Urbain II exhorte à la « Croisade »

pape urbain ii

pape urbain ii

Le 27 novembre 1095, le Pape URBAIN II prononce un discours à Clermont-Ferrand, appelant les chevaliers chrétiens à arrêter de se battre entre eux pour mettre leur épée au service de Dieu et chasser les Musulmans de Jérusalem.

Ce discours va marquer le début des Croisades.

L’Université de Bologne devient indépendante (Italie)

En 1088, l’Université de Bologne devient une institution indépendante du Clergé. L’érudit IRNERIUS y fonde l’Ecole de Droit.

Origine du schisme entre chrétiens d’Occident et d’Orient

En 1054, le Cardinal HUMBERT et deux autres légats du Pape LEON IX déposent une « Bulle d’Excommunication » sur l’autel de la Basilique Sainte-Sophie de Constantinople. Ce geste va entraîner le schisme entre les chrétiens d’Occident et les chrétiens d’Orient.

pape leon ix

pape leon ix

L’Eglise du Saint-Sépulcre est détruite

Le 17 octobre 1009, le Calife AL-HAKIM ordonne la destruction de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Les murs du temple sont abattus et l’édicule où se trouvait le tombeau du Christ est saccagé à coups de marteau et de pioche.

Cette destruction va inciter de nombreux chrétiens à vouloir reprendre le contrôle de Jérusalem et va probablement contribuer au développement des Croisades.

calife al-hakim

calife al-hakim

Découverte du Labrador

erik le rouge

erik le rouge

Vers l’an 1.000, ERIKSSON Leif, le fils d’ERIK LE ROUGE, aborde la côte du Labrador et lui donne le nom de « Vinland ». Il est le premier européen à atteindre l’Amérique du Nord.

Celles reçoit « Sylvia »

En 1016, BALDERIC, le fondateur de l’abbaye Saint-Jacques, fait donation du hameau de « Sylvia » à Celles. Sylvia prendra plus tard le nom de Saive.

Le Cens au 11ème siècle

Vers 1078, le cens est une redevance, presque toujours en argent, due annuellement par le vassal au censitaire, à raison des terres qu’il tient du seigneur. C’est le plus général des droits seigneuriaux. Il est la marque essentielle qui caractérise la terre roturière. Il est perpétuel, irrachetable et grève tous les tenanciers successifs d’une terre. A cette époque, il est assez élevé pour constituer un vrai « loyer », en rapport direct avec la valeur de la terre. Au cours des siècles, il sera constamment dévalué pour ne représenter presque plus rien au 18ème siècle, si ce n’est la reconnaissance du droit de propriété du seigneur.

Portrait d’Ermengarde, Comtesse de Waremme

Portrait d’Ermengarde.

C’est une femme dont l’identité n’est pas encore cernée avec précision et dont la personnalité reste encore enveloppée de mystère. C’était une parente de l’évêque de Liège DE VERDUN Henri. Celui-ci était le frère de Frédéric, comte DE TOUL ET D’ASTENOIS en Champagne et il était apparenté à HERMAN, évêque de Metz de 1073 à 1090, ainsi qu’à Godefroid le Bossu, duc de Basse-Lotharingie en 1069 à 1076. ERMENGARDE est riche et puissante. Outre ses possessions de Waremme, elle possède le domaine d’Abrox, près de Brée ; l’alleu de Brée avec l’église ; l’alleu de Jamine ; l’alleu de Berlingen ; l’alleu de curange ; l’alleu de Rummen. Selon une hypothèse, en 1078, elle aurait été veuve en 1ères noces du Comte DE HASPINGA Arnoul(d), décédé avant 1040) et en 2èmes noces du Comte DE ROCHEFORT (DE MONTAIGU ?) Gozelon, décédé en 1064.

Suite aux donations qu’elle a effectuées, Ermengarde se retire dans un couvent. Elle ne fait cependant pas vœu de pauvreté, car elle conserve l’usufruit de deux fermes (Frère et Alken) et touche une prébende de 30 livres dans chaque monastère. L’Evêque lui donne également un emplacement dans le quartier de l’Ile à Liège pour y bâtir une maison.

ERMENGARDE est morte un 11 juillet, sous l’épiscopat d’OTBERT (entre 1095 et 1118).

Le système défensif de Waremme au 11ème siècle

Vers 1078, les défenses se sont développées au sud du Geer, qui constitue un obstacle naturel. L’élément central de ce système est formé d’une butte (qui porte la dénomination de « motte »). Il s’agit d’une levée de terre au sommet de laquelle s’élève le donjon. Cette éminence, de la forme d’un cône tronqué, est entouré de fossés (fossés relevés ou digues), consolidés semble-t-il à l’est par un rempart (vieille muraille). A l’ouest, au-delà du fossé qui entoure le château, un ruisselet double la première ligne de défense du fossé principal. Une seconde ligne de fossés se situe au-delà du ruisseau. Des sentiers relient l’élément défensif à des sources et à des fontaines, nécessaires à l’approvisionnement en eau, tandis qu’un passage, sur le flanc sud-est, relie le château à l’église, avec un diverticule aboutissant à une grange. Le cimetière entourant l’église, est ceint de murailles. Il doit donc faire partie intégrante des éléments défensifs avancés du château. Enfin, vers le sud, des fossés et un rempart complètent les fortifications.

Le fossé creusé autour de la ville fournit la terre nécessaire pour élever le rempart qui le longe. Un assaillant doit donc franchir un double obstacle. Ce dispositif a une grande efficacité contre les lourds cavaliers du Moyen-âge.

Le château de Waremme est une forteresse érigée en bordure d’une voie stratégique: la Chaussée Romaine « Boulogne – Bavay – Maastricht – Cologne ». Il possède donc une valeur stratégique importante.

L’organisation de Waremme au 11ème siècle

Vers 1078, il existe déjà à Waremme: un marché local (mercatum), sur lequel une taxe (theloneum – tonlieu) rapporte au Seigneur la somme annuelle de 2 livres (à savoir l’équivalent d’un troupeau de 40 porcs ou de 80 moutons); une église domaniale, dont le curé desservant doit acquitter, chaque année, un porc, six pains, deux setiers de vin et quatre chapons. L’église a donc sa (ses) propre(s) ferme(s).

L’organisation générale du domaine est assurée par un mayeur (villicus) et la justice est rendue par une Cour de Justice (appelée « plaid ») qui est présidée par le mayeur. La protection du domaine est assurée par un avoué laïc (advocatus), en l’occurrence DE DURBUY Henri, frère du Comte de Namur ALBERT II. Pour cette fonction d’avoué, DE DURBUY Henry reçoit le hameau de Hartenge, dont il touche les revenus et où il vit dans une villa. Il perçoit également le troisième denier sur les « Plaids Généraux » : chaque année, les habitants se réunissent en assemblée générale, à 3 reprises, pour régler les affaires communales, juger les contraventions légères, réparer les torts et les injustices. Le mayeur ou chef de la cour de justice, préside les plaids généraux.

Enfin, un forestier (forestarius) gère les forêts du domaine et un percepteur des droits (thelonarius) récolte les impôts et les taxes. Les censitaires doivent, en effet payer une rente : 4 deniers pour un homme et 2 pour une femme. En contrepartie de ces impôts, Ils peuvent demander la protection de l’avoué contre tout acte de violence ou d’usurpation des biens. Cet avoué peut utiliser la force, car l’action des cours de justice ne suffit pas, dans cette première période du Moyen-Âge, pour assurer la sécurité des individus et la conservation des propriétés.

Le tonloyer est le percepteur des « tonlieus » : des droits perçus sur la circulation des marchandises et sur les transactions.

En 1078, le forestier, le prêtre et le tonloyer doivent des offrandes au Seigneur de Waremme, à Noël et à Pâques : chacun doit lui fournir 1 porc, 2 setiers de vin, 6 pains et 4 poulets. Le villicus doit, quant à lui : 2 porcs, 2 setiers de vin, 6 pains et 6 poulets. Le doyen laïque doit : 1 porc, 1 setier de vin, 4 pains et 2 poulets.

En 1078, Waremme n’est pas une agglomération au sens actuel du terme. C’est un grand domaine, vivant en autarcie dans un milieu rural, parsemé de fermes exploitées par des censitaires.