Le couvent des Récollets (Waremme)

En 1754, le curé doyen de Waremme décrit le couvent des Pères Récollets de la ville comme l’un des plus beaux, pour la solidité des bâtiments, la propreté des locaux de travail (cuisine, buanderie, brasserie) et pour l’aspect et la fertilité du jardin.

La communauté compte 16 Pères et 13 Frères (religieux non prêtres).

Le couvent des Récollets (Waremme)

Vers 1654 (?), le couvent des Récollets de Waremme forme un grand carré de bâtisses, avec une cour intérieure. A droite, l’église s’allonge dans la direction du Geer. (Le choeur de cette église est situé à l’emplacement de ce qui sera, bien plus tard, l’arrière-bâtiment de la boulangerie BIGARE).

Ce choeur est magnifique. Il a 6 mètres de largeur et 10 mètres de profondeur. L’église entière a une longueur de 43 mètres.

Une première aile du bâtiment du couvent se trouve le long de la rue. Une aile plus importante, parallèle à l’église, s’allonge vers le Geer. Enfin, une quatrième aile, parallèle au Geer, réunit l’extrémité Ouest de l’église à l’aile la plus importante.

Le corps de logis a été construit grâce à la munificence du Seigneur DE BOCHOLTZ et au concours généreux des autorités locales.

Sur les pourtours de la cour intérieure s’étend un cloître ajouré qui donne un accès abrité à l’ensemble des bâtiments. (Dans ce cloître et dans l’église seront inhumés plusieurs hauts protecteurs et bienfaiteurs des Franciscains)

François Rutius, Père Supérieur (Waremme)

En 1624, le premier Supérieur du couvent des Récollets de Waremme est le Révérend Père RUTIUS François. Il est assisté par le syndic du couvent (un laïc prenant soin des intérêts des Pères), BODEN Mathieu.

Octave Fraipont (Waremme)

En 1961, FRAIPONT Octave habite rue Hubert Stiernet, à Waremme, à l’emplacement d’un ancien hôpital (qui existait déjà en 1345) et du couvent des Récollets qui a pris place sur les ruines de celui-ci.

Nicolas Parfondry, Père Récollet (Waremme)

Vers 1740, le Père PARFONDRY Nicolas est membre de la Confrérie des Pères Récollet, à Waremme.

Nicolas Parfondry, curé (Oreye – Waremme)

En 1743, le Père Récollet de Waremme, l’abbé PARFONDRY Nicolas, est nommé curé de la paroisse Saint-Clément d’Oreye. Il exercera cette fonction jusqu’en 1745.

Les ordres et congrégations religieux sont supprimés (Waremme – Belgique – France)

Le 1er septembre 1796 (15 fructidor de l’An IV), une loi française ordonne la fermeture des maisons ou établissements religieux, couvents, monastères, abbayes et prieurés; supprime tous les ordres et congrégations réguliers des deux sexes, en Belgique, et confisque leurs biens au profit de la République.

Cette loi accorde:

  • aux religieux, un bon de 15.000 francs
  • aux religieuses, un bon de 10.000 francs
  • aux frères laïcs, un bon de 5.000 francs
  • aux soeurs converses, un bon de 3.334 francs

Ces bons ne peuvent être employés qu’en acquisition de biens nationaux.

Les religieux doivent sortir de leur couvent dans les 20 jours après la réception de leur bon et quitter en même temps le costume religieux.

A Waremme:

  • au couvent des Sépulchrines: 12 religieuses et 2 soeurs accepteront le bon;
  • au couvent des Récollets: 11 religieux et 6 frères accepteront le bon.

Le Législateur prévoit une exception à cette suppression pour les maisons religieuses qui ont pour objet l’éducation publique ou le soulagement des malades et qui tiennent réellement des écoles ou des salles de malades.

La direction des domaines nommera des commissaires pour faire l’inventaire des biens et meubles des couvents supprimés et préparer leur vente publique.

 

Note:

Le bon que le gouvernement présente à chaque religieux fera l’objet d’une vive controverse. Il s’agit de savoir s’il est permis de l’accepter. Les uns soutiennent qu’en l’acceptant, on approuve la loi de suppression et on coopère à son exécution; qu’en rachetant les biens de son couvent avec ce bon, on viole son voeu de pauvreté. Les autres répliquent qu’en acceptant le bon, on accepte simplement une partie de ce qui a été injustement enlevé au couvent et qu’en rachetant au moyen de ce bon les biens de son couvent, on ne fait que racheter son propre bien. La plupart des religieux et religieuses du département de l’Ourte croient que l’acceptation du bon est licite.

Les Récollets de Waremme

En Pluviôse An V (janvier 1797), il y a toujours 11 religieux et 6 frères au Couvent des Récollets de Waremme.

Restauration de l’église Saint-Pierre (Waremme)

En février 1804, la vieille église Saint-Pierre de Waremme fait l’objet d’une importante restauration. Cette remise en état s’avère nécessaire car l’édifice a servi de magasin militaire pendant les premières années du Régime Français, période pendant laquelle le culte a été célébré dans la chapelle du couvent des Récollets. Cette utilisation l’a complètement délabrée.

Elle n’est rendue au culte qu’au prix de grandes dépenses et d’un concours très généreux des habitants. Pour assurer le transport des matériaux, on fait appel à tous les paroissiens propriétaires de chevaux.

Elle sera finalement démolie en 1879.

Meurtre à Waremme

Début avril 1755, un médecin de Waremme atteint de frénésie ne pouvait souffrir nul en sa présence, sinon un jeune Père Récollet de Verviers, le fils GURNADE (GRENADE ?) Jean, pour lors au couvent de Waremme pour y enseigner le latin et la philosophie aux novices. Une nuit son mal redoublant, il poignarda le Père Récollet et lui froissa la tête avec la culasse de son pistolet.