Naissance de Victor Coëme (Waremme)

En 1952, naissance de COEME Victor.

Frère de COEME Guy, il habitera à Waremme. Sa passion sera la pêche, qu’il pratiquera depuis l’âge de 12 ans. Il participera à des concours de pêche dans différents pays. Il fréquentera régulièrement les étangs de Waremme.

Portrait de Joseph Suls (Waremme)

En 1945, portrait de Joseph SULS .

SULS Joseph Camille Simon, plus couramment appelé « José », est né à Waremme le 23 février 1915. Militaire de carrière, il fait la campagne au 2ème Régiment de Chasseurs à pieds. Il est chef pointeur au 4, quand il est blessé à la poitrine et à la bouche, en France, sur le pont d’Ardre, à Calais. Des balles de mitrailleuse d’avion l’ont touché. Ses blessures lui valent de ne pas être emmené comme prisonnier de guerre.

Il entre dans la Résistance le 1er novembre 1943 et y restera jusqu’au 14 octobre 1944. Il fera partie du « Groupe Zoro » du 15 février 1944 au 11 octobre 1944, sous le pseudonyme d’Edmond.

Ses fonctions de contrôleur du Ravitaillement lui permettent de ravitailler en nourriture les réfractaires. Il contribue au sauvetage du pilote américain HART. Sa demeure est un dépôt d’uniformes et d’armes, cachées dans l’ébrasement évidé de la fenêtre. Sa femme, ROCK Hélène, va les chercher au « moulin Raskin » à Omal. Pour les transporter, elle les cache dans le fond d’un landau.

SULS Joseph est tué en Allemagne par accident. Un ami lui présente un revolver. En effet, en plus de ses fonctions de comptable, il est aussi armurier. Il demande qu’on lui laisse finir ses comptes, mais inspecte néanmoins l’arme. Le coup part et l’atteint au ventre.

Portrait de Jean de Sélys-Longchamps (Waremme)

DE SELYS-LONGCHAMPS Jean

Le 16 août 1943, portrait de Jean DE SELYS-LONGCHAMPS.

Le 31 mai 1912, naît Jean, le second fils du Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Raymond.

Enfance aisée, mais élève plus intéressé par les mouches … qui volent, elles !

Il transite par plusieurs écoles et collèges. Ses camarades de classe l’apprécient car c’est un « crack » quand il s’agit de raconter des histoires.

Il entre à l’escadron-école du 1er Régiment des Guides en 1933 ; Il est promu sous-lieutenant de cavalerie en 1937.

Il est de haute stature et est d’un caractère fort.

Il est en première ligne lors de l’invasion de la Belgique et se bat à Lanaken, sur la Gette (Petite et Grande), sur la Lys. A la reddition, il veut rejoindre les lignes anglaises. Il arrive à embarquer à La Panne sur un bateau pour l’Angleterre.

Pensant qu’il y a un espoir de reconstitution de l’armée belge en France, il retraverse la Manche, se rend à Marseille, puis à Gibraltar. Il poursuit ses pérégrination, joint le Maroc et se retrouve dans un camp à Montpellier , en France.

Il s’échappe à nouveau, passe les Pyrénées, traverse l’Espagne et retourne en Angleterre.

Il s’engage dans la Royal Air Force. A 28 ans, c’est déjà un peu âgé pour devenir pilote de guerre, mais il « triche » sur son âge. Il est breveté et passe en août 1941 à la « 61 Operational Training Unit ». En septembre, il intègre de Squadron 609, véritable nids de talents belges.

De missions en succès, il acquiert le grade de « Flight Lieutenant » (capitaine d’aviation).

Portrait de Joseph Kinet (Waremme)

En 1941, portrait de Joseph KINET

KINET Joseph n’a qu’une idée : s’engager dans la R.A.F.

Il est né à Lantremange en 1908. Son père, entrepreneur de travaux publics, était le bourgmestre de Lamine. Ses deux premières années d’études terminées, il a comme précepteur l’instituteur PETITJEAN Hector, de Remicourt, qui lui donne des leçons particulières. Ses études secondaires, il les fait à Saint-Roch, puis à Saint-Louis à Waremme.

Cet homme étonnant doit sa vocation à CHARLIER Léon, un enfant de Lamine, un de ceux de l’époque héroïque de l’aviation.

Entré dans la carrière, il est de la 51ème promotion.

Employé au secrétariat général des Finances, il est dénoncé et est arrêté au début de l’année 1941.

Portrait de René Renson (Waremme)

Lieutenant dans l’armée belge en 1940. Au début de la guerre. Il se trouvait au 12ème de Ligne à Kuurne. Pour porter secours à un autre soldat, il traverse une route et est touché. Un shrapnell frappe son casque, son baudrier est coupé, sa capote trouée. Il est fait prisonnier et est emmené dans un stalag en Allemagne.

Il regagne Waremme en septembre 1940. Professeur d’histoire à l’Athénée Royal de Waremme dans le civil.

Discret, très simple, il a le don de convaincre de ses gestes éloquents et de ses yeux noirs, brillants et pétillants d’intelligence. Son souci est d’aider les familles des prisonniers de guerre. Mais bientôt commenceront les premières réunions avec NELIS Gaston, BEAUDUIN André et quelques autres, … (Résistants ?).

Portrait de Françoise del Marmol (Waremme)

DEL MARMOL Françoise, dite « Francinette » ou « Trottinette », est née au château de Longchamps. Elle a les yeux bleus et les cheveux blonds. Cheftaine des louveteaux, elle est devenue une des courageuses « courrières » du groupe de Résistants « Otarie ». Elle va vivre sur les routes, roulant à vélo de jour comme de nuit. Elle transporte des messages entre Huy, Waremme et Hannut. Elle assiste à des parachutages et dirige vers des caches les agents envoyés par Londres. Elle court des risques chaque jour.

Portrait de Jean-Baptiste Weber (Waremme)

Il commande les pompiers de Waremme depuis 1936. Avant cela, il exerçait les fonctions de directeur de la centrale électrique. C’est un petit homme trapu, aux cheveux ébouriffés. Il répond au sobriquet de « Fieu ».

Portrait de Camille Hardy (Waremme)

Il assure les fonctions de chef de la police communale le 10 mai 1940. Homme de haute taille, à la carrure impressionnante, ancien de la guerre 14 – 18, il refusera de travailler sous la férule de l’occupant allemand. Il se retire donc « sous sa tente », attendant que l’ennemi abhorré quitte la ville. Cependant, il ne se contente pas d’attendre passivement le départ de l’occupant et il collabore activement à la lutte anti-nazie.

Portrait d’Hubert Stiernet

STIERNET Hubert

Le 15 mai 1938, portrait d’Hubert STIERNET .

Second d’une famille de 7 enfants, STIERNET Hubert naît à Waremme le 5 juillet 1863, où son père est tailleur d’habits. Dans son œuvre, il décrira souvent sa maison natale et le quartier de sa jeunesse. Maison de veuve GOVARTS-STIERNET, là où ont vécu les enfants POUSSET.

Après des études à l’école moyenne de l’Etat de son village, c’est à Huy qu’il est inscrit, à l’Ecole normale primaire, puis à l’Ecole normale de Gand, où l’enseignement est prodigué en français. C’est là qu’il commence à rédiger ses premiers écrits. Alors qu’il doit occuper son poste d’enseignement à Renaix, il se retrouve au Roeulx à la suite d’une erreur administrative. La méprise est vite constatée, et après un court passage à Renaix, STIERNET Hubert est désigné pour Bruxelles, où il devient professeur à l’Ecole moyenne de Laeken.

Sa première publication en volume, « Pierre Lanriot », date de 1888. Il s’agit d’un bref roman de mœurs, à tendance psychologique, situé en Hesbaye, suivi de deux courts récits. L’auteur y démontre ses qualités de conteur, dans un style ferme et sobre. Peu de temps après, il fait la rencontre de KRAINS Hubert auquel l’unira une solide amitié. DEMOLDER Eugène et DELATTRE Louis compteront au nombre de ses intimes. STIERNET Hubert entame la série de ses collaborations en revues par la parution régulière de textes en prose dans La Wallonie, la Revue de Belgique, La Société Nouvelle et La Jeune Belgique. Un récit pour enfants, allégorique et éducatif, Histoires du chat, du coq et du trombone, paraît en 1890.

La carrière littéraire de STIERNET Hubert est jalonnée de volumes réunissant des contes ; c’est un art dans lequel il excelle. En 1893, ce sont Les Contes au perron, où l’auteur laisse libre cours à son imagination pour décrire des gens et des milieux simples. Ils forment le prélude à des productions futures dans lesquelles le sens du fantastique et l’aspect visionnaire tiendront une grande place.

En 1894, il est le témoin de son ami, KRAINS Hubert, à l’occasion du mariage de celui-ci avec THIBAUT Juliette.

Douze ans s’écoulent avant que STIERNET Hubert se manifeste en publiant un nouvel ouvrage. Il se consacre totalement à l’enseignement et rédige un cours de rédaction dans lequel il insiste sur la nécessité d’une participation des émotions de l’enfant à l’apprentissage de l’expression des idées. Appelé à la fonction de président des écoles moyennes, il doit, en 1901, traiter de l’amélioration des barèmes du corps enseignant. STIERNET Hubert a toujours été un amateur de musique. Il déplore que l’enseignement secondaire ne comporte pas de cours valable dans ce domaine, et compose un petit opuscule à ce sujet.

En 1906, Histoires Hantées révèle que son inspiration et sa maîtrise ont évolué. Les récits qui composent l’ouvrage, placé sous le signe de la fatalité du destin et de la mort omniprésente, ne sont pas sans rappeler l’angoisse existentielle que STIERNET Hubert a découverte chez POE Edgard Allan et chez HOFFMANN, qu’il a beaucoup lus. L’action se situe toujours en Hesbaye et l’écrivain peint sa région natale et ses coutumes avec un grand réalisme, mais aussi avec retenue. Il est entré dans sa maturité.

L’année suivante, désigné comme directeur de l’Ecole moyenne de Schaerbeek, STIERNET Hubert va s’établir dans cette commune. De son mariage, quatre enfants sont nés et c’est pour eux qu’il se décide à publier un nouveau livre, Contes à la nichée, en 1909. L’auteur y utilise ses souvenirs d’enfance, met en scène des membres de sa famille, des situations et des personnages waremmiens. L’ouvrage a du succès : en vingt ans, il connaîtra quatre éditions. STIERNET Hubert se pose maintenant en véritable spécialiste de sa région, dont il sait dépeindre avec vigueur et couleur l’âme profonde. Il confirmera cette tendance à une idéalisation de la Hesbaye dans plusieurs œuvres qui verront le jour dans les vingt années qui vont suivre.

Haute Plaine, bien considéré par la critique, date de 1911. Les six nouvelles qui le composent entremêlent le merveilleux et le réalisme avec une grande aisance et gardent tout leur pouvoir de séduction. STIERNET Hubert anime ses récits avec conviction ; il y ajoute une note d’ironie, voire de satire. Il n’hésite pas, comme dans ses précédents livres, à émailler la narration d’expressions patoisantes, tout en parvenant à éviter la lourdeur du procédé.

Mais la guerre éclate, et le patriotisme de l’écrivain lui fait prendre des risques. Il est destitué de son poste par l’occupant, parce qu’il s’est manifesté publiquement. Après la fin des hostilités, il signe, dans le premier numéro du journal Le Soir, un texte enthousiaste, intitulé Au Soldat. Le conflit lui fournit la trame d’un nouvel ouvrage en 1921 : Le Récit du berger, dans lequel il raconte les premiers jours de l’occupation de sa Waremme natale. Moins que d’une chronique liée à des événements réels, il s’agit d’une transposition imaginaire, nouveau prétexte pour s’élever contre la guerre et exalter le patriotisme. La même année, le Roman du Tonnelier est une brillante analyse de mœurs en milieu rural, basée sur le conflit des générations et l’aveuglement suscité par une passion amoureuse. La critique ne s’y est pas trompée, qui a vu dans ce livre la meilleure production psychologique de STIERNET Hubert.

A soixante ans, en 1923, il donne un nouveau recueil de contes, la Grâce de la folie, neuf textes volontairement drôles et satiriques. C’est l’occasion pour l’auteur de s’attarder au folklore waremmien et de dépeindre son émotion devant la modification des sites qu’il a connus et qui se transforment peu à peu. La nostalgie traverse ces pages parfois douloureuses. Il signera un dernier roman en 1931, Par-dessus les clochers. L’action, qui débute à Waremme comme toujours, lance le lecteur à travers le monde, à la suite d’un héros avide de découvertes.

L’année de sa retraite, STIERNET Hubert est élu à l’Académie royale de langue et de littérature française, le 14 juin 1924. Il s’éteint dans sa maison de Bruxelles quinze ans plus tard, le jour de l’an 1939.