Vers 1686, LEROYER François fabrique un buffet d’orgues qui sera installé au Couvent des Récollets de Waremme.
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Meurtre à Waremme
Début avril 1755, un médecin de Waremme atteint de frénésie ne pouvait souffrir nul en sa présence, sinon un jeune Père Récollet de Verviers, le fils GURNADE (GRENADE ?) Jean, pour lors au couvent de Waremme pour y enseigner le latin et la philosophie aux novices. Une nuit son mal redoublant, il poignarda le Père Récollet et lui froissa la tête avec la culasse de son pistolet.
L’église de Waremme visitée par un représentant du Prince-Evêque
Le 8 octobre 1650, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.
- L’église est paroissiale et entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart).
- L’église est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation (le droit de nommer le titulaire, le recteur) du chapitre de Saint-Paul à Liège.
- La paroisse comprend 650 communiants. Tous communient à Pâques.
- Les dîmes dont dues pour deux-tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
- Le curé est BOUX Dieudonné, depuis 1639. Il perçoit 30 muids d’épeautre, à savoir 21 muids 2 setiers et 1/4 de setier des messes anniversaires, de même 1 bonnier de terre et deux bonniers de prés chargés de 3 muids et 3 setiers, de même de la fabrique (de la mense) des pauvres et de l’hôpital, où que ce soit 2 muids d’épeautre pour la messe des Vénérables. Dès lors, il se plaint beaucoup de l’insuffisance de son revenu, dans lequel les messes anniversaires ne doivent pas être prises en compte.
- Le curé n’a pas de maison pastorale, mais habite sa propre maison. Cette maison est petite et caduque.
- La Fabrique d’église est payée de 44 muids d’épeautre et quelques setiers.
- Le titulaire de la mambournie, le prémissaire délégué par les bourgmestres et le concile de Waremme, tous délégué par l’archidiacre, sont changés ou renouvelés chaque année.
- Le recteur de l’autel de Sainte-Marie Majeure est POTESTA Denis, chanoine de Saint-Lambert. Il est tenu à dire 2 messes hebdomadaires, dont une doit être chantée le samedi, comme l’attestent les anciens et parmi eux, PLESSERE Egide, instituteur et chantre. L’autel est desservi par le curé, sans chant. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
- L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est WYPART Théodore, avocat. Une messe y est dite par HALMAEL Renier, prémissaire. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
- L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, Monsieur DE CORSWAREM et Monsieur DE WAROUX. Une messe doit être dite par collateur. Les recteurs sont MALPAS N. et BOUISSART N. Elle est desservie par le prémissaire pour MALPAS N. et par MANGOY D. pour BOUISSART N. Le curé et le prémissaire ignorent le montant des bénéfices.
- L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Il est desservi avec une messe par HALMAEL René. Les bénéfices devraient rapporter 24 muids, mais 7 sont réduits à 7 florins.
- L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DECHAMP N., habitant naguère Aquisgrani. On y célèbre une messe tous les 15 jours. Une messe par mois est célébrée par le prémissaire.
- L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI Jean. On y célèbre une messe tous les 15 jours. Elle est célébrée par le recteur et parfois par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids 2 setiers.
- L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DECHAMP N., chanoine de Saint-Paul. On y célèbre une messe hebdomadaire par le prémissaire.
- La Marguillerie est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Elle n’a pas de biens propres, mais elle reçoit des gerbes des fermiers propriétaires et des non-propriétaires. Elle reçoit des dizeaux, deux fois par an du pain et 28 setiers d’épeautre.
- L’ostensoir est argenté avec un pied de cuivre qui a perdu sa dorure, mais cela convient à la communauté. Le ciboire est en argent. La pyxide a un revêtement de soie. Il y a deux calices d’argent intacts. Les ampoules des Saintes Huiles sont d’argent.
- Les parures sont en nombre suffisant, bien qu’elles ne soient pas fournies par la dîme.
- Les livres sont intacts et en suffisance.
- Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements; la chasuble est usée et déchirée. Les ornements ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église.
- Le bénéfice de Sainte-Marie Mineure manque de tout.
- Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
- Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout.
- Le bénéfice de Saint-Nicolas manque de tout, excepté l’antependium.
- Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout, excepté le calice.
- Le bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout.
- Il y a des registres de baptême, de mariage et de décès. On enjoint le curé à tenir un registre des confirmations.
- Les fonts baptismaux sont normaux, avec deux couvercles non fermés, l’un en bois et le second en cuivre; ils sont situés dans un baptistère clos par un grillage verrouillé.
- Le curé dit qu’il réparera une partie du mur du cimetière à ses frais, parce que les consuls (? conseils ?) ont refusés de payer la réparation alors qu’ils y sont obligés.
- La mense des pauvres a 200 muids d’épeautre, mais chargés de quelques rentes? Le mambour est BOUX Jean-Bauduin. Le mambour est désigné par les bourgmestres et le conseil de Waremme.
- La maison de l’hôpital est transférée à la bienveillance des Frères Mineurs, avec l’accord du Prince-Evêque. Elle est riche de 50 muids d’épeautre. On donne par ce moyen, aux pauvres de passage un petit quelque chose de monnaie et là survivent les citoyens âgés et malades. Le mambour est GENEFFE Guillaume. Les mambours sont désignés par les bourgmestres et le conseil des citoyens.
- On chante les vêpres chaque dimanche et fête. Les enfants sont catéchisés par un Père Récollet qui se charge de cette fonction. Depuis cette année, un prémissaire reçoit 11 muids de la Fabrique d’église, avec la permission de l’Archidiacre. Le prémissaire est HALMAEL René.
- L’école est tenue par le prémissaire, qui a 11 muids d’épeautre pour l’enseignement des pauvres et autres minervals que paient les riches.
L’église Saint-Pierre échange son orgue (Waremme – Berloz)
En 1836, l’église Saint-Pierre de Waremme échange son orgue, réalisé vers 1680 pour l’ ancien Couvent des Récollets de la ville, contre celui de l’église de Berloz.
L’orgue des Récollets à l’église Saint-Pierre (Waremme)
En 1804 (1812 ?), les orgues de l’ancienne église du Couvent des Récollets de Waremme sont replacées dans l’église Saint-Pierre de la ville. Ces orgues ont été réalisées vers 1680 par le facteur d’instruments bruxellois LE ROYER.
La somme de 958 francs comprend également la balustrade du jubé de l’ancienne église du couvent des Récollets. Le jubé lui-même doit être construit.
Création de nouveaux monastères (Liège)
Entre 1612 et 1650, plus de septante nouveaux couvents et monastères sont implantés dans le diocèse de Liège.
L’orgue du Couvent des Récollets (Waremme)
Vers 1680, le facteur d’instrument bruxellois LE ROYER fabrique un orgue pour le Couvent des Récollets de Waremme. Il sera plus tard installé dans l’église Saint-Pierre.
Le couvent des Sépulchrines de Waremme
En 1828, il y a toujours des vestiges de l’ancien couvent de Sépulchrines à Waremme (autour de la place qui portera plus tard le nom de place de l’Ecole Moyenne)
L’ancien couvent des Récollets de Waremme est vendu
Le 21 août 1797, suite à la Révolution Française, l’ancien couvent des Récollets de Waremme est vendu.
Le coffre du dernier des Pères Récollets de Waremme est détruit
En 1894, POUSSET Fulvie brûle le coffre que le dernier des Pères Récollets, MATHY Ignace, avait confié à son grand-père POUSSET.
L’histoire de ce coffre commence en 1796. La Révolution Française vient de supprimer le Couvent des Pères Récollets de Waremme. Les Pères se sont dispersés. Seul l’un d’entre eux, le vieux MATHY Ignace, ne peut se résoudre à quitter Waremme. On le voit souvent entrer dans une modeste demeure, située en face du Couvent désaffecté. C’est là que vit la famille POUSSET.
Un beau jour, le Père MATHY charge sur une brouette un grand coffre et il traverse la rue pour s’installer chez POUSSET. Il y vit plusieurs années.
Un soir, il s’adresse ainsi à POUSSET : « Ami, ce coffre contient les archives du Couvent. Je t’en confie la garde. Jure-moi de veiller sur lui, de ne jamais l’ouvrir et de le confier à ton tour à ta descendance. Ami, je vais bientôt mourir. Jure-moi aussi de brûler ce coffre si les circonstances t’obligeaient à t’en dessaisir. » POUSSET lui en fait le serment.
En 1809, le Père MATHY décède. On l’enterre entre la chapelle et la sacristie de la vieille église. Les années passent. Parfois quelqu’un interpelle POUSSET : « Et alors ? Et le coffre ? Et tes vieux papiers ? » Invariablement, POUSSET Répond : « J’ai juré, m’fi, j’ai juré. » D’autres années passent encore, la grande salle du Couvent résonne aux accents de la Société d’Harmonie qui s’y réunit pour répéter. En face, le vieux POUSSET n’est plus là pour l’écouter. Sous les admirables voûtes en brique de la brasserie du Couvent, FRAIPONT-HEINE Louis a maintenant installé son atelier de charron. Les enfants POUSSET ont quitté la demeure paternelle pour s’installer un peu plus loin, à l’emplacement de la maison de la veuve GOVAERTS-STIERNET. Bientôt, il ne reste plus qu’une vieille fille, POUSSET Fulvie. Elle veille toujours sur le coffre.
En 1894, POUSSET Fulvie se sent si lasse … Avec sa servante, CHABOT Marie-Anne, elle descendent péniblement le coffre du grenier. « Quel poids ! Que peut-il bien y avoir là-dedans ? » dit la servante. « Taisez-vous, Marie-Anne personne ne le saura », répond Fulvie. « Allons, venez ! Transportons-le dans le jardin et allez quérir, à la cave, la bouteille d’huile de pétrole. »
Dans le jardinet, tout contre la rue, au pied du mur de l’ancien corps de garde, le coffre brûle. Fulvie regarde les flammes dansantes qui rongent le bois vermoulu. Fulvie n’a pas oublié fait par son grand-père au Père MATHY.
Marie-Anne songe aussi, appuyée sur le manche de sa fourche. Elle aurait tant voulu savoir ce que contenait ce coffre. Elle n’est pas la seule. Arrêtés devant le treillis du jardin, deux jeunes hommes brûlent également d’envie de consulter ces manuscrits centenaires : STIERNET Jules et WAUTERS Joseph …
(Ancienne tradition orale)