Découverte d’un caveau dans l’église (Berloz)

En 1942, le curé de Berloz, l’abbé LYSSENS (?), redécouvre le caveau du Seigneur de Berloz, CHARLES (?) Jean, sous le pavement à l’arrière du maître-autel de l’église du village. Il s’agit d’une crypte de 3 mètres sur 4, qui contient 3 sépultures (qui ont été profanées).

Excursion à Banneux (Crenwick)

En 1933, les jeunes filles de Crenwick se rendent en excursion à Banneux, avec le curé du village.

Le curé Nyssens cache des Résistants (Berloz)

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, l’abbé NYSSENS, curé de Berloz, cache des Résistants dans la crypte située sous le chœur de l’église du village.

La Cour de Justice (Kemexhe)

Vers 1580, Kemexhe dispose d’une Cour Basse de Justice, compétente pour les actions civiles et criminelles. Elle est composée d’échevins. Il existe également un Cour de Justice du curé (vesty).

L’Evêque Notger devient Prince (Liège)

En 980, l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, OTTON II, confère à l’Evêque de Liège, NOTGER, le privilège d’immunité générale, qui l’institué maître de ses terres et de ses possessions. Il pourra rendre la justice, prélever les impôts, lever des troupe. Il est investi du titre officiel de Prince.

Il nommera une assemblée de prêtres pour le seconder en matière religieuse et politique. Ces prêtres seront appelés « chanoines ». L’assemblée portera le nom de « Chapitre ». Certains de ces chanoines seront dotés d’attributions spéciales:

  • le Doyen: qui veillera à l’application du règlement et à l’observation des règles de la vie canonique;
  • l’Ecolâtre: qui supervisera les écoles;
  • le Chantre: qui enseignera la musique;
  • le Cellérier: qui s’occupera de l’économat;
  • le Costre: qui veillera au mobilier de l’église et de la sacristie;
  • l’Archiprêtre: qui remplira la fonction de curé de l’église Saint-Lambert

Deuxième séance du procès de Marie Bertrand (Crisnée)

Le 11 juillet 1581, la Cour de Justice de Crisnée reprend l’interrogatoire de BERTRAND Marie, accusée de sorcellerie. La Cour est composée, notamment, des échevins RANDAXHE Jean et LOERS Jean, assisté du greffier HADIN Jean.

Interrogée sur les motifs qui l’ont poussée à se livrer à la justice, sans qu’aucune enquête ni mandat d’arrestation n’ait été lancé contre elle, elle déclare vouloir soulager sa conscience, qui la taraude depuis trop longtemps, et ajoute préférer mourir par la main de la Justice pour sauver son âme, plutôt que de se savoir possédée éternellement. Elle raconte comment le Noir Hault (le diable ?) l’a possédée, il y a une trentaine d’années et comment il a fait naître chez elle l’envie et la haine des autres. Elle avoue avoir eu plusieurs fois l’envie de se suicider.

La Cour poursuit ensuite l’interrogatoire sur ses aveux (obtenus sous la torture).

Elle a avoué, qu’avec TEMPIER Clémence, TEMPIER Maroie, la fille de celle-ci, la jeune (?) Cécile et DE WOTRANGE Anne, elles ont soufflé leur haleine pour infecter les fruits de la terre.

Elle a avoué, qu’avec TEMPIER Maroie, elles ont touché le paletot de l’abbé DENIS Jean (qui a été curé de Crisnée et qui s’est ensuite marié) et qu’il en est devenu légèrement impotent des jambes.

Elle a avoué avoir ensorcelé et fait mourir 2 chiens appartenant à COLLINET Gilet.

Elle a avoué avoir ensorcelé et fait mourir la vache de LEKEU Jean, cousin de COLLINET Gilet.

Elle a avoué avoir ensorcelé LEKEUX Jehanne, 15 jours avant l’interrogatoire, à Thys, en lui touchant l’épaule, ce qui l’a rendue bien malade. Elle l’a guérie le lendemain en lui faisant manger du pain.

Elle a avoué, qu’un mois avant l’interrogatoire, agenouillée devant l’abbé GILLES (?), vicaire de la paroisse de Crisnée, pour se confesser, elle a soufflé son haleine sur celui-ci, le rendant impotent des mains et des bras.

Elle a avoué avoir touché l’épaule de l’épouse enceinte de DE MOMALLE Jean et qu’en moins de 4 jours, celle-ci a avorté des suites de cet ensorcellement et l’enfant mort-né n’a pu recevoir le baptême.

La Cour entend ensuite les dépositions des témoins.

L’ancien curé de Crisnée, DENIS Jean, déclare être devenu impotent des jambes, par attouchement de la « sorcière Clémence ».

Le vice-curé de Crisnée, quant à lui, déclare être devenu temporairement invalide des bras et des jambes par l’haleine de la sorcière, mais avoir été guéri à l’intervention de celle-ci.

DEPONT Collinet, de Crisnée, déclare sous serment, qu’il y a environ 1 mois, il se sentait si faible qu’il pensait être atteint d’une maladie. Il a croisé BERTRAND Marie qui, toute tremblante, lui a avoué l’avoir ensorcelé. Elle lui est alors venue en aide en lui donnant à manger des excréments et en lui faisant boire de l’urine. Il s’en est trouvé guéri.

PIRON Giele, déclare qu’il y a 3 semaines, se sentant impotent des 2 bras, il a suspecté BERTRAND Marie, qui se disait « sorcière » et qui a avoué l’avoir infecté. Elle lui a donné à manger des herbes et lui en a désigné d’autres à utiliser sur les bras. Il l’a fait et s’en est trouvé guéri.

Jean Denis, ancien curé impotent (Crisnée)

En juillet 1581, l’ancien curé de Crisnée, DENIS Jean, est impotent (problème aux jambes). Il n’est plus prêtre. Il est marié.

Procès de Maroie Léale (Crisnée)

Le 15 juin 1590, le procès de LEALE Maroie, accusée de sorcellerie, s’ouvre devant la Cour de Justice de Crisnée. Elle est la fille de LEALE Jean, jadis curé de Crisnée, et l’épouse de HAPPART Fastré, charpentier à Crisnée.

Le président de la Cour est le Mayeur HALING Jean. C’est lui qui a émis contre elle une ordonnance de capture, sur base de la dénonciation de GELINNE Jennon (LEFORNIER ?), dite « La Sorcière de Kemexhe ».

Lors de son interrogatoire, elle nie connaître et avoir rencontré GELINNE Jennon; s’être jamais trouvée en compagnie d’un sorcier ou d’une sorcière; avoir un diable pour galant; avoir dansé au lieu-dit « Fossé Liba », entre Remicourt et Jeneffe ou sur le Thier (Tombe) de Hodeige.

Jean Léale, ancien prêtre (Crisnée)

En 1590, LEALE Jean est marié. Il a jadis été prêtre et curé de Crisnée. Sa fille est LEALE Maroie.

Fastré Happart, charpentier (Crisnée)

En 1590, HAPPART Fastré est charpentier à Crisnée (?). Son épouse est LEARLE Maroie, fille de l’ancien curé de Crisnée, LEALE Jean.