Portrait de Danielle Delchambre, conseiller communal et échevin (Waremme)

COEME Guy et DELCHAMBRE Danielle

DELCHAMBRE Danielle est née le 25 septembre 1948.

Attributions: échevin de la famille, de la politique de la santé, AIGS, AISH, petite enfance, politique des seniors et du conseil consultatif, promotion de l’égalité des chances et de la personne handicapée.

Age: 52 ans.

Coordonnées: Clos de Hesbaye, 54 à Waremme. 019/32.52.33 (bureau) ou 019/32.38.98

Formation et profession: formation paramédicale, gestionnaire.

Hobbies: la marche, la lecture et la gastronomie.

Situation familiale: mariée avec DELFOSSE Jean-Pierre, ingénieur.

Priorités: avec coeur, raison et dynamisme.

Présence avant 2001: au conseil communal depuis 1994.

Mini-message: à la recherche du meilleur pour chacun, à l’écoute de tous!

Parti politique: PS.

Portrait de Francis Tihon, échevin (Waremme)

TIHON Francis

TIHON Francis est né le 24 décembre 1941.

Attributions: échevin des finances, de l’enseignement, président du centre sportif, économie et développement local.

Age: 59 ans.

Coordonnées: clos de Hesbaye, 26 à Waremme. 019/32.42.69.

Formation et profession: gradué en comptabilité, permanent syndical FGTB.

Hobbies: colombophilie, théâtre wallon, football.

Situation familiale: marié à YANS Marie-Thérèse, 57 ans, institutrice retraitée. Père de Jean-François (33 ans) et de Frédéric (29 ans).

Priorités: gestion financière saine, condition de travail et d’accueil optimales, répondre aux besoins de la population.

Présence avant 2001: conseiller depuis 1989 et échevin depuis 1993.

Mini-message: continuons à construire ensemble une ville où il fait bon vivre.

Autres mandats: administrateur au sein de l’AISH et dans des asbl mutuellistes.

Parti politique: PS.

Portrait de Jacques Chabot, bourgmestre (Waremme)

CHABOT Jacques

CHABOT Jacques est né le 10 octobre 1953.

Attributions: bourgmestre chargé des relations publiques, des affaires générales et de la démocratie participative, de l’état civil, du personnel communal et des relations avec les syndicats, de la police locale et du Service régional d’incendie, du CPAS, de la politique générale du logement, des conseils consultatifs (seniors, jeunes et enfants), de l’académie de musique.

Age: 46 ans.

Coordonnées: avenue Emile Vandervelde, 55 à Waremme. 019/32.53.76, GSM: 0475/69.99.37

Formation et profession: licencié en science économique et maître en administration des affaires, député fédéral.

Hobbies: pratique du tennis, football comme supporter du RS Waremmien, les animaux domestiques.

Situation familiale: marié à DE JONGHE Monique (33 ans), pédiatre. Père de Arnaud (15 ans), Sophie (13 ans), Pauline (7 ans), Caroline (2 ans) et Olivier (1 an).

Priorités: continuité, performance et réalisme prudent.

Présence avant 2001: conseiller communal depuis 1977, échevin depuis 1983, bourgmestre depuis 1996.

Mini-message: continuer à m’efforcer de rencontrer au mieux les préoccupations quotidiennes des gens, en matière d’emploi, de logement,…

Autres mandats: président de l’académie de musique de Waremme, président du Home waremmien.

Parti politique: PS

Portrait de Guy Coëme (Waremme)

COEME Guy

COEME Guy est né à Bettincourt, le 21 août 1946.

Licencié en sciences politiques de l’ULg (1964-1968), COEME Guy entre très tôt en contact avec le mouvement socialiste. Après son service militaire (1970), il occupe une fonction administrative au secrétariat du PSB.

COEME Guy fait son entrée en 1971 au conseil communal de Waremme et devient immédiatement échevin. Un an plus tard, il entre au conseil provincial et devient député permanent (1974). Ayant la compétence de l’enseignement provincial liégeois, il est à la base de l’ISIL, de l’IPES Waremme, du Centre PMS de Huy et du Cecotepe puis de la SA CECOForma (1979).

Président de la Société de Développement régional de Wallonie (1978), il participe à la création de la Société régionale d’Investissement pour la Wallonie (SRIW), dont il est administrateur (1979-1980). En février 1981, COEME Guy succède à DEWORME Elie au poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires wallonnes. La même année, il est élu député, ce qui lui donne le droit de siéger dans le tout nouveau Conseil régional wallon. Il en profite pour présenter un projet de décret relatif aux problèmes dont il eut la responsabilité ministérielle, portant sur la rationalisation de la distribution de gaz et électricité. Président du comité permanent des Fédérations socialistes wallonnes (1983) et vice- président du PS (1983-1988), il organise un Congrès des Socialistes wallons (1984) en vue d’évaluer la situation économique et industrielle de la Wallonie, trois ans après la réforme de l’Etat.

Nouveau bourgmestre de Waremme (1987), il préside aussi l’Exécutif régional wallon durant la crise qui suit l’élection de décembre 1987. Trouvant d’ailleurs que le gouvernement central met trop de temps à se former, il s’interroge sur ce que devrait être l’attitude des exécutifs régionaux, car ils doivent veiller au développement de nos régions.

Pourtant, en mai 1988, il devient Ministre de la Défense nationale. Profitant du climat de détente internationale, COEME Guy accomplit quelques coupes sombres dans son budget et prend toute une série de mesures destinées à réduire les effectifs. Durant son mandat, il a aussi à gérer la Guerre du Golfe. En mars 1992, il devient Vice-premier ministre et ministre des Communications et des Entreprises publiques dans le Gouvernement « Dehaene ».

Suite aux élections communales d’octobre 1994, il est proposé à nouveau comme bourgmestre de Waremme et, en mai 1995, les électeurs reconduisent son mandat au parlement fédéral. Emporté dans la tourmente des « Affaire Agusta », « Affaire Dassault » et « Affaire Inusop », COEME Guy doit se résoudre à démissionner de l’ensemble de ses mandats.

Un temps frappé d’inéligibilité, il connait une « traversée du désert » d’une dizaine d’années. Il redeviendra bourgmestre de Waremme en 2006 et député fédéral en 2007.

Portrait d’Edmond Leburton (Waremme – Belgique)

LEBURTON Edmond

En 1997, portrait d’Edmond LEBURTON

Homme politique, né à Lantremange d’une mère flamande et d’un père wallon, le 18 avril 1915 et mort à Waremme le 18 juin 1997. Licencié en sciences politiques et sociales de l’Université de Liège.

Il fait ses « 18 jours » de formation de candidat-officier.

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, il est capturé par les Allemands, mais parvient à s’échapper peu après. Il rejoint la Résistance et s’engage dans l’Armée Secrète et plus particulièrement dans le Réseau Otarie.

LEBURTON Edmond est présent au Congrès national wallon de 1945. En 1946, il devient député socialiste à la Chambre des Représentants pour l’arrondissement de Huy-Waremme. Il succède à WAUTERS Arthur.

En 1947, il succède à JOACHIM Guillaume comme bourgmestre de Waremme.

Il est ministre de la Santé publique et de la Famille de 1954 à1958. Il se range dans le camp des défenseurs du fédéralisme au Congrès des socialistes wallons de 1959. Ministre de la Prévoyance sociale de 1961 à 1965 et ministre-vice-président du conseil chargé de la coordination de la politique de l’infrastructure de 1965 à 1966. Après le décès de MERLOT Joseph, en 1969, il lui succéde en tant que ministre des Affaires économiques. LEBURTON Edmond démissionne en tant que ministre lorsqu’il est élu président du Parti socialiste belge (1971 – 1973). Son soutien au Mouvement wallon devient discret et il devient un adversaire du Mouvement populaire wallon puis du fédéralisme. Il est Premier ministre du 26 janvier 1973 au 25 avril 1974. Son passage à la tête du Gouvernement belge signifie un coup d’arrêt aux réformes engagées en 1970. Son gouvernement tripartite, qui ambitionne de finaliser la réforme de la Constitution (la formation des régions), est contrecarré par les grèves des dockers et des écoliers contre la réforme de l’armée, les manifestations contre l’avortement, la réforme du pacte scolaire, la crise pétrolière, l’affaire RTT et enfin, l’affaire « Ibramco ». Celle-ci sera décisive pour la chute du gouvernement.

LEBURTON Edmond est nommé ministre d’État en 1971. Le 7 juin 1977, il est élu président de la Chambre de Représentants, fonction qu’il assume jusqu’en 1981.

Il a présidé, pendant de longues années, l’Union Nationales des Mutualités Socialistes et plusieurs institutions waremmienne du secteur social ou hospitalier.

Il a tellement marqué la ville de Waremme de son empreinte, qu’on la surnommée « Leburtown » et lui-même « Le Grand Chef Blanc »

LEBURTON Edmond a été le dernier Wallon à exercer le mandat de Premier ministre et le seul Premier ministre socialiste wallon, avant DI RUPO Elio. Il a été vivement critiqué par certains Flamands pour son absence de connaissance du néerlandais.

Portrait de Charles Pirlot (Waremme)

PIRLOT Charles

Le 23 mai 1996, portrait de Charles PIRLOT

PIRLOT Charles et la phyto: chronique d’une ascension continue.

En région waremmienne, PIRLOT Charles est ce que l’on appelle un «personnage».

Dans un sens plus économique, on le qualifierait plutôt de «self-made man». Parti de presque rien, il est aujourd’hui à la tête de la S.A. « Etablissements Charles Pirlot » où il emploie neuf personnes à plein temps.

Né à Huy, dans la «maison Batta», le petit PIRLOT Charles marine dès sa tendre enfance dans le bain de l’agriculture. Parents fermiers, famille maternelle dans l’industrie sucrière… La totale !

Il use ensuite ses fonds de culottes sur les bancs de l’institut agronomique St-Victor et de l’IPES de Waremme pour accomplir des études qu’il qualifie lui-même de modestes.

Son service militaire acquitté, se pose la douloureuse question de l’avenir. C’est un ami qui lui propose son premier emploi: agent « Gorsac ». À bord d’une 2 CV vert agricole (même teinte que les portes de la ferme), il sillonne la campagne, proposant aux fermiers les différents produits de la gamme, rangés dans un coffre à farine.

Après 6 à 7 mois d’essai, PIRLOT Charles se rend compte qu’il gagne à peine de quoi couvrir ses frais. Il change de cap, travaillant quelques temps au sein d’une petite entreprise de pulvérisation.

UN FAMEUX BAGOUT

Arrive une loi, qui impose la détention d’un numéro d’agréation pour la vente de produits phytos. Afin de poursuivre ces activités, PIRLOT Charles suit des cours en vue d’obtenir le précieux passe-droit. C’est là qu’il rencontre le représentant d’une firme importante dans ce domaine. Ne sachant pas à qui il a à faire, PIRLOT Charles le baratine consciencieusement, tentant de lui refiler quelque denrée… Manoeuvre plutôt bénéfique, puisqu’elle lui vaut une place au sein du groupe « Lapa/Protex ».

En bourse le lundi, il passe le restant de la semaine dans le Hainaut, vendant ses fameux petits sachets de « prémazin » aux drogueries, graineteries et particuliers… Jusqu’au jour où le représentant liégeois tire sa révérence: PIRLOT Charles reprend le secteur.

Plus à l’aise dans sa région, il forme un réseau de négociants et d’entrepreneurs en pulvérisations et étend la clientèle. Rapidement, il réalise que, pour augmenter son chiffre d’affaires, il doit proposer d’autres produits. Un pas qu’il pose en 1972, créant son propre commerce.

DANS LA NICHE DU CHIEN !

Au début, en guise de hangars de stockage, il utilise deux vieilles granges, à Hollogne-sur-Geer. Le local des produits toxiques?… C’est la niche du chien! Acheter, rentrer les marchandises, vendre, livrer, facturer, tout cela sans chauffeur ni comptable.

Peu à peu, PIRLOT Charles engage. La S.A. « Etablissements Charles Pirlot » naît en 1983, du regroupement de plusieurs commerces du secteur. La société continue sa croissance, tant au niveau du chiffre d’affaires que du personnel.

Confrontés à de constants problèmes de stocks, la décision est prise, en 1995, d’établir la société à Waremme, dans le zoning industriel. Résultat: 1.050 m2 de hall de stockage et 240 m2 de bureaux, locaux bâtis en conformité avec les normes européennes de sécurité.

Nous devions relever le défi de la qualité et de la rapidité sans pour autant compromettre la sécurité. Avec cet outil, nous en avons maintenant les moyens, souligne l’un des collaborateurs de PIRLOT Charles.

SIMPLICITÉ

En plus de ses nouvelles installations, la société dispose de plusieurs dépôts, à même de dépanner les clients plus rapidement: à Juprelle, Ohey, Ochain-Clavier et Houtain-le-Val. Aujourd’hui, la S.A. « Etablissements Charles Pirlot » en emploi neuf pour un chiffre d’affaires qui avoisine les 240 millions.

L’entreprise propose à ses clients une gamme de produits, sous près de 1.500 formes et conditionnements différents, tous dédiés à la protection des plantes et végétaux: herbicides, fongicides, insecticides.

Sa clientèle se compose à 70 % de négociants ou grossistes et à 30 % en «cultures»: petites fermes, espaces verts, terrains de golf, piscines,…

Recette du succès? Il n’en fait pas un secret: des collaborateurs qui travaillent comme si c’était leur propre affaire…

N’allez pas croire que le démarcheur à la 2 CV verte soit devenu un rigide manager guindé. Malgré le succès, PIRLOT Charles a su préserver toute la simplicité et la modestie qui le caractérisent.

Sa philosophie? Il vaut mieux boire un petit verre chez soi, qu’une grande tasse dans sa société!

HESBAYE TOUCHEE MAIS INNOVATRICE

Sa montée, PIRLOT Charles l’a effectuée dans sa région, la Hesbaye. Rien d’étonnant : c’est le pays agricole par excellence. Quel regard porte-t-il sur son évolution? C’est la question que nous lui avons posée.

La Hesbaye, c’est le berceau de l’agriculture. Froment, betterave, escourgeon, lin, pois,… les cultures occupent la majeure partie du sol. Je garde confiance en l’agriculture, professe PIRLOT Charles. Pour l’instant, concède-t-il, elle se trouve dans le fond du panier mais j’ai bon espoir que la situation s’améliore. Cela va déjà mieux qu’il y a deux ou trois ans.

Un constat s’impose, pourtant: l’étendue des cultures par exploitation augmente. Avant, on vivait sur 40 à 80 ha; aujourd’hui, 120 ha, c’est un minimum. De nombreuses fermes disparaissent. On en compte chaque année plus ou moins 5 %. La plupart sont reprises par d’autres agriculteurs, qui en profitent pour s’étendre.

ROBERTI Pierre, du Centre d’études des techniques agricoles (CETA), client et ami de PIRLOT Charles, acquiesce. Deux types d’exploitations coexistent actuellement en Hesbaye, dit-il: les fermes de 500 ha et plus, qui pratiquent la culture extensive, au niveau des surfaces et les exploitations plus petites qui lui préfèrent la culture intensive, davantage orientée vers la qualité, supérieures en valeur ajoutée.

DIVERSIFICATION

Selon PIRLOT Charles, la chute des prix est une autre donnée du problème. Les fermiers ont été contraints à se serrer la ceinture. Pour le froment, par exemple, on est passé de 10 à 6 F le kilo. À raison de 8.000 kg de grain à l’hectare, cela fait une perte sèche de 32.000 F par hectare! Résultat: on diversifie pour compenser. On se lance dans la culture des légumes.

Une tendance que confirme également ROBERTI Pierre: Les choses évoluent. Les fermiers ont tendance à avoir une deuxième corde à leur arc, voire encore à s’investir dans des activités industrielles ou commerciales.

Bien plus que le secteur, ce sont les mentalités qui évoluent. On n’agit plus comme par le passé. Les gens bougent. Ils regardent aussi vers ce qui se fait ailleurs. Ils adoptent une approche différente des habitudes hesbignonnes. Sauf celles du Nord du pays, à cause de la langue, constate Pierre Roberti. Ce qui est regrettable car il y a là une véritable source potentielle de renouvellement.

INITIATIVES À TOUT VA

Quoi qu’il en soit, on assiste à une éclosion d’initiatives dans tous les domaines. Des cultures nouvelles, comme celle de la chicorée dont on extrait le fructose et l’inuline pour en faire des additifs pour yaourts, margarine, chocolats,… Des projets plus ambitieux également, encore en cours de recherche à l’heure actuelle, concernant des plantes aromatiques et médicinales.

Parfois même, certains exploitants se regroupent pour former une coopérative. C’est le cas de la coopérative de « L’Yerne », qui réunit quatre agriculteurs, dont ROBERTI Pierre. La société s’est spécialisée dans le conditionnement de légumes. De 300 tonnes livrées au début, ils sont rapidement passés à plus de 7.000 tonnes et approvisionnent aujourd’hui la majeure partie des grandes surfaces du pays et certaines grandes chaînes de supermarchés en France.

Il y a encore des perspectives d’avenir dans le domaine, insiste ROBERTI Pierre. Les sols hesbignons sont d’une qualité exceptionnelle, et ils sont reconnus comme tels bien au-delà des limites de la région.

Rien de surprenant, donc, à ce que des industriels, qu’ils soient des Flandres ou d’ailleurs, s’installent pour y faire de l’agro-alimentaire. À cet égard, l’entreprise « Hesbaye Frost » est un éclatant exemple.

Portrait de Jules Dominique Coen (Waremme)

COEN Jules

 

En 1980, portrait de COENE Jules Dominique

Sénateur. Secrétaire du Sénat. Conseiller provincial. Questeur du Conseil provincial de Liège. Conseiller communal de Waremme.

Membre de l’Association royale des écrivains de Wallonie. Membre de l’association des journalistes périodiques belges et étrangers. Membre de l’Organisation mondiale de la presse périodique.

Très attaché à sa Hesbaye natale, tels que l’ont été STIERNET Hubert et KRAINS Hubert, il s’applique à faire revivre par l’écriture, les mœurs, les personnages, les traditions d’une région riche en souvenirs du passé. Essayiste, romancier, conteur, nouvelliste.

Sociétaire de l’Association des Ecrivains de langue française.

Portrait de Jean de Sélys-Longchamps (Waremme)

DE SELYS-LONGCHAMPS Jean

Le 16 août 1943, portrait de Jean DE SELYS-LONGCHAMPS.

Le 31 mai 1912, naît Jean, le second fils du Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Raymond.

Enfance aisée, mais élève plus intéressé par les mouches … qui volent, elles !

Il transite par plusieurs écoles et collèges. Ses camarades de classe l’apprécient car c’est un « crack » quand il s’agit de raconter des histoires.

Il entre à l’escadron-école du 1er Régiment des Guides en 1933 ; Il est promu sous-lieutenant de cavalerie en 1937.

Il est de haute stature et est d’un caractère fort.

Il est en première ligne lors de l’invasion de la Belgique et se bat à Lanaken, sur la Gette (Petite et Grande), sur la Lys. A la reddition, il veut rejoindre les lignes anglaises. Il arrive à embarquer à La Panne sur un bateau pour l’Angleterre.

Pensant qu’il y a un espoir de reconstitution de l’armée belge en France, il retraverse la Manche, se rend à Marseille, puis à Gibraltar. Il poursuit ses pérégrination, joint le Maroc et se retrouve dans un camp à Montpellier , en France.

Il s’échappe à nouveau, passe les Pyrénées, traverse l’Espagne et retourne en Angleterre.

Il s’engage dans la Royal Air Force. A 28 ans, c’est déjà un peu âgé pour devenir pilote de guerre, mais il « triche » sur son âge. Il est breveté et passe en août 1941 à la « 61 Operational Training Unit ». En septembre, il intègre de Squadron 609, véritable nids de talents belges.

De missions en succès, il acquiert le grade de « Flight Lieutenant » (capitaine d’aviation).

Portrait d’Hubert Stiernet

STIERNET Hubert

Le 15 mai 1938, portrait d’Hubert STIERNET .

Second d’une famille de 7 enfants, STIERNET Hubert naît à Waremme le 5 juillet 1863, où son père est tailleur d’habits. Dans son œuvre, il décrira souvent sa maison natale et le quartier de sa jeunesse. Maison de veuve GOVARTS-STIERNET, là où ont vécu les enfants POUSSET.

Après des études à l’école moyenne de l’Etat de son village, c’est à Huy qu’il est inscrit, à l’Ecole normale primaire, puis à l’Ecole normale de Gand, où l’enseignement est prodigué en français. C’est là qu’il commence à rédiger ses premiers écrits. Alors qu’il doit occuper son poste d’enseignement à Renaix, il se retrouve au Roeulx à la suite d’une erreur administrative. La méprise est vite constatée, et après un court passage à Renaix, STIERNET Hubert est désigné pour Bruxelles, où il devient professeur à l’Ecole moyenne de Laeken.

Sa première publication en volume, « Pierre Lanriot », date de 1888. Il s’agit d’un bref roman de mœurs, à tendance psychologique, situé en Hesbaye, suivi de deux courts récits. L’auteur y démontre ses qualités de conteur, dans un style ferme et sobre. Peu de temps après, il fait la rencontre de KRAINS Hubert auquel l’unira une solide amitié. DEMOLDER Eugène et DELATTRE Louis compteront au nombre de ses intimes. STIERNET Hubert entame la série de ses collaborations en revues par la parution régulière de textes en prose dans La Wallonie, la Revue de Belgique, La Société Nouvelle et La Jeune Belgique. Un récit pour enfants, allégorique et éducatif, Histoires du chat, du coq et du trombone, paraît en 1890.

La carrière littéraire de STIERNET Hubert est jalonnée de volumes réunissant des contes ; c’est un art dans lequel il excelle. En 1893, ce sont Les Contes au perron, où l’auteur laisse libre cours à son imagination pour décrire des gens et des milieux simples. Ils forment le prélude à des productions futures dans lesquelles le sens du fantastique et l’aspect visionnaire tiendront une grande place.

En 1894, il est le témoin de son ami, KRAINS Hubert, à l’occasion du mariage de celui-ci avec THIBAUT Juliette.

Douze ans s’écoulent avant que STIERNET Hubert se manifeste en publiant un nouvel ouvrage. Il se consacre totalement à l’enseignement et rédige un cours de rédaction dans lequel il insiste sur la nécessité d’une participation des émotions de l’enfant à l’apprentissage de l’expression des idées. Appelé à la fonction de président des écoles moyennes, il doit, en 1901, traiter de l’amélioration des barèmes du corps enseignant. STIERNET Hubert a toujours été un amateur de musique. Il déplore que l’enseignement secondaire ne comporte pas de cours valable dans ce domaine, et compose un petit opuscule à ce sujet.

En 1906, Histoires Hantées révèle que son inspiration et sa maîtrise ont évolué. Les récits qui composent l’ouvrage, placé sous le signe de la fatalité du destin et de la mort omniprésente, ne sont pas sans rappeler l’angoisse existentielle que STIERNET Hubert a découverte chez POE Edgard Allan et chez HOFFMANN, qu’il a beaucoup lus. L’action se situe toujours en Hesbaye et l’écrivain peint sa région natale et ses coutumes avec un grand réalisme, mais aussi avec retenue. Il est entré dans sa maturité.

L’année suivante, désigné comme directeur de l’Ecole moyenne de Schaerbeek, STIERNET Hubert va s’établir dans cette commune. De son mariage, quatre enfants sont nés et c’est pour eux qu’il se décide à publier un nouveau livre, Contes à la nichée, en 1909. L’auteur y utilise ses souvenirs d’enfance, met en scène des membres de sa famille, des situations et des personnages waremmiens. L’ouvrage a du succès : en vingt ans, il connaîtra quatre éditions. STIERNET Hubert se pose maintenant en véritable spécialiste de sa région, dont il sait dépeindre avec vigueur et couleur l’âme profonde. Il confirmera cette tendance à une idéalisation de la Hesbaye dans plusieurs œuvres qui verront le jour dans les vingt années qui vont suivre.

Haute Plaine, bien considéré par la critique, date de 1911. Les six nouvelles qui le composent entremêlent le merveilleux et le réalisme avec une grande aisance et gardent tout leur pouvoir de séduction. STIERNET Hubert anime ses récits avec conviction ; il y ajoute une note d’ironie, voire de satire. Il n’hésite pas, comme dans ses précédents livres, à émailler la narration d’expressions patoisantes, tout en parvenant à éviter la lourdeur du procédé.

Mais la guerre éclate, et le patriotisme de l’écrivain lui fait prendre des risques. Il est destitué de son poste par l’occupant, parce qu’il s’est manifesté publiquement. Après la fin des hostilités, il signe, dans le premier numéro du journal Le Soir, un texte enthousiaste, intitulé Au Soldat. Le conflit lui fournit la trame d’un nouvel ouvrage en 1921 : Le Récit du berger, dans lequel il raconte les premiers jours de l’occupation de sa Waremme natale. Moins que d’une chronique liée à des événements réels, il s’agit d’une transposition imaginaire, nouveau prétexte pour s’élever contre la guerre et exalter le patriotisme. La même année, le Roman du Tonnelier est une brillante analyse de mœurs en milieu rural, basée sur le conflit des générations et l’aveuglement suscité par une passion amoureuse. La critique ne s’y est pas trompée, qui a vu dans ce livre la meilleure production psychologique de STIERNET Hubert.

A soixante ans, en 1923, il donne un nouveau recueil de contes, la Grâce de la folie, neuf textes volontairement drôles et satiriques. C’est l’occasion pour l’auteur de s’attarder au folklore waremmien et de dépeindre son émotion devant la modification des sites qu’il a connus et qui se transforment peu à peu. La nostalgie traverse ces pages parfois douloureuses. Il signera un dernier roman en 1931, Par-dessus les clochers. L’action, qui débute à Waremme comme toujours, lance le lecteur à travers le monde, à la suite d’un héros avide de découvertes.

L’année de sa retraite, STIERNET Hubert est élu à l’Académie royale de langue et de littérature française, le 14 juin 1924. Il s’éteint dans sa maison de Bruxelles quinze ans plus tard, le jour de l’an 1939.

Portrait d’Hubert Krains

KRAINS Hubert

En mai 1934, portrait de KRAINS Hubert.

KRAINS Hubert est né en 1862 à Les Waleffes, typique village hesbignon. La vie dure d’ouvriers agricoles que menaient ses parents lui permit de connaître très tôt, par l’observation directe, l’existence paysanne. Simultanément s’émouvait sa sensibilité aux choses, aux êtres et aux paysages de son terroir.

Après l’école primaire à Les Waleffes, il fréquenta durant trois ans, de 1875 à 1878, le collège Saint-Louis de Waremme où se manifesta déjà dans ses travaux de composition française un certain don pour la description de la nature.

Le trajet pédestre de Les Waleffes et vice-versa (environ quatorze kilomètres au total), les jours d’école, permit à cet adolescent attentif, sensible et doué, de sentir la nudité du paysage hesbignon en même temps que son agreste beauté, matrices de l’œuvre de ce frère de sa campagne natale.

Des difficultés financières l’empêchant de poursuivre ses études secondaires, il quitte le collège pour aider son père aux travaux des champs. Il s’attache ainsi de plus en plus à la Hesbaye et à ses habitants, toujours à la tâche pour subvenir aux besoins des leurs.

Son père, conscient de ses qualités intellectuelles, l’oriente vers une carrière administrative, à défaut de lui permettre d’étudier l’art vétérinaire. A seize ans, l’adolescent réussit un examen d’aide-télégraphiste, poste qu’il occupera d’abord à Morlanwelz, ensuite à sa grande joie à Fallais-sur-Mehaigne, près de Les Waleffes, de 1880 à 1882. En mai 1882, il est nommé commis de troisième classe à l’administration centrale des postes à Bruxelles et quitte, le cœur sans doute un peu serré, sa chère Hesbaye. KRAINS Hubert était animé d’une incessante volonté de perfectionnement, tant dans son métier où il gravira tous les échelons que dans l’art littéraire où ses recherches seront constantes et fructueuses, puisqu’elles aboutiront à une œuvre en tous points digne d’intérêt.

En 1895, il a trente-trois ans, il est nommé à Berne, secrétaire du Bureau International de l’Union Postale. Il y restera jusqu’en 1911.

Durant sa « période bruxelloise », c’est-à-dire de 1882 à 1895, il avait rencontré STIERNET Hubert, professeur à Schaerbeek. Ils firent souvent les trajets en train de Bruxelles à la Hesbaye et vice-versa, débuts d’une imperfectible amitié.

Les années quatre-vingt sont considérées par beaucoup d’historiens comme le véritable éveil de le littérature belge. Deux revues s’imposent : l’une, La Jeune Belgique, fondée en 1881 par BAUWENS Albert et rachetée peu après par WALLER Max ; l’autre La Wallonie, fondée en 1886 par NEUJEAN Xavier et MOCKEL Albert. KRAINS Hubert s’était mis à taquiner la muse et avait envoyé ses vers à WALLER Max, qui les rejeta parce que « trop baudelairiques » (sic). C’est pour cette raison que, dépité, KRAINS Hubert se rapprocha du groupe de MOCKEL Albert et put y rencontrer ceux qui influencèrent son œuvre, notamment l’avocat DEMOLDER Eugène, féru d’art et de lettres. Ce dernier lui donna des leçons de latin, l’ouvrit à la poésie des vieilles choses en même temps qu’à un certain panthéisme.

S’accomplit la prévisible rupture entre Symbolistes et Parnassiens : les premiers, dont EECKHOUD Georges, VERHAEREN Emile et KRAINS Hubert, quittèrent La Jeune Belgique pour fonder Le Coq Rouge.

EECKHOUD Georges orienta notre auteur vers les auteurs russes, anglo-saxons et scandinaves : IBSEN, TOURGUENIEFF, DOSTOIEVSKI, TOLSTOI, … Il se nourrit de ces œuvres et opte alors pour la prose. Son premier texte, Croquis nocturne, paraît le 15 septembre 1887 dans La Wallonie. En décembre est publié La Maîtresse du paysan. En 1888 sont livrés au public Le Joueur d’orgue et Maisons borgnes. Il écrit aussi dans de nombreuses revues littéraires des articles de critique et des récits, dont la plupart seront réunis en deux volumes, Les bons parents (1891) et Histoires lunatiques (1895). En 1894, il épouse THIBAUT Juliette, née à Grand-Hallet, près de Les Waleffes. Ils n’auront pas d’enfants.

Le séjour à Berne (1895 – 1911) lui permet d’approfondir son œuvre. De ces années de solitude forcée naîtra l’évocation des habitants et des mœurs de sa Hesbaye dans Amours rustiques (1899), Le pain noir (1904) et Figures du pays (1908). L’élaboration de ces œuvres sublime son sentiment de nostalgie.

Porté au pinacle par la critique et le public, il reçoit en 1908 la croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold et, l’année suivante, le prix littéraire de la province du Brabant. En 1911, il rentre en Belgique avec son épouse, pour raison de santé.

A partir de 1912, il s’attelle à la suite de son œuvre. C’est la gestation patiente de Au cœur de blés et de Mes amis. Durant la guerre de 1914 – 1918, il refuse de participer à une tentative de scission administrative du pays, en s’affirmant Wallon, mais tenant de l’unité nationale.

Poursuite de sa carrière administrative : en 1917, il est inspecteur de direction et en 1920, directeur d’administration. De 1925 à 1927 (date de sa retraite), il sera directeur général des postes belges. Elu président de l’A.E.B., il participa à de nombreuses activités culturelles et c’est en 1920 que le Roi ALBERT 1er le choisit avec treize autres écrivains pour former le noyau de notre Académie Royale de Langue et de Littérature Française de Belgique, créée à l’instigation de DESTREE Jules.

Envoyé à l’étranger comme représentant de notre pays à des congrès de l’Union Postale Universelle, il séjourne à Washington, Rome, Madrid, La Haye, Londres et Stockholm. En 1921, il obtient le prix triennal de littérature qui vient couronner Mes amis, recueil de nouvelles auquel il a travaillé treize ans. Il faut ajouter que Le pain noir a été traduit en néerlandais par la sœur de VAN GOGH Vincent. En wallon pour la scène, DURBUY Joseph s’est inspiré de textes de KRAINS Hubert pour Li phosphate, pièce créée en 1928.

En juillet 1926, ses pairs, les écrivains, lui offrent en hommage une plaque de bronze due au ciseau du sculpteur BROUNS où l’artiste figure deux adolescents donnant Le pain noir à l’immortalité. Elle est apposée aujourd’hui sur le mur du cimetière de Les Waleffes où repose KRAINS Hubert.

KRAINS Hubert s’adonne ensuite à des études critiques sur la littérature belge d’expression française et les réunit en 1930 dans Portraits d’écrivain belges.

Le dix mai 1934, il tombe du train en gare de Bruxelles-Nord. Broyé sous les roues, comme LEDUC Jean, tragique héros qu’il a laissé à la postérité, protagoniste du Pain noir.