La Cour scabinale de Lantremange

En juin 1533, la Cour de Justice de Lantremange rend une décision. GODEFRIN Jean est Mayeur et échevin. Trois échevin signent à la « Loi de Liège » et trois autres à la « Loi d’Aix ». Un seul échevin est « aux deux lois ».

La Cour scabinale de Lantremange est donc partagée suivant les deux lois.

Jean Godefrin assigne Thibaut Proidhomme (Lantremange)

En 1512, le nouveau Mayeur abbatial de Lantremange, GODEFRIN Jean, intente une action contre PROIDHOMME Thibaut, devant l’Official de Liège, pour faire examiner ses titres seigneuriaux.

Les droits de Godghaff de Los confirmés (Hemricourt – Lantremange – Bleret)

En 1457, DE LOS (DE LOOZ ?) Godghaff voit ses droits, sur les Seigneuries de Hemricourt et de Lantremange, ainsi que sur l’avouerie de Bleret, confirmés par la Cour féodale de DE BOURBON Louis.

La « Loi de Liège » en application à Lantremange

En 1445, la « Loi de Liège » est bien en application à Lantremange, au côté de la « Loi d’Aix », malgré les termes de la « Concordia Amicabilis » du 12 mars 1300.

Par l’introduction de sa Loi dans la Justice de Lantremange, le pouvoir liégeois a réalisé un empiètement substantiel, qui servira d’autres desseins. Sans doute, pour l’instant, la Loi de Liège ne s’applique encore qu’aux droits et propriétés du nouveau Seigneur, mais par une extension progressive, elle va s’infiltrer dans d’autres secteurs de la vie juridique et économique de la communauté de Lantremange.

La volonté d’usurpation ne se limite pas au seul village de Lantremange, ni à la Principauté liégeoise. Parmi les voisins de Stavelot-Malmedy, Cologne, Aix-la-Chapelle, les Ducs de Luxembourg et de Limbourg, participent à « la curée ». La petite Principauté ardennaise a toujours souffert de l’absence d’une force armée capable de défendre son droit.

Jean de Rochefort renonce à ses droits (Hemricourt – Lantremange)

En 1357, DE ROCHEFORT Jean renonce à sa part dans les seigneuries de Hemricourt et de Lantremange, devant la Cour féodale de l’Evêque de Liège, et devant les Cours de Justice locales de Hemricourt et de Lantremange.

Heluid de Lieriwe devant la Cour de Lantremange

Le 15 octobre 1445, devant la Cour de Justice de Lantremange, jugeant à la « Loi de Liège », DE LIERIWE Heluid (Helwy), veuve de l’écuyer LEBEAU Jean, et DE SAIVE Jean, mari de LEBEAU (LEBEAL) Isabelle, soeur de LEBEAU Guillaume, assignent à l’Aumône de la Cathédrale 8 muids d’épeautre sur les terres de la dîme de Lute, dite « Les Engiers », à Lantremange.

La Cour de Justice de Lantremange est composée de:

  • DE LANTREMANGE Libert, mayeur
  • DE SAIVE Thiry, échevin
  • DE SAIVE Jean, échevin
  • DE MOLIEN Libert, échevin
  • DE LANTREMANGE Adam, dit « Robert », échevin
  • CHAMONT DE PUCEY Guillaume, échevin

Guillaume Lebeau et sa belle-soeur Heluid de Lieriwe (Hemricourt – Lantremange)

Le 24 janvier 1441, LEBEAU Guillaume (Willame) passe une convention devant la cour féodale aux termes de laquelle il obtient la propriété des Seigneuries de Hemricourt et de Lantremange, mais constitue sur celles-ci une rente de 90 muids d’épeautre au profit de sa belle-soeur, DE LIERIWE Heluid. Celle-ci est ainsi désintéressée de ses droits sur les Seigneuries, notamment en usufruit.

Jean Lebeau, chanoine et seigneur (Hemricourt – Lantremange – Liège)

Le 7 août 1361, par transports devant la Cour jurée de la Chambre de Saint-Lambert à Liège, LEBEAU (LEBEL) Jean, chanoine de Saint-Lambert et prévôt de Saint-Jean, prend possession des seigneuries de Hemricourt et de Lantremange.

Mort de « Malclerc » (Hemricourt – Lantremange)

Peu avant le 12 mars 1300, DE HEMRICOURT Guillaume, dit « Malclerc », décède à (?). Il sera inhumé dans l’église de Hemricourt. Sa dalle funéraire porte le poème suivant:

« CHI GIST MOIJ MESSIRE WILHAME MALCLERC, DESSENS ET MEILLEUR HEAUME. NEST EN CEPAIJS DEMEURE. DE TOUS DUCS ET COMPT HONORE, BEAU CHEVALIER BIEN COMPASSE RICHE D’AVOIR ET AMABLE ONCE BIEN DE FAIRE NE FEU LASSE ORE EST LE PREUDHOME TRESPASSE. EN GRANDE HONEUR MENA SA VIE EN PROUES ET BATALERIE BIEN CHANTAN PAR MELODIE PRIAN DIEU ET STE MARIE QUIL LUI DONNE PERMANABLE VIE; ET SA DAME PASN’OBLIE QUI SI BONNE ET SI PRESIE. AMEN »

Il a été en conflit avec le Chapitre de Malmedy à propos de l’avouerie de Lantremange. Ses descendants deviendront avoués héréditaires de Lantremange. Ils y posséderont tous les droits de justice, avec le pouvoir de nommer les membres de la cour de justice. Ils seront appelés « Seigneurs de Lantremange. Or, le monastère de Malmedy reste « Seigneur foncier souverain ». Le conflit reste donc bien larvé.

Il a été considéré comme un des plus preux chevaliers de son temps.

Sans descendant mâle, c’est sa soeur, DE HEMRICOURT Marie, qui hérite de la Seigneurie de Hemricourt (et de Lantremange ?).

Lantremange au sein d’une contestation

En 1701, la Principauté de Stavelot adresse un recours au Haut-Directoire du Cercle de Westphalie, afin de défendre Lantremange et d’autres villages contre l’usurpation du Prince-Evêque de Liège. Ce dernier sera débouté.