L’avouerie de Hodeige

La fonction d’avoué n’est pas gratuite. Comme indemnité de ses frais, il perçoit ordinairement une part des amendes infligées par les Plaids Généraux et certaines redevances des habitants.

Mais plusieurs avoués ne se contentent pas de leur rétribution légitime. Ils extorquent des aides ou subsides aux habitants:

  • soit chaque année,
  • soit à l’occasion du mariage de leurs enfants,
  • soit à l’époque où leurs fils sont adoubés chevalier

De plus, ils leur imposent des corvées. Souvent, ils s’emparent des revenus des biens des ecclésiastiques et parfois des biens eux-mêmes.

L’avouerie, avec ses dotations, deviendra un fief héréditaire qui passera de père en fils (et parfois même en fille); comme les autres fiefs, elle pourra faire l’objet de contrats.

Le Chapitre de Saint-Denis possédant la Seigneurie de Hodeige, elle y a constitué une avouerie. Elle aura plus d’une fois à se plaindre des procédés et des usurpations de l’avoué.

Meurtre de Jean de Doncherff (Hodeige – Grandville)

Le 17 mars 1568, DE DONCHERFF (DE DONCEEL ?) Jean, fils de DE DONCHERFF (DE DONCEEL ?) Pacquéa, est victime d’un meurtre dans la taverne de DE SORBION Bauduin à Hodeige.

Sur enquête faite par la Cour de Justice de Hodeige, en recharge des échevins de Liège, sont appréhendés:

  • LE BLAVIER Tassin, de Grandville, inculpé de son propre aveu et déclaré par plusieurs témoins avoir perpétré le crime;
  • DE SORBION Bauduin, comme complice
  • LE BLAVIER Fastré, s’il n’était homme d’église, aurait également dû être appréhendé

(On ignore l’issue du procès)

Delle Rualle condamné à mort (Hodeige)

Le 15 avril 1565, la Cour de Justice de Hodeige condamne à mort DELLE RUALLE P. pour avoir occasionné la mort de DE MOMALLE Paquéa, en lui portant des coups de couteau. L’exécution par décapitation est pratiquée le jour même. Le corps du décapité sera livré à ses amis qui l’enseveliront au cimetière du village.

Condamnation des agresseurs (Hodeige – Liège)

Le 22 janvier 1476, une amende est infligée par la Cour de Justice de Hodeige, par recharge des échevins de Liège, aux coupables de l’agression du mayeur de Liège, LE PREUDHOMME Collart, originaire de Hodeige, par certains habitants du village:

  • 3 florins d’or du Rhin pour les complices de ceux qui ont porté les coups;
  • 3 florins d’or pour tous les habitants du village qui se trouvaient sur la place publique au moment des faits;
  • l’obligation pour tous les autres habitants, qui n’ont pas assisté aux faits mais qui n’ont pas fait diligence contre les coupables et qui se sont donc rendus coupables de négligence, de venir à Liège pour faire amende honorable au Chapitre de Saint-Denis

La Cour de Justice de Hodeige

En (?), le village de Hodeige possède une Cour de Justice dont le mayeur et les 7 échevins sont nommés par le Chapitre Saint-Denis, Seigneur foncier de l’endroit.

La justice s’y rend au nom du Chapitre, qui perçoit une certaine part des amendes. La Cour de Justice intervient et préside aux Plaids Généraux.

Dans le principe, c’est devant elle:

  • qu’on règle les affaires communales;
  • qu’on juge les coups et blessures
  • qu’on juge les coups sans blessure
  • qu’on juge les contraventions légères
  • qu’on répare les torts et les injustices

Les coupables de ces infractions sont condamnés à des amendes.

Elle n’est compétente que pour les infractions dont la peine ne dépasse pas 5 florins d’or. Dans les autres cas, elle doit prendre recharge aux échevins de Liège, qui lui indiquent la sentence à prononcer.

Le curé Ista refuse de prêter serment (Hodeige)

En (?), suite à la Révolution Française, le curé de Hodeige, l’abbé ISTA Lambert, refuse de prêter le serment d’allégeance à la République et de haine à la Royauté. Vu son grand âge, il échappe à la déportation et à l’exil, mais est seulement placé sous la surveillance de l’Etat.

Dans ces jours sombres, il voit son église fermée et profanée; la croix du clocher est descendue. Il continuera à dire la messe et à administrer les sacrements, tantôt dans une grange, tantôt dans une cave.

Daniel François débouté (Waremme – Belgique)

En avril 2020, le Conseil d’Etat déboute FRANCOIS Daniel, l’ancien commissaire divisionnaire de la zone de police de Hesbaye à Waremme, « démissionné d’office » par le Ministre de l’Intérieur, suite à sa condamnation dans l’affaire « KOCH Sandra ». Cette décision met un  terme à une longue saga disciplinaire.

Condamnations à mort (Belgique)

Le 7 mai 1946, un Conseil de Guerre belge condamne à mort 16 responsables de crimes commis à Breendonck.

Homicide de Ferdinand Lahaye (Crisnée)

Le 14 Floréal de l’An V, LAHAYE Ferdinand décède à Crisnée, à l’âge de 85 ans. Il était veuf de LAMARCHE Marie.

Dans la nuit du 2 au 3 mai 1797, plusieurs personnes ont pénétré dans sa maison. Il y vivait avec deux de ses filles. Les malfaiteurs ont consciencieusement fouillé l’habitation, afin de dérober des biens de valeurs. Ils ont surpris les habitants et les ont tant malmenés que LAHAYE Ferdinand est mort dans les jours suivants. Bien que le visage des agresseurs était noirci, l’un des auteurs a pu être identifié comme étant MICHEROUX Nicolas.

Lors d’un premier procès, confirmé par le Tribunal de Cassation de Paris, MICHEROUX sera condamné à la peine de mort.

Lors d’un second procès, HAUTECLER Lmbert, FABRY Nicolas, ADAM Fastré, LEWALLE Mathieu et HUMBLET Martin, dit « Le Cavalier », seront accusés d’avoir pris part à l’homicide. Les quatre premiers seront condamnés à mort.