Le 7 septembre 1944, vers 16 heures, le peloton de reconnaissance américain du 66th Tank Regiment entre dans Bettincourt. BODEN Florent, dit « Le Blanc Boden » ou « L’Blanc », en fait partie. Il s’arrête pour aller embrasser ses parents.
Archives de catégorie : Libération
Pierre Leroy, Résistant « supplétif » (Waremme)
En septembre 1944, le Waremmien LEROY Pierre fait partie des « supplétifs » du Groupe « Otarie ». Il fournis des renseignements utiles aux Résistants pour la reprise de contrôle de Waremme.
Norbert Javaux, Résistant « supplétif » (Waremme)
En septembre 1944, le Waremmien JAVAUX Norbert fait partie des « supplétifs » du Groupe « Otarie ». Il fournis des renseignements utiles aux Résistants pour la reprise de Waremme.
Des instructions pour la reprise de Waremme
Le 6 septembre 1944, REYNTENS Louis ordonne à NELIS Gaston, dit « Joseph », de prendre le contrôle de Waremme, avec un groupe de dix hommes et quatre gendarmes.
- Il devra contrôler les points stratégiques: le carrefour du Centre, la centrale téléphonique, la gare, l’Hôtel de Ville, la gendarmerie.
- Il devra veiller à rétablir les administrations telles qu’elles fonctionnaient le 10 mai 1940.
- Il devra contenir tout désordre, spécialement les violences envers les collaborateurs (pour éviter le renouvellement de « l’Affaire Doyen »). Dans la mesure du possible, ceux-ci seront incarcérés à l’Hôtel de Ville, pour les mettre à l’abri des exactions.
- Il devra prendre les dispositions nécessaires pour éviter le pillage des magasins et des habitations appartenant à ces collaborateurs.
LEBURTON Edmond désigne les hommes mis à la disposition de NELIS Gaston:
- BOURS Jean
- GODBILLE Maurice
- HERCKENS Jules
- LEJEUNE René
- MISSOTTEN Hubert
- MOUREAU Edmond
- PAPY Justin
- SAUWENS André
- THOMAS Jean-Baptiste
Avant l’opération, le groupe va se cacher dans la ferme de DOUCET Jules.
Le commissaire d’arrondissement Purnode (Waremme)
En septembre 1944, Monsieur PURNODE est le commissaire d’arrondissement de Waremme Faisant-fonction.
Il rédige une proclamation qui devra être affichée dans toutes les localités de l’arrondissement, dès que les Alliés seront là.
Cet avis:
- Informe la population de l’arrivée des Libérateurs
- Donne des instructions pour éviter les débordements et le pillage des propriétés de ceux qu’on soupçonne de collaboration avec l’ennemi
- Annonce que les autorités civiles, légalement désignées avant le 10 mai 1940, reprennent leurs fonctions
Les Allemands vont quitter Waremme
Le 2 septembre 1944, dans la matinée, le lieutenant de gendarmerie, JAMAR Ambroise, se rend à la Feldgendarmerie (qui s’est installée dans les locaux de la gendarmerie de Waremme), accompagné des gendarmes DE BARQUIN Marcel et DELVIGNE Louis. On lui a signalé que les « feldgendarmes » étaient sur le point de partir et qu’il faudrait éviter que des documents disparaissent après ce départ.
René Craninx, garde rural (Waremme – Bettincourt)
En 1943, CRANINX René de Bettincourt est garde rural à Waremme. Il s’assure que les habitants, qui ont été réquisitionnés pour effectuer des patrouilles nocturnes dans les cultures pour décourager les glaneurs clandestins, remplissent bien leur tâche.
Cette activité déplait fortement à la population. A la Libération, il sera poursuivi pour collaboration avec l’ennemi.
Confrontation des Commissaires (Waremme)
Le 7 septembre 1944, l’ancien commissaire de police, HARDY Camille, en place avant le conflit, arrive à l’Hôtel de Ville de Waremme, en grand uniforme et bardé de ses décorations. Il s’en prend à son remplaçant, le commissaire PETERS Lucien, en hurlant à la foule: « Le Commissaire, c’est moi ! Celui-là, c’est un imposteur, un traitre qui a été le valet des Boches. Voilà ce que je fais de ceux qui ont trahi la Patrie … » Il lui arrache les insignes qu’il porte sur son uniforme et lui retire sa mitraillette, sous les applaudissements et les huées de la foule.
HARDY Camille accuse le bourgmestre, JOACHIM Guillaume, d’avoir procédé à son remplacement.
Pour calmer la situation, le représentant de l’Armée Secrète (A.S.), NELIS Gaston, conseille à PETERS Lucien de rentrer chez lui.
Libération « chahutée » de Waremme
Le 6 août 1944, Waremme est libérée.
L’Hôtel de Ville est envahi par des Résistants du Front de l’Indépendance (F.I.) qui veulent démettre et incarcérer pour collaboration le bourgmestre. A leurs yeux, JOACHIM Guillaume n’a pas rempli son devoir et, selon la rumeur, il aurait fait preuve de complaisance envers l’ennemi, dans le cadre de sa participation aux réquisitions et aux livraisons de céréales.
Mais cette intervention se heurte à l’Armée Secrète (A.S.) qui entend rétablir à Waremme la situation existant avant le 10 mai 1940. NELIS Gaston est intransigeant: la seul autorité légale à Waremme est le bourgmestre en titre.
Le Front de l’Indépendance (F.I.) déposera une plainte à l’Auditorat Militaire contre les « actes antipatriotiques commis par le maïeur de Waremme »:
- Il a enseigné la résignation aux femmes qui se plaignaient de ne pas avoir assez de viande.
- Il a refusé de donner des suppléments de froment.
- Certains n’ont pas obtenu l’autorisation nécessaire pour rouler en voiture.
- Il a fait preuve de complaisance avec l’ennemi dans le cadre des réquisitions.
- Il a vendu les moteurs de l’ancienne centrale électrique de la ville.
L’Auditeur répondra que ces accusations ne sont que des « on-dit » et que le bourgmestre a bien respecté la loi.
Les « profiteurs » et « collabos » au pilori (Waremme)
Les 23 et 24 novembre 1918, la population de Waremme traque les « collabos » et les « profiteurs », ceux qui sont perçus comme s’étant compromis avec l’ennemi ou ayant bâti leur fortune sur le dos de la population.
Cette justice populaire se déchaîne alors que la gendarmerie ne s’est pas encore réinstallée dans la ville. Des maisons sont pillées et du mobilier détruit. Elle ne fera cependant pas de victime.
10 dossiers seront introduits au tribunal des dommages de guerre pour obtenir des indemnités, dont le dossier « DOYEN »