Un train est attaqué (Waremme – Fexhe-le-Haut-Clocher)

Le 11 (12 ?) mai 1940, à 14 h 30, un train bondé de voyageurs, en provenance de Liège, est attaqué en gare de Fexhe-le-Haut-Clocher. Quatre « Stuka » surgissent en rase-motte et larguent leurs bombes en direction de la gare et du train. La plupart des engins tombent dans les alentours de la gare, pulvérisant les vitres les maisons du quartier, mais le fourgon de queue et la dernière voiture du train sont touchés de plein fouet.

Il y a beaucoup de victimes. Des dizaines de blessés sont transportés au cabinet du docteur DEFFET Gaston, à proximité de la gare. Des corps s’alignent sur sa pelouse. Le docteur DEFFET reçoit l’aide d’un médecin militaire de passage. A deux, ils prodiguent les premiers soins et organisent le transfert vers les hôpitaux de la région.

Ce qui reste du convoi poursuit sa route vers Waremme, où les blessés graves seront pris en charge.

Les gendarmes de la brigade de Fexhe-le-Haut-Clocher doivent intervenir pour arrêter le pillage des décombres du train et obliger certains villageois à restituer des objets volés.

Portrait d’Eli Fraipont (Waremme)

Le 5 février 1892, FRAIPONT Eli voit le jour à Waremme. Il est milicien dans la classe 1912. Il fait tout son service militaire au Fort de Loncin, comme canonnier de 1ère classe. Il est doté d’une robuste constitution physique.

Le 29 juillet 1914, il rejoint son poste au Fort, avec les hommes de sa classe. Il participe aux travaux de mise en états des abords de l’ouvrage et du dégagement du champ de tir. Bien noté par ses chefs, il est désigné téléphoniste au bureau de tir, en liaison avec les observatoires extérieurs, sous les ordres directs du lieutenant MODART, commandant de l’artillerie du Fort.

Comme tous ses camarades, il va vivre l’agonie du Fort sous les bombardements de plus en plus violents de l’ennemi. A son poste de combat près de la poudrière, il est victime de l’explosion. Etendu au milieu des décombres, il survit au choc et aux flammes. Mais il est gravement brûlé.

Il se marie en 1919 et aura 3 enfants.

Il exerce la profession d’imprimeur – éditeur.

Grand brûlé, il connait de longs séjours en hôpital. Il restera grand invalide et mutilé pour le reste de ses jours.

Il décède à Waremme le 6 mai 1966, à l’âge de 74 ans. Son épouse, exemple de dévouement et de courage, lui survivra. Elle s’éteindra à Waremme en 1988, à l’âge de 93 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lambert Schoenaers, blessé (Crisnée)

En décembre 1944, la maison de SCHOENAERS Lambert, située au n° 2 de la rue des Vergers à Crisnée, est détruite par une bombe.

Il a les deux pieds écrasés par l’effondrement de l’immeuble.

Arthur Yans, président (Waremme)

En 1904, YANS Arthur est nommé président de la Société « Royal Agrément de la Pédale ». Il succède à NINANE Joseph. Il occupera cette fonction jusqu’à son décès, lors du bombardement de Waremme le 28 août 1944.

Le 28 août 1944, le centre de Waremme est bombardé

Bombardement de Waremme en 1944

A quelques jours de la Libération, le 28 août 1944 à 18h30, un bombardement de Waremme est effectué par des chasseurs-bombardiers P38 « Lightning » du 479th Fighter Group de la 8th Air Force.

Le major CARTER de l’US Air Force constate que la gare de Waremme est opérationnelle et décide de la bombarder. Les premières bombes visent la voie de chemin de fer. La première explose près de l’Avenue Emile Vandervelde, faisant voler en éclat les vitres des maisons avoisinantes. Les mitrailleuses entrent également en action. Deux autres bombes font exploser les Etablissements « Hesbaco ». L’engin suivant atteint la rue Joseph Wauters, an face de la pharmacie « GIELEN » et détruit les maisons MATHOT, RENIER, WUIPIEDS, PUTZEYS et GONTHIER.

La maison de PUTZEYS Louis, touchée de plein fouet, s’effondre. L’électricien a la vie sauve, mais son épouse, PERQUI Henriette, qui tient un atelier de couture dans l’habitation, décède, tout comme sa belle-mère et ses deux ouvrières. Les quatre femmes se trouvaient dans la maison au moment du sinistre.

Les vitres et les toits de la Justice de Paix et des écoles communales sont soufflés.

Au total, l’attaque coûte la vie à 14 habitants et endommage gravement une cinquantaine de maisons et bâtiments du centre-ville. Les écoles et la Justice de Paix, bordant la Place de la Gendarmerie (Qui deviendra la Place Albert 1er), gravement endommagés, devront être démolies.

Une bombe frappe le bâtiment des grains « WERY » (Hesbaco) et deux autres tombent près des voies du « fond d’or » ainsi qu’aux environs des établissements « Bauduin ». Des wagons sont atteints. Des maisons s’effondrent au début de l’actuelle rue Gustave Renier. Le café Heine où l’on joue au whist est pulvérisé, ainsi que la banque voisine. La maison COEN est également atteinte. L’instituteur à l’école de Longchamps, originaire de Lantremange, BERGER Léon, âgé de 31 ans, est jeté par le déplacement d’air sur le monument aux morts. Il mourra le lendemain d’une fracture du crâne. MOTTARD Marcel, blessé aux yeux par des éclats de vitres, en restera aveugle.

Lorsque les avions se sont éloignés, des mineurs habitant la ville creusent une galerie dans les décombres de la rue Renier, pour retrouver les cadavres des victimes et les quelques rescapés, dont on entend les appels plaintifs et poignants.

Les 14 victimes civiles de ce bombardement sont :

  • BERGER Léon, instituteur (blessé, il décèdera le lendemain)
  • BIERNA Henri, joueur de football, âgé de 38 ans
  • LAMBERT Charles, dit « Charly, licencié en dentisterie de l’Université de Liège, âgé de 26 ans
  • LARDINOIS Camille
  • LHOEST Elise, épouse CLAES, âgée de 69 ans
  • MARTINAUX Joseph
  • NOBEN Albert, grossiste en fruits, âgé de 46 ans
  • MALAXHE Marie, veuve PERQUI, mère de PERQUI Henriette, âgée de 61 ans
  • PERQUI Henriette, âgée de 39 ans, épouse de PUTZEYS Louis
  • RENIER-FRANCOIS Charlotte, âgée de 75 ans
  • SERVAIS Georgette, apprentie-couturière, âgée de 15 ans
  • SERVAIS Odette, apprentie-couturière, âgée de 17 ans
  • YANS Arthur, tailleur à l’avenue Reine Astrid.

Note: la quatorzième victime est BALTAZAR Eugénie, qui décède dans l’explosion de la bombe qui tombe sur Grand-Axhe.

L’architecte waremmien LOGNARD Fernand rédigera un rapport d’expertise sur la catastrophe. Il écrira: « … la quasi-totalité des biens meublés a été complètement anéantie et dans les décombres, on n’a pu constater la présence des morceaux de divers objets sans même pouvoir en définir la provenance … » Sa réflexion laisse imaginer la violence du souffle de l’explosion !

place albert 1er après le bombardement du 28 mai 1944

place albert 1er après le bombardement du 28 mai 1944

20ème anniversaire du bombardement de Waremme

Le 28 août 1964, une cérémonie est organisée à Waremme pour commémorer le vingtième anniversaire du bombardement du centre-ville de Waremme en 1944.

On rase les ruines du centre de Waremme

Le 2 août 1948, les travaux de démolition des bâtiments de la Justice de Paix et des Ecoles Communales, fortement endommagés par le bombardement du 28 août 1944, sont entrepris.

Plan de reconstruction de Waremme

Le 9 juillet 1948, le Conseil Communal approuve le plan de reconstruction du centre de la ville, qui a été fortement endommagé par le bombardement du 28 août 1944.

Faillite de la Société « Hesbaco » (Waremme)

En 1947, la société « Hesbaco », dont l’usine a été détruite lors du bombardement de Waremme du 28 août 1944, est déclarée en faillite.

Ses activités sont reprises par la société d’engrais chimiques Beauduin.