La « Paix de Fexhe » (Liège)

Datée du 18 juin 1316, c’est l’une des plus importantes « Paix » liégeoises. En effet, elle énonce, parmi d’autres, trois grands principes qui formeront jusqu’en 1795 les bases du droit public liégeois :

– Les franchises et anciens usages des villes et du commun pays doivent être maintenus : née de l’usage, la coutume ne peut en principe être modifiée que par l’usage ; issues d’un accord entre le Prince qui les concède et les groupes sociaux qui en bénéficient, les franchises ne peuvent être abolies qu’avec l’aveu des deux parties contractantes.

– Chacun doit être jugé conformément à la loi, « par jugement des échevins et des hommes » : les Liégeois sont assujettis à la seule juridiction des tribunaux coutumiers. Il ne peut y avoir de tribunaux d’exception, émanation de la « justice retenue » du Prince.

– Si la loi et la coutume étaient trouvées « trop larges, trop raides ou trop étroites », elles pourraient être réformées par le Sens du Pays : le droit, même coutumier, peut être révisé par accord entre le Prince, le chapitre de Saint-Lambert (Etat primaire), les chevaliers (aux temps modernes l’Etat noble) et les mandataires des Bonnes Villes (Etat tiers).

Le document émane de l’Evêque DE LA MARCK Adolphe; l’Eglise est représentée par le Chapitre Cathédral de Saint-Lambert, la noblesse et les instances dirigeantes communales des villes de Liège, Huy, Dinant, Saint-Trond, Tongres, Maastricht, Fosses, Couvin et Thuin. Les signataires s’engagent en leur nom, au nom de leurs officiers, tout comme au nom de leurs successeurs.

Par ce texte, la Principauté de Liège se distingue institutionnellement des autres principautés territoriales. Cette « Constitution » dote la Principauté d’un « Sens du pays » formé du chapitre cathédral, des chevaliers, des bourgeois de Liège et des autres bonnes villes. Le « Sens du pays » règle toutes les affaires importantes de la Principauté. Il détient le pouvoir législatif, à l’exercice duquel le prince ne participe qu’en donnant mandement exécutif aux décisions des trois Etats. La dépendance politique du prince, par rapport au « commun Conseil du pays » fait de la Principauté de Liège un véritable Etat représentatif. De plus, la Confédération germanique ne dispose d’aucun droit d’intervention sur la constitution intérieure de la Principauté.

L’acte entérine le maintien des franchises et des « anciens usages » des villes et du « commun pays ». Il confie au Sens du Pays, c’est-à-dire à l’assemblée des trois Etats (Eglise, Noblesse et villes dotées de franchises) le pouvoir législatif. Hormis les cas relevant de la haute justice de l’Evêque, il garantit à tout un chacun d’être jugé selon les lois et les coutumes, par une instance habilitée à le faire, le tribunal des échevins notamment.

Ce texte est considéré comme un facteur fondateur de la conscience et de l’identité collective liégeoise.

Régionalisation de la Belgique

Le 24 décembre 1970, la révision de la Constitution qui reconnaît l’existence de trois régions en Belgique (la Flandre, la Wallonie et Bruxelles) est publiée au Moniteur Belge.

Nouvelle constitution en Yougoslavie

Le 31 janvier 1946, s’inspirant du modèle soviétique, la Yougoslavie se dote d’une nouvelle constitution qui fait d’elle une fédération de six républiques :

  • la Serbie
  • la Croatie
  • la Slovénie
  • la Bosnie-Herzégovine
  • le Monténégro
  • la Macédoine

Un projet de Constitution (Belgique)

stanislas françois fleussu

stanislas françois fleussu

Le 25 novembre 1830, en séance du Congrès National, le Waremmien, FLEUSSU Jean-Stanislas-François, BARBANSON, FORGEUR et LIEDTS présentent un projet de Constitution, de tendance nettement libérale. Il ne sera pas retenu.

Napoléon Bonaparte, Consul à vie (France)

BONAPARTE Napoléon

Le 2 (4?) août 1802, la Constitution de l’An VIII est modifiée par un sénatus-consulte organique, qui confère le consulat à vie à BONAPARTE Napoléon.

Naissance de Stanislas Fleussu (Waremme)

Le 21 nivose An VI (X ?) (10 janvier 1798), FLEUSSU Jean Stanislas François voit le jour à Waremme (Lens-Saint-Servais ?). Ses parents sont FLEUSSU Jean-Jacques et JACQUES Marie-Jeanne-Xavière; il sont originaires de Lens-Saint-Servais. Il épousera GILOT Marie-Jeanne-Joséphine.

Il sera avocat, conseiller à la Cour d’Appel de Liège, député de l’arrondissement de Waremme au Congrès National. Il participera à la rédaction du projet de Constitution belge.