Nécrologie de Michel-Laurent de Sélys-Longchamps du 26 avril 1837

« …  DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent, né à Liège en 1750, est décédé hier, à 9 h et demie du soir. Homme de progrès et défenseur zélé des libertés publiques, il s’associa dès le principe, aux grands travaux, qui entrepris sur le sol français, devaient amener la rénovation sociale d’une grande partie de l’Europe. A l’arrivée de DUMOURIEZ à Liège en 1793, il fut un des membres de la Convention liégeoise. Bientôt la retraite des Français le fit s’exiler de sa Patrie et il ne pût y rentrer que lorsqu’ils reparurent une seconde fois en Belgique le 27 juillet 1794. Dès cette époque, Monsieur DE SELYS-LONGCHAMPS fut successivement, membre de l’administration du Pays de Liège, délégué de cette administration pour organiser le canton de Saint-Trond. En 1795, il fut envoyé à Bruxelles où siégeait l’administration centrale des 9 départements réunis et obtint ensuite la présidence de la Municipalité de Liège.

De 1801 à 1807, il siégea au Corps Législatif français. Il faisait partie de cette honorable minorité, qui combattit pied-à-pied les envahisseurs de BONAPARTE. Il vota contre l’extension du Consulat à vie.

A Paris, Monsieur DE SELYS-LONGCHAMPS n’oubliait pas les intérêts de son pays. Les départements de l’Ourthe, de Meuse inférieure et de Roer furent frappés en 1814 d’une contribution de 6 millions. Monsieur DE SELYS-LONGCHAMPS fut chargé, avec deux de ses collègues, de porter à Aix-la-Chapelle les réclamations que faisaient naturellement surgir cet acte de conquête.

Mais la plus belle partie de la carrière politique de Monsieur DE SELYS-LONGCHAMPS est, sans contredit, celle qui s’est écoulée sous la domination de la Hollande. La réaction qui se fit sentir dès que GUILLAUME eut pris les rênes de notre gouvernement, trouva en lui un adversaire chaleureux. Soit dans le sein des Etats Provinciaux de Liège, où il se trouvait en 1810, il ne cessa de s’élever contre la tendance arbitraire que le prince néerlandais voulait imprimer à toutes nos institutions. GUILLAUME créa un corps de privilégiés, connu sous la dénomination impopulaire « d’Ordre Equestre ». Né noble, le Baron DE SELYS-LONGCHAMPS pouvait y aspirer. Il le dédaigna. La noble et simple inscription de citoyen de campagne sur les listes civiques, lui parût plus flatteuse, plus digne de son caractère, que la pompe d’un titre, dont la grande révolution avait montré la vanité et le néant.

Son grand âge ne l’éloigna pas des affaires publiques. La révolution de 1830 le retrouva jeune encore. Il fut nommé membre de la commission consultative près de la régence de Liège.

Lorsque le district de Waremme l’envoya au Congrès National belge pour assister à notre émancipation politique, la protéger de son autorité et de son expérience, il vota toutes les mesures importantes qui fondèrent notre indépendance: l’exclusion de Nassau, la Constitution belge, …

Cependant, à peine la Belgique avait-elle appelé sur son trône le Roi LEOPOLD 1er, qu’elle se laissa aller au gré des exigences diplomatiques. Dès lors, on vit disparaître du gouvernement cette franche énergie du vrai patriotisme, pour se réfugier dans les rangs d’une minorité courageuse, dont Monsieur DE SELYS-LONGCHAMPS faisait partie, jusqu’au moment où il crut, à propos, au déclin de ses jours, de s’éloigner du théâtre des affaires politiques … »

Portrait de Irène Jadot en 1945 (Waremme)

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, JADOT Irène entre dans la Résistance. Dès 1941, elle est agent de renseignement et d’action, au service « Luc-Marc ». Durant une mission chez la Comtesse DE BORCHGRAVE D’ALTENA, au château de Lexhy, elle est blessée à la tête. Elle est opérée à trois reprises.

Elle sera reconnue invalide de guerre.

Portrait de Marie-Louise Bruyninx en 1945 (Waremme – Liège)

Originaire de Berloz, BRUYNINX Marie-Louise suit des cours à l’école d’infirmière de Bois-de-Breux. De retour à Waremme, elle s’engage à la Croix-Rouge. Elle est arrêtée par les Allemands et emmenée à la Citadelle, à Liège, où elle fait un long séjour.

Après la guerre, elle est reconnue « prisonnière politique ».

Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

Portrait de Fastré de Longchamps en 1565 (Waremme)

DE LONGCHAMPS Fastré est le fils de DE LA NEUVILLE (DE LA NEUFVILLE) Arnould et de DE BLEHIN Catherine.

Il est nommé mayeur de Waremme en 1538. Il est également lieutenant-bailli de Hesbaye.

Il épouse  DE VANNES (VANESSE) Catherine, fille du mayeur de Pousset, DE VANNES (VANESSE) Henry et de DE GLYMES Sybille.

Ils auront une fille, DE LONGCHAMPS Catherine, qui épousera DE ROUMALE Charles, censier à Cras-Avernas.

Portrait de Léon Wéry, dit « Papa Wéry » en 1956 (Waremme – Afrique)

WERY Léon nait à Waremme le 26 juillet 1877. Il est le fils aîné d’une famille de quatre garçons. Son père, WERY Charles, fait partie de la direction du Chemin de Fer Vicinal Huy-Waremme.

WERY Léon fait ses études à l’Ecole Moyenne de Waremme. Très studieux, il complètera son instruction par l’étude personnelle et par la lecture, tout au long de sa vie.

Il entre au service des Postes en 1897 et montera rapidement en grade, en se présentant à divers examens. Après un intérim dans la région liégeoise, il revient à Waremme, où il sera nommé percepteur après quelque temps.

En 1900, il épouse la fille d’un de ses anciens professeurs, Monsieur QUOITIN. De leur union naissent huit enfants. Leur fille aînée meurt à l’âge de huit ans. Pour élever sa nombreuse famille, il accomplira des travaux supplémentaires, en dehors de son service à la Poste. Il se lie d’amitié avec WAUTERS Joseph, WAUTERS Gustave et WILMOTTE Jules.

Après avoir réussi l’examen, dit de « Grand Choix », il est promu au grade de percepteur principal. Il doit quitter Waremme, pour prendre la direction du bureau de Tournai.

En février 1925, il s’embarque pour l’Afrique en qualité de Contrôleur des Postes et se voit confié la tâche de parcourir l’immense territoire du Congo, pour se rendre de bureau en bureau. A cette époque, les routes sont rares et en mauvais état. Lorsqu’il n’est peut se déplacer par Chemin de Fer ou par voie navigable, il doit effectuer les trajets par caravane à porteurs, avec ses bagages et les documents administratifs. Il doit ainsi parcourir de longues distances, en veillant à l’approvisionnement en nourriture de la caravane.

En 1928, après un congé bien mérité en Europe, il repart pour l’Afrique avec toute sa famille. Ses deux fils aînés, mariés, emmènent leur épouse. Tous ses enfants aimeront l’Afrique et tous y feront carrière. En 1935, il est nommé Directeur Général des PTT pour le Congo Belge et le Ruanda-Urundi. Les PTT regroupent alors les services des Postes, les chèques postaux et les télécommunications.

En 1939, il assiste à la Conférence de « l’African Postal and Télécommunications » à Capetown, en Afrique du sud. La guerre survient et son personnel est réduit. Il restera en fonction, bien qu’arrivé à l’âge de la retraite, jusqu’à ce que le service soit totalement rétabli, bien après la guerre. En 1947, il est le délégué de la Belgique au Congrès de « ‘Union Postale Universelle », qui se tient à Paris.

Il prend sa retraite à l’âge de 71 ans, après 51 ans au service de la Poste. Il se retire dans une ferme qu’il a créée avec son fils, WERY René. Il lui donnera le nom de « Ferme des Wérixhas », en souvenir d’un quartier de Waremme, sa ville natale. Il revient au pays, chez sa fille, dans la vieille maison QUOITIN, place de la Porte de Liège, et y vit deux années paisibles avant de mourir en 1956. Il est enterré au cimetière de Waremme.

Portrait de Guillaume Joachim, en 1954 (Waremme)

Né à Waremme le 24 juin 1871, JOACHIM Guillaume devient architecte. Il est élu conseiller communal socialiste en 1908. A la déclaration de la Première Guerre Mondiale, il devient bourgmestre de Waremme. En 1932, sous sa direction, le parti socialiste obtient la majorité au conseil communal. Il restera bourgmestre jusqu’en janvier 1947, cédant sa place à LEBURTON Edmond.

Entre-temps, il est élu sénateur en 1929 et est réélu en 1936.

Il est à la base des grands travaux (alimentation d’eau, réseau d’égouts, voirie, …) qui donneront à Waremme l’expansion nécessaire à l’augmentation constante de sa population.

Homme sévère d’aspect, moustachu, il portait souvent la même redingote

Il décède à Blankenberge le 7 août 1954.

Portrait de Louis Antoine, dit « Le Guérisseur », en 1927

ANTOINE Louis, dit « Le Guérisseur », nait à Mons-Crotteux en 1846, de parents pauvres. Il est le cadet de onze enfants. A 12 ans, il travaille dans la mine, avec son père et un de ses frères. Ne voulant plus descendre dans la fosse, il devient ouvrier métallurgiste. A 24 ans, il quitte la Belgique pour aller travailler à l’étranger. Son voyage l’emmènera en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en Russie et en Pologne.

Il se marie et a un fils, qui décède à l’âge de 20 ans. La foi chrétienne aide le couple à surmonter l’épreuve. Ils vivent simplement et viennent en aide aux malheureux.

Jusqu’à 42 ans, ANTOINE Louis professe la religion catholique. Il s’intéresse un temps, sans réel engouement, au spiritisme. Mais il se passionne surtout pour l’enseignement et la mise en pratique de ses préceptes moraux stricts.

En 1906, il fonde le « Nouveau Spiritualisme ». Sa mission de « Révélateur » commence. Des temples vont s’ouvrir en Belgique, mais aussi en Allemagne et en France.

Il meurt à Jemeppe-sur-Meuse le 25 juin 1912, après avoir annoncé à ses adeptes que sa femme, la « Mère », est appelée à continuer sa mission en tant que médiatrice. Elle décèdera le 3 novembre 1940.

Portrait de Jean-Louis Couchant (Waremme – Hannut – Huy – France)

COUCHANT Jean-Louis est né à Moha le 18 juin 1781. A l’âge de 11 ans, comme tant d’autres jeunes garçons, il est incorporé aux troupes de BONAPARTE Napoléon et y restera jusqu’en 1815.

En 1818, il se marie à Huy. Il fait alors partie de la Maréchaussée Royale, au service du Roi des Pays-Bas GUILLAUME 1er, attaché à la brigade de Huy.

A la naissance de ses deux fils en 1823 et 1825, il réside à Hannut où il fait partie de la Maréchaussée.

En 1845, il réside à Waremme.

Portrait de Christian Joniaux (Waremme)

JONIAUX Christian et RUELLE Frédéric

Le 11 septembre 2012, JONIAUX Christian est le secrétaire du club de basket-ball « ABC Waremme ». Il est âgé de 57 ans. Il est responsable informatique à la banque « BNP-Paribas ». Il connait bien le milieu associatif. Il a été président du club de tennis de table de Bettincourt durant plusieurs années. Il habite à Waremme depuis une vingtaine d’années. il fait partie de la Confrérie des Honorables Amis des Saveurs Espiègles de Waremme.