Exécution de Marie-Jeanne Lemonnier (Pousset – Crisnée – Liège)

Le 19 mars 1944, LEMONNIER Marie-Jeanne de Pousset, détenue depuis une quinzaine de jours par les Résistants du Groupe « Zoro », est condamnée à mort par un tribunal clandestin, pour avoir dénoncé « Mari-Lou » et ses hommes qui tenaient une réunion au n° 2 de la rue Sur-la-Fontaine, à Liège. La sentence est exécutée à Crisnée, vers 23 heures. Elle est abattue d’une balle dans la nuque.

Mort de Monsieur Lemonnier (Pousset)

Le 17 mars 1944, le corps sans vie de Monsieur LEMONNIER, qui exploitait un petit magasin à Pousset, est retrouvé dans la campagne. Il a été abattu de plusieurs balles de revolver, par les exécuteurs du Groupe « Zoro ». Il était accusé de collaboration avec l’ennemi et de dénonciation.

Monsieur Lemonnier, commerçant (Pousset)

En janvier 1944, Monsieur LEMONNIER, dit « Le Négus », habite le centre du village de Pousset, avec sa jeune et jolie fille, LEMONNIER Marie-Jeanne. Il exploite un petit magasin où les enfants du village viennent chercher une « chique » pour 25 centimes.

Il s’adonne au marcher noir et est soupçonné d’accointances avec les Allemands.

Le Groupe « Zoro » (Hesbaye)

Début 1943, le Commando de Résistants dirigé par DERWA Arthur, dit « Arthur », compte environ 80 hommes. Il prend le nom de « Section Punitive Belge (SPB), mais est familièrement appelé « Groupe Zoro ».

Son rayon d’action comprend 21 villages:

  • Bergilers
  • Crisnée
  • Fooz
  • Grandville
  • Herstappe
  • Hodeige
  • Hognoul
  • Jeneffe
  • Kemexhe
  • Lamine
  • Lantremange
  • Lens-sur-Geer
  • Lowaige
  • Momalle
  • Oreye
  • Otrange
  • Pousset
  • Remicourt
  • Roloux
  • Thys
  • Velroux

Il a pour mission principale de faire la chasse aux collaborateurs, indicateurs et dénonciateurs. Chaque cas est instruit, passe en « Conseil de Guerre » (généralement dans une grange). L’accusé est assisté d’un aumônier. Il est ensuite généralement exécuté.Pour chaque exécution, un dossier est établi. Il sera remis à la Justice, à la Libération.

Les « Collabos » sont arrêtés (Waremme)

Le 7 septembre 1944, des Résistants patrouillent dans Waremme et arrêtent ceux que la rumeur publique qualifie de traitres ou de collaborateurs.

Ils sont conduits, sans ménagement, à l’Hôtel de Ville. Ils gravissent les marches du perron sous les huées d’une foule nombreuses et sont enfermés dans les sous-sols de l’immeuble.

Tensions à l’Hôtel de Ville (Waremme)

Le 7 septembre 1944, en pénétrant à l’Hôtel de Ville de Waremme, les Résistants de l’Armée Secrète (AS), MOUREAU Edmond et GODBILLE Maurice, y trouvent quelques membres du Front de l’Indépendance (FI) qui les ont précédés:

  • GAUNE François
  • DERYDT Alfred
  • RENKIN André

Il y a des divergences de vue entre les deux organisations de Résistants.

Les membres du Front de l’Indépendance veulent une répression impitoyable et immédiate des traitres et des collaborateurs, alors que les membres de l’Armée Secrète veulent avant tout réinstaller l’autorité qui existait en mai 1940, c’est-à-dire le bourgmestre JOACHIM Guillaume. Les membres du Front de l’Indépendance déclarent que celui-ci a collaboré avec l’Occupant et qu’il doit être démis. Pour eux, le seul représentant de l’autorité doit être le commissaire HARDY Camille, qui a refusé toute collusion avec les Allemands, dès le début de l’Occupation.

Des instructions pour la reprise de Waremme

Le 6 septembre 1944, REYNTENS Louis ordonne à NELIS Gaston, dit « Joseph », de prendre le contrôle de Waremme, avec un groupe de dix hommes et quatre gendarmes.

  • Il devra contrôler les points stratégiques: le carrefour du Centre, la centrale téléphonique, la gare, l’Hôtel de Ville, la gendarmerie.
  • Il devra veiller à rétablir les administrations telles qu’elles fonctionnaient le 10 mai 1940.
  • Il devra contenir tout désordre, spécialement les violences envers les collaborateurs (pour éviter le renouvellement de « l’Affaire Doyen »). Dans la mesure du possible, ceux-ci seront incarcérés à l’Hôtel de Ville, pour les mettre à l’abri des exactions.
  • Il devra prendre les dispositions nécessaires pour éviter le pillage des magasins et des habitations appartenant à ces collaborateurs.

LEBURTON Edmond désigne les hommes mis à la disposition de NELIS Gaston:

  • BOURS Jean
  • GODBILLE Maurice
  • HERCKENS Jules
  • LEJEUNE René
  • MISSOTTEN Hubert
  • MOUREAU Edmond
  • PAPY Justin
  • SAUWENS André
  • THOMAS Jean-Baptiste

Avant l’opération, le groupe va se cacher dans la ferme de DOUCET Jules.

Le commissaire d’arrondissement Purnode (Waremme)

En septembre 1944, Monsieur PURNODE est le commissaire d’arrondissement de Waremme Faisant-fonction.

Il rédige une proclamation qui devra être affichée dans toutes les localités de l’arrondissement, dès que les Alliés seront là.

Cet avis:

  • Informe la population de l’arrivée des Libérateurs
  • Donne des instructions pour éviter les débordements et le pillage des propriétés de ceux qu’on soupçonne de collaboration avec l’ennemi
  • Annonce que les autorités civiles, légalement désignées avant le 10 mai 1940, reprennent leurs fonctions

Le « Groupe Zoro » (Lamine – Bergilers – Oreye – Hesbaye)

Durent la Seconde Guerre Mondiale, le groupe de Résistants « Zoro », dirigé par DERWA Arthur, s’est spécialisé dans la chasse aux collaborateurs et aux dénonciateurs. Il est officiellement rattaché à l’Armée Secrète, sous le nom de « Section Punitive ».

Les membres de ce groupe sont principalement cantonnés dans la zone Lamine-Bergilers-Oreye, mais leur répression s’exerce dans toute la Hesbaye.

Parmi les membres de ce groupe se trouvent de nombreux prisonniers russes évadés qui nourrissent une haine féroce envers l’occupant et les collaborateurs.

René Craninx, garde rural (Waremme – Bettincourt)

En 1943, CRANINX René de Bettincourt est garde rural à Waremme. Il s’assure que les habitants, qui ont été réquisitionnés pour effectuer des patrouilles nocturnes dans les cultures pour décourager les glaneurs clandestins, remplissent bien leur tâche.

Cette activité déplait fortement à la population. A la Libération, il sera poursuivi pour collaboration avec l’ennemi.