils réclament justice et protection à l’avoué de ce lieu. J’ai d’ailleurs destiné mon domaine de Hartenge et ses dépendances au service de cet avoué pour qu’il n’accapare rien de manière démesurée. J’ai également imposé une limite à sa violence et à son pouvoir : que sa juridiction ne s’étende pas aux serfs d’église tenant un bénéfice de main libre ; que des trois plaids généraux annuels il retire le troisième denier, les plaids seront néanmoins déterminés par le conseil du mayeur ; qu’il perçoive le troisième denier pour les coups et blessures, mais qu’il n’aie pas le pouvoir de réunir le tribunal à ce sujet si ce n’est par la volonté et la proclamation du mayeur ; qu’il perçoive également le troisième denier pour l’arrestation des voleurs.

De l’alleu que j’ai cédé, il y a à Waremme 8 manses seigneuriales et 6 bonniers ; 20 manses rapportant 40 porcs à la mi-mai, pas chaque année, mais tous les deux ans et chacun vaut 12 deniers. Ces 20 manses rapportent également 40 agneaux à la Saint-Jean, chacun valant 44 deniers, et 12 mesures d’orge, 3 poulets et 10 œufs..

Il y a 9 manses censives payant 2 livres et 3 sous. Il y a encore 45 cortils payant 9 sous et 90 poulets, 0 mesures de cervoise et 150 pains. En outre, il y a 24 manses que tiennent les serfs qui ont également 47 cortils. Il y a là également 5 moulins payant58 mesures, 10 mesures de pur froment et 20 mesures d’orge en offrande, ainsi que 46 deniers pour le vin, 30 poulets et autant de pains, 34 deniers à la Saint-Remi et avant la Noël, ils doivent engraisser 5 porcs pendant 40 jours ou 5 chiens pendant toute une année. Il y a encore à cet endroit 6 brasseries avec chacune 1 manse payant payant avec les moulins 319 mesures de cervoise et en offrande 11 mesures d’orge et 245 poulets, pour le vin 2 sous, 2 mesures de cervoise et 24 pains.

A la Noël, le mayeur donne 3 beaux porcs bien gras, 2 setiersde vin, 6 poulets, 6 pains, et la même chose à Pâques. Le prêtre donne aux mêmes dates 1 porc, 2 poulets, 2 setiers de vin, 4 chapons. Le percepteur des tonlieus la même chose et le forestier aussi. Quant au doyen, il doit 1 porc, 2 poulets, 4 pains et 1 setier de vin.

Le nombre de serfs qui peuvent à présent servir à Waremme est de 104, il y a 100 filles et mères de fils. En plus de cela, il y en a encore 602. Il y a encore 125 cerfs d’églises.

Cette donation a été faite publiquement à Liège, l’an de l’incarnation du seigneur 1078, indication 1, aux nones de février, sous le règne d’Henri. L’évêque Henri étant à la tête de la cathédrale de Liège. »

Godefroid de Bouillon, Avoué du Saint-Sépulchre (Belgique – Israël)

Le 22 juillet 1099, DE BOUILLON Godefroid refuse le titre de Roi de Jérusalem et devient « L’Avoué du Saint-Sépulchre ».

Les Croisés prennent Jérusalem

Le 15 juillet 1099, les croisés de la Première Croisade, menés par DE BOUILLON Godefroid, prennent Jérusalem et se livrent à de terribles massacres.

Urbain II prêche la première Croisade (France – Jérusalem)

Pape URBAIN IILe 27 novembre 1095, le Pape URBAIN II prêche la Première Croisade à Clermont, pour délivrer Jérusalem tombée aux mains des Turcs.

Excommunication du Prince-Evêque de Liège Otberg

pape urbain ii

pape urbain ii

En mars 1095, le prince-évêque de Liège OTBERT est excomunié par le Pape URBAIN II, sous le prétexte de vente de biens temporels.

Otbert, Prince-Evêque de Liège

En 1091, OTBERT est nommé prince-évêque de Liège. Il occupera cette fonction jusqu’en 1119.

Les temps sont durs à Waremme

Au 11ème siècle, l’intégration de Waremme à la Principauté de Liège correspond à une période difficile. Le fer est devenu un métal très rare. Les outils sont faits de bois et d’os d’animaux.

Les « Mottes » de Hesbaye au 11ème siècle

Si ERMENGARDE a disposé d’un vaste domaine à Waremme, d’autres Seigneurs possèdent également des domaines sur le plateau hesbignon. Ils élèvent des « mottes » : des donjons de charpente, puis de pierre, dressés sur des levées de terre en forme de cône tronqué, d’une hauteur de 3 à 20 mètres, de 40 à 110 mètres de côté, entourés d’un fossé ou d’une palissade et parfois reliés à une église. Ces donjons servent de tour de guet et d’habitation seigneuriale. C’est ainsi que le château de Fallais est élevé sur les bords de la Mahaigne par les Seigneurs de Beaufort. La basse-cour abrite les bâtiments agricoles et artisanaux, et l’habitat du « commun ». Beaucoup de « mottes » sont donc un facteur de regroupement des habitations et ont peut-être même contribué, avec l’église, à fixer les villageois. Certaines d’entre elles ont été à l’origine de villes que les historiens appellent « bourgs castraux ». Waremme est un de ces bourgs.