Le coin « Mathot » est ravagé (Waremme)

Le 28 août 1944, après l’explosion de la bombe tombée à l’arrière du magasin de l’électricien PUTZEYS Louis, tout le coin de la rue Gustave Renier et de la rue de Huy est ravagé.

  • La pâtisserie « MATHOT » est pulvérisée.
  • Le commerce de salaisons « STOUVENAKERS » a été soufflé.
  • La maison « RENIER » est détruite.
  • La petite maison « WUIPIEDS » (« le Poilu ») a complètement disparu.
  • Le magasin de l’électricien « PUTZEYS » et l’atelier de la couturière « PERQUI » ne sont plus que ruines.
  • La maison de l’architecte GONTHIER Richard est coupée en deux. Toute la partie droite s’est effondrée. Il ne reste plus rien de ce qui était la salle d’attente et le cabinet du dentiste MAGNEE Fernand.

Le Café « Aux Sports » est dévasté (Waremme)

Le 28 août 1944, une bombe explose devant le Café « Aux Sports » rue Joseph Wauters, à Waremme. Des occupants sont touchés:

  • BIERNA Henri a été atteint par une volée d’éclats au niveau de la taille et est décédé instantanément.
  • BRASSINE Albert, qui s’était réfugié sous la banquette, est indemne.
  • DUBOIS Paul, le dentiste est blessé à la jambe. Son visage est criblé d’éclats de verre. Ses vêtements sont déchirés et couverts de sang. (Il était dans la cave).
  • EVRARD Paul a été propulsé dans le mobilier du café. Il a le crâne ouvert sur plusieurs centimètres. Il est coincé sous une grosse poutre.
  • FARCY Alice a perdu connaissance au moment de l’explosion (elle restera inconsciente pendant plusieurs minutes). Elle est presque nue, son chemisier a complètement disparu et sa jupe est en lambeaux. Elle est brûlée à la cuisse. Elle éprouve des difficultés à ouvrir un de ses yeux. BIERNA Henri est à moitié couché sur elle.
  • GLADE Joseph, dit « Paille », a également été projeté sous la banquette. Il a perdu connaissance. Il est recouvert par un amas de débris.
  • HEYNE Léon a été projeté dans le petit couloir qui mène aux toilettes. Il a reçu un éclat dans la jambe et est couvert d’ecchymoses sur tout le corps.
  • JAVAUX Martien a une profonde blessure au menton. De plus, une brique l’a violemment heurté à la clavicule.
  • LANGE Félix est complètement défiguré par les éclats de verre. Son oeil gauche saigne abondamment.
  • LECLOUX Joseph a plongé sous la banquette. Ses vêtements ont été arrachés, il ne lui reste que des lambeaux de caleçon. Il a des ecchymoses sur tout le corps.
  • MASSILLON Emile s’est réfugié dans le couloir menant aux cuisines. Il a été frappé par de nombreux éclats de verre.
  • NOBEN Albert, par contre, a été projeté sur la banquette. Il est décédé.
  • PAQUES Henri a été projeté vers le fond du café. Son bras droit est gravement touché.
  • PIQUET Georges est recouvert de planches et de débris. Il est criblé d’éclats de verre, provenant de l’éclatement de la vitrine. Le sang inonde sa chemise. Son pantalon est déchiré de bas en haut. Ses lunettes ont disparu.
  • RAMQUET Jules a le visage criblé d’éclats de verre. Il saigne abondamment. (Il était dans la cave).
  • YANS Arthur a été foudroyé par plusieurs éclats à la tête et au dos. Il est décédé.

Une sixième explosion (Waremme – Grand-Axhe)

Le 28 août 1944, à 18h19, un aviateur décroche manuellement une bombe qu’il voulait larguer sur la gare de Waremme, mais qui est restée accrochée à l’avion par un crochet récalcitrant. Elle se détache à hauteur de la Ferme « Rigo » et aboutit dans la cour de la Maison « GASPARD », à quelques dizaines de mètres de l’Eglise de Grand-Axhe. La maison se soulève et retombe comme un château de cartes. BALTAZAR Eugénie décède sur le chemin de la clinique.

Une cinquième explosion. Le gare du vicinal est touchée (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h17, une bombe heurte les voies de garage du vicinal (SNCV), à hauteur de l’ancienne usine « Mélapaille ». Après dix secondes, elle explose.

Les rails et le ballast sont projetés dans toutes les directions. Un wagon de « schlam » (fine poussière de charbon amalgamée avec de l’eau) est détruit.

Une quatrième explosion. Le centre est dévasté (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h16, une dizaine de secondes après l’explosion de la rue Joseph Wauters, une autre bombe touche le sol, entre la façade arrière de la maison « PUTZEYS » rue Gustave Renier et l’atelier de « Djed Libon », qui est situé à une dizaine de mètres de l’ancienne cour à charbon. Le sol étant particulièrement humide à cet endroit, la bombe s’enfonce à cinq mètres de profondeur. Après quelques secondes, elle explose.

Tout le coin de la rue Gustave Renier et de la rue de Huy est ravagé. Les maisons « MATHOT », « RENIER », « WUIPIEDS », « PUTZEYS » et « GONTHIER » sont détruites.

Une troisième explosion. Le centre est touché (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h15, une bombe percute le sol face à la Pharmacie « Gielen », à l’angle de la rue Zénobe Gramme et de la rue Joseph Wauters. Etant équipée d’un détonateur à retardement d’une dizaine de secondes, elle n’explose pas immédiatement. Elle rebondit le long de la rue Joseph Wauters, puis commence à tourbillonner au milieu de la chaussée. Elle glisse vers le trottoir, entre le Café « Aux Sports » et la Banque de Bruxelles.  Elle explose …

MARCEL Mottard, qui était dans la rue, est projeté dans la vitrine de l’ébéniste « LALLEMAND ». BERGER Léon, qui était sur la Place Albert 1er, est soulevé de terre et projeté la tête la première contre le soubassement en pierre du Monument aux Morts de 1914 – 1918. CLOOTS Gustave est soulevé de terre et retombe lourdement sur une bordure de trottoir. Le Café « Aux Sports » est dévasté.

Une deuxième (double) explosion. Hesbaco est détruite (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h12, deux bombes percutent et percent le pignon de l’entrepôt des Etablissements « Hesbaco », rue de Huy à Waremme. Elles explosent dans les fondations du bâtiment. La concierge, LHOEST Elise, restée dans sa petite maison, accolée à l’entreprise, est la première victime du bombardement de la ville.

Une première bombe explose (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h11, une bombe tombe dans le champ de MORIA Alphonse, à mi-chemin entre l’avenue Emile Vandervelde et le petit pont du chemin de fer vicinal. Elle pénètre à quatre mètres sous terre. Après une dizaine de secondes, elle explose, projetant des tonnes de terre à plusieurs centaines de mètres à la ronde, et faisant éclater les vitres des maisons de la rue Ernest Malvoz et de l’avenue Emile Vandervelde.

On prépare la guerre aux Ecoles Communales (Waremme)

A partir de la mobilisation de 1938, les locaux des Ecoles Communales de Waremme, situés Place du Roi Albert 1er, sont utilisés pour préparer la population au pire. Ainsi, la Croix-Rouge y organise des cours destinés aux secouristes, et on va y familiariser la population avec le masque à gaz.

Déminage à Berloz

A l’été 1945, des démineurs belges mettent au jour une bombe de 1.000 livres, qui n’a pas explosé, dans une prairie du Brouck à Berloz.