Les ordres et congrégations religieux sont supprimés (Waremme – Belgique – France)

Le 1er septembre 1796 (15 fructidor de l’An IV), une loi française ordonne la fermeture des maisons ou établissements religieux, couvents, monastères, abbayes et prieurés; supprime tous les ordres et congrégations réguliers des deux sexes, en Belgique, et confisque leurs biens au profit de la République.

Cette loi accorde:

  • aux religieux, un bon de 15.000 francs
  • aux religieuses, un bon de 10.000 francs
  • aux frères laïcs, un bon de 5.000 francs
  • aux soeurs converses, un bon de 3.334 francs

Ces bons ne peuvent être employés qu’en acquisition de biens nationaux.

Les religieux doivent sortir de leur couvent dans les 20 jours après la réception de leur bon et quitter en même temps le costume religieux.

A Waremme:

  • au couvent des Sépulchrines: 12 religieuses et 2 soeurs accepteront le bon;
  • au couvent des Récollets: 11 religieux et 6 frères accepteront le bon.

Le Législateur prévoit une exception à cette suppression pour les maisons religieuses qui ont pour objet l’éducation publique ou le soulagement des malades et qui tiennent réellement des écoles ou des salles de malades.

La direction des domaines nommera des commissaires pour faire l’inventaire des biens et meubles des couvents supprimés et préparer leur vente publique.

 

Note:

Le bon que le gouvernement présente à chaque religieux fera l’objet d’une vive controverse. Il s’agit de savoir s’il est permis de l’accepter. Les uns soutiennent qu’en l’acceptant, on approuve la loi de suppression et on coopère à son exécution; qu’en rachetant les biens de son couvent avec ce bon, on viole son voeu de pauvreté. Les autres répliquent qu’en acceptant le bon, on accepte simplement une partie de ce qui a été injustement enlevé au couvent et qu’en rachetant au moyen de ce bon les biens de son couvent, on ne fait que racheter son propre bien. La plupart des religieux et religieuses du département de l’Ourte croient que l’acceptation du bon est licite.

Les Français et les religieux (Belgique – France)

En 1795, dès leur entrée en Belgique, les Français donnent aux religieux et religieuses pleine liberté d’abandonner leur état. Ils leur garantissent même une pension viagère sur les revenus de leur couvent.

Ils résisteront presque tous à la tentation.

Les Sépulchrines de Waremme

En Pluviôse An V (janvier 1797), il y a toujours 12 religieuses et 2 soeurs au Couvent des Sépulchrines de Waremme.

Les Sépulchrines de Waremme

Vers 1750, il y a 18 sœurs au Couvent des Sépulchrines de Waremme. Elles se donnent à l’instruction publique. Leur pensionnat est très fréquenté.

L’Institut des Filles de la Croix (Waremme)

En 1918, une Communauté des Filles de la Sagesse, évacuée de France, reçoit l’hospitalité durant plusieurs semaines à l’Institut des Filles de la Croix à Waremme.

Ouverture de l’école Saint-Joseph (Waremme)

Au printemps 1910, avec le coucours de bienfaiteurs, et notamment du Doyen MATERNE Désiré, les Sœurs de l’Institut des Filles de la Croix achètent la maison NIHOUL à Longchamps et y ouvrent l’école Saint-Joseph.

Les soeurs qui enseigneront dans cette école, rejoindront chaque soir leur communauté, installée rue de Huy à Waremme (qui deviendra plus tard la rue Joseph Wauters).

L’Institut des Filles de la Croix va s’étendre (Waremme)

En 1908, en prévision de l’extension de leur établissement, les Mères Supérieures de l’Institut des Filles de la Croix de Waremme achètent la maison attenante à la cour de l’externat, laissée vacante par le transfert de l’ancienne Poste dans de nouveaux locaux.

L’hospice des Filles de la Croix (Waremme – Geer)

En 1891, une branche de la congrégation des Filles de la Croix de Waremme s’installe à Geer pour y fonder un hospice.

Les Soeurs de la Sainte-Union de Douai quittent Waremme

En 1866, les Soeurs de la Sainte-Union de Douai, qui jusque-là dirigent un pensionnat de jeunes filles à Waremme, décident de quitter définitivement la ville.

Des écoles sont installées dans l’ancien Couvent des Sépulchrines (Waremme)

En 1860, les bâtiments de l’ancien Couvent des Sépulchrines sont partiellement occupés par d’autres religieuses, les Dames de la Sainte-Union de Douai, qui poursuivent l’œuvre des Filles du Saint-Sépulchre (Les religieuses ont été empêchées d’enseigner, sous le régime français, lors de la Révolution). Une autre partie des bâtiments est occupée par l’école communale et par la gendarmerie.