Villegia et Brassinne, bourgmestres (Hemricourt)

Le 31 mai 1750, les manants de Hemricourt, assemblés au son de la cloche au cimetière, après avoir eu lecture du mandement et des ordonnances communiqués à la communauté par le Prince-Evêque de Liège, nomment comme bourgmestres VILLEGIA Wathieu (greffier de la Cour de Justice) et BRASSINNE Paschal. Ils sont tous deux censiers propriétaires.

Le Prince-Evêque entérine la décision du Baron (Waremme – Liège – France)

Le 21 août 1746, le Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Jean-Théodore, édicte un mandement confirmant l’arrangement fait la veille à Waremme, par le Baron DE FREGVAL, commissaire des guerres, pour prévenir le désordre et connaître au juste ce qui a été pourvu aux troupes françaises.

Ne pas empiéter sur la chaussée (Waremme – Liège)

Le 21 mars 1767, le Prince-Evêque de Liège, D’OUTREMONT Charles-Nicolas, édicte un mandement qui défend d’enlever les pierres et le gravier du chemin appelé « Chaussée des Romains » et de s’en approprier successivement diverses parties de cette chaussée en les labourant.

Jean-henri Christiani arrache un mandement du Prince-Evêque et est dénoncé par le bourgmestre de Waremme

En 1775, le bourgmestre de Waremme, MONJOIE Joseph, adresse une requête au Prince-Evêque de Liège:

« … Les Bourgmestres et Magistrats de votre Bonne Ville de Waremme le Château, en acquit de leur devoir et à la suite du serment de fidélité qu’ils ont pretté à leure admission, envers vot Illustrissime Personne, ont l’honneur de remontrer très respectueusement à votre Altesse Celsissime qu’étant insinué du mandement en date du vingt-deux aoust dernier concernant la Convention faitte entre sa Majesté très Chrétienne (le Roi de France LOUIS XVI) et votre ditte Altesse au sujet de la restitution réciproque des déserteurs, ledit magistrat remontrant auroit fait publier ledit mandement au Péron de leure ville par leur Secrétaire et desuitte commandé à leur Huissier de l’afficher à leur hôtel de ville pour la connoissance d’un chacun come il leur était prescrit, le tout exécuté le trentun aoust dernier, ainsi qu’il conste de l’attestation cy-jointe sub numéro primo.

Mais ils apprennent avec surprise que le nommé CHRISTIANI Jean-Henri nottaire immatriculé, se rendit le même jour à leur hôtel et aiant lu ou regardé ce mandement affiché un peu auparavant, par ordre de votre Altesse et d’autorité magistrale, transporté de colère l’at arraché, s’étant émancipé de déchirer une partie dudit mandement par morceau et le jetter à terre dans la boue, et ne pouvant atteindre le résidu, attendu que le mandement était mis trop haut pour sa portée, il se munit d’une chaise et l’arracha entièrement, en justification de quoi se rejoignent trois déclarations passées par différentes personnes.

Et comme des acts pareils sont essetiellement attentoirs à vôtre autorité principalle, Monseigneur, impotans un mépris manifeste des Edits de votre Altesse, qui doivent être, de tous ses sujets, regardés comme une loi sacrée, digne de vénération, outre que ces cations sont vis-à-vis d’un magistrat réputées pour félonnes et turbatives, lequel dans l’administration de son office et en donnant parition aux ordres de son Prince, se voit contrecarré, empêché, foulé et lézé énormissimement par le fait sus-deplaindu.

A ces causes, le magistrat remontrant, ne pouvant en conscience tolérer un mépris publiq des ordonnances de votre Altesse et se voiant également souverainement méprisé, joint à cela la notoriété du fait établie par les déclarations cy-dessus, supplie respectueusement votre dite Altesse de porvoir à charge dudit CHRISTIANI, ainsi et comme elle trouvera le mieux convenir.

Quoi Faisant

Joseph MONJOIE, Bourgmaître Régent à cet effet commis et constitué de notre Magistrat … »

Le bourgmestre doit verser 4 florins et 10 sous de droits afférents à cette requête.

Le Prince-Evêque veut préserver les forêts (Liège)

En 1551, le Prince-Evêque de Liège édicte un mandement visant la protection des forêts et des arbres.

Les forêts hesbignonnes sont en danger

Le 8 mai 1655, le vieux mandement du Prince-Evêque de 1551, visant la protection des forêts, est assorti d’une clause supplémentaire. Il est désormais défendu « sous prétexte de récréation du mois de mai, du Grand Feu du Carême, des fêtes du vénérable Saint-Sacrement et autres particulières, … de couper arbres et stalons formés et autres rameaux et bois de moindre état de valeur, pour en faire feux et autres semblables … Lesdits bois et forêts venant à ce moyen et à la fin estre entièrement dépeuplés et ruinés. »

Le Prince-Evêque veut limiter les moutons (Hesbaye – Liège)

Le 5 mai 1656, un mandement du Prince-Evêque de Liège concernant « les bêtes à laine du quartier de Hesbaye » fustige les détenteurs de troupeaux pléthoriques, ceux qui « faisant trafic avec mouton, en achetant quantité, les mèneroient pâturer es communes et jouxhiers » provoquant un état de surpâturage. Il défend donc aux éleveurs hesbignons de tenir plus d’ovins que « ne peuvent passer l’hiver avec le fourrage et dîmes y revenantes ».

Le jugement des « Sorcières » sera plus expéditif (Liège)

ernest de bavière prince-évêque de liège

ernest de bavière prince-évêque de liège

Le 30 décembre 1608, le Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Ernest, publie un mandement épiscopal destiné à accélérer la procédure judiciaire en matière de procès de sorcellerie et à la rendre moins coûteuse, étant donné que « les sorciers et sorcières sont des gens pauvres et misérables ».

Mandement du Prince-Evêque (Liège – Hesbaye)

En juin 1563, le Prince-Evêque de Liège adresse un mandement au Bailli de Hesbaye:

« Vu les mauvaises rues, voies et chemins (…) à raison desquelles nos communs sujets et marchands … ne peuvent (…) passer, chevaucher ni charrier pour le mauvais entretien et réparation d’iceux, il est prescrit à tout seigneur et communauté de faire visiter par la justice (…) toutes fosses droites, rues, voies, ponts, rivières, ruisseaux et passages, de les faire réparer et sous leur pertinente largeur (?) faire élargir et profonder, que l’eau puisse passer et les dits chemins sécher; et tous autres chemins fera un chacun réparer et refaire là et si avant que s’extendent les héritages (propriétés); et ce dans un délai de 2 mois après proclamation de l’édit, sous peine d’une amende de 12 florins. »

L’urgence semble telle que le Prince autorise d’y oeuvrer les dimanches et les jours de fête, après la grand-messe. La plantation d’arbres le long des chemins est encouragée; les frais étant partagés entre le Seigneur, l’autorité publique et le riverain. Les officiers de justice (échevins, mayeur) sont inviter à faire l’inspection de la voirie deux fois l’an: la veille de la Saint-Jean (24 juin) et la Saint-Remy (1er octobre).

L’écrit devient de plus en plus important (Liège)

En 1551, un mandement du Prince-Evêque de Liège rend obligatoire la présence d’un greffier dans le cas où une cour de justice locale s’avère totalement incompétente en matière de lecture. D’une société médiévale basée sur l’oralité, nous entrons dans une ère où l’écrit prend de plus en plus d’importance.