Portrait d’Hubert Krains

KRAINS Hubert

En mai 1934, portrait de KRAINS Hubert.

KRAINS Hubert est né en 1862 à Les Waleffes, typique village hesbignon. La vie dure d’ouvriers agricoles que menaient ses parents lui permit de connaître très tôt, par l’observation directe, l’existence paysanne. Simultanément s’émouvait sa sensibilité aux choses, aux êtres et aux paysages de son terroir.

Après l’école primaire à Les Waleffes, il fréquenta durant trois ans, de 1875 à 1878, le collège Saint-Louis de Waremme où se manifesta déjà dans ses travaux de composition française un certain don pour la description de la nature.

Le trajet pédestre de Les Waleffes et vice-versa (environ quatorze kilomètres au total), les jours d’école, permit à cet adolescent attentif, sensible et doué, de sentir la nudité du paysage hesbignon en même temps que son agreste beauté, matrices de l’œuvre de ce frère de sa campagne natale.

Des difficultés financières l’empêchant de poursuivre ses études secondaires, il quitte le collège pour aider son père aux travaux des champs. Il s’attache ainsi de plus en plus à la Hesbaye et à ses habitants, toujours à la tâche pour subvenir aux besoins des leurs.

Son père, conscient de ses qualités intellectuelles, l’oriente vers une carrière administrative, à défaut de lui permettre d’étudier l’art vétérinaire. A seize ans, l’adolescent réussit un examen d’aide-télégraphiste, poste qu’il occupera d’abord à Morlanwelz, ensuite à sa grande joie à Fallais-sur-Mehaigne, près de Les Waleffes, de 1880 à 1882. En mai 1882, il est nommé commis de troisième classe à l’administration centrale des postes à Bruxelles et quitte, le cœur sans doute un peu serré, sa chère Hesbaye. KRAINS Hubert était animé d’une incessante volonté de perfectionnement, tant dans son métier où il gravira tous les échelons que dans l’art littéraire où ses recherches seront constantes et fructueuses, puisqu’elles aboutiront à une œuvre en tous points digne d’intérêt.

En 1895, il a trente-trois ans, il est nommé à Berne, secrétaire du Bureau International de l’Union Postale. Il y restera jusqu’en 1911.

Durant sa « période bruxelloise », c’est-à-dire de 1882 à 1895, il avait rencontré STIERNET Hubert, professeur à Schaerbeek. Ils firent souvent les trajets en train de Bruxelles à la Hesbaye et vice-versa, débuts d’une imperfectible amitié.

Les années quatre-vingt sont considérées par beaucoup d’historiens comme le véritable éveil de le littérature belge. Deux revues s’imposent : l’une, La Jeune Belgique, fondée en 1881 par BAUWENS Albert et rachetée peu après par WALLER Max ; l’autre La Wallonie, fondée en 1886 par NEUJEAN Xavier et MOCKEL Albert. KRAINS Hubert s’était mis à taquiner la muse et avait envoyé ses vers à WALLER Max, qui les rejeta parce que « trop baudelairiques » (sic). C’est pour cette raison que, dépité, KRAINS Hubert se rapprocha du groupe de MOCKEL Albert et put y rencontrer ceux qui influencèrent son œuvre, notamment l’avocat DEMOLDER Eugène, féru d’art et de lettres. Ce dernier lui donna des leçons de latin, l’ouvrit à la poésie des vieilles choses en même temps qu’à un certain panthéisme.

S’accomplit la prévisible rupture entre Symbolistes et Parnassiens : les premiers, dont EECKHOUD Georges, VERHAEREN Emile et KRAINS Hubert, quittèrent La Jeune Belgique pour fonder Le Coq Rouge.

EECKHOUD Georges orienta notre auteur vers les auteurs russes, anglo-saxons et scandinaves : IBSEN, TOURGUENIEFF, DOSTOIEVSKI, TOLSTOI, … Il se nourrit de ces œuvres et opte alors pour la prose. Son premier texte, Croquis nocturne, paraît le 15 septembre 1887 dans La Wallonie. En décembre est publié La Maîtresse du paysan. En 1888 sont livrés au public Le Joueur d’orgue et Maisons borgnes. Il écrit aussi dans de nombreuses revues littéraires des articles de critique et des récits, dont la plupart seront réunis en deux volumes, Les bons parents (1891) et Histoires lunatiques (1895). En 1894, il épouse THIBAUT Juliette, née à Grand-Hallet, près de Les Waleffes. Ils n’auront pas d’enfants.

Le séjour à Berne (1895 – 1911) lui permet d’approfondir son œuvre. De ces années de solitude forcée naîtra l’évocation des habitants et des mœurs de sa Hesbaye dans Amours rustiques (1899), Le pain noir (1904) et Figures du pays (1908). L’élaboration de ces œuvres sublime son sentiment de nostalgie.

Porté au pinacle par la critique et le public, il reçoit en 1908 la croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold et, l’année suivante, le prix littéraire de la province du Brabant. En 1911, il rentre en Belgique avec son épouse, pour raison de santé.

A partir de 1912, il s’attelle à la suite de son œuvre. C’est la gestation patiente de Au cœur de blés et de Mes amis. Durant la guerre de 1914 – 1918, il refuse de participer à une tentative de scission administrative du pays, en s’affirmant Wallon, mais tenant de l’unité nationale.

Poursuite de sa carrière administrative : en 1917, il est inspecteur de direction et en 1920, directeur d’administration. De 1925 à 1927 (date de sa retraite), il sera directeur général des postes belges. Elu président de l’A.E.B., il participa à de nombreuses activités culturelles et c’est en 1920 que le Roi ALBERT 1er le choisit avec treize autres écrivains pour former le noyau de notre Académie Royale de Langue et de Littérature Française de Belgique, créée à l’instigation de DESTREE Jules.

Envoyé à l’étranger comme représentant de notre pays à des congrès de l’Union Postale Universelle, il séjourne à Washington, Rome, Madrid, La Haye, Londres et Stockholm. En 1921, il obtient le prix triennal de littérature qui vient couronner Mes amis, recueil de nouvelles auquel il a travaillé treize ans. Il faut ajouter que Le pain noir a été traduit en néerlandais par la sœur de VAN GOGH Vincent. En wallon pour la scène, DURBUY Joseph s’est inspiré de textes de KRAINS Hubert pour Li phosphate, pièce créée en 1928.

En juillet 1926, ses pairs, les écrivains, lui offrent en hommage une plaque de bronze due au ciseau du sculpteur BROUNS où l’artiste figure deux adolescents donnant Le pain noir à l’immortalité. Elle est apposée aujourd’hui sur le mur du cimetière de Les Waleffes où repose KRAINS Hubert.

KRAINS Hubert s’adonne ensuite à des études critiques sur la littérature belge d’expression française et les réunit en 1930 dans Portraits d’écrivain belges.

Le dix mai 1934, il tombe du train en gare de Bruxelles-Nord. Broyé sous les roues, comme LEDUC Jean, tragique héros qu’il a laissé à la postérité, protagoniste du Pain noir.

Portrait de Joseph Wauters (Waremme)

WAUTERS Joseph

En juillet 1929, portrait de Joseph WAUTERS.

Homme politique waremmien, militant socialiste de la première heure.

Il a été élu au Parlement en 1908, en tant que député socialiste de l’arrondissement électoral de Huy-Waremme. En 1909, il est devenu conseiller communal de la ville de Waremme. Ministre de l’Industrie et du travail de 1918 à 1921, puis ministre de la Prévoyance sociale de 1925 à 1927.

Il est né le 8 novembre1875 à Rosoux-Crenwick. Il décèdera en 1929). Un monument à sa mémoire s’élève en face de la place de l’Ecole Moyenne. Docteur en sciences physiques et chimiques à l’Université de Liège.

Il fut directeur du journal « Le Peuple » en 1910, fonction qu’il exerça jusqu’à son décès.

Il associa son nom à diverses grandes réformes : création des assurances contre le chômage, institua les premières pensions de vieillesse, généralisa la journée de huit heures, assouplit le droit de grève et fit voter bien d’autres réformes sociales ….

La mort le surpris à Uccle, en juin 1929.

Portrait de Stanislas Fleussu (Waremme)

FLEUSSU Joseph, Stanislas, François

Portrait de Jean-Stanislas-François FLEUSSU.

Né à Waremme le 21 nivose de l’An VI et décédé à Liège le 1er juin 1858. Il épouse GILLOT Joséphine.

Magistrat belge, membre du Congrès et de la Chambre des Représentants. Il se signale par son talent d’avocat et son patriotisme lorsque les citoyens du district de Waremme le choisissent pour député au Congrès National. Il est un des rédacteurs de la Constitution et remplit les fonctions de rapporteur de la section centrale chargée de se prononcer sur cette même Constitution.

Il fait partie de la députation envoyée à Londres pour annoncer au Prince DE SAXE-COBOURG Léopold son élection comme Roi des Belges.

Le 4 octobre 1832, il est nommé conseiller à la Cour d’Appel de Liège.

Il siège pendant plusieurs années à la Chambre des Représentants, pour l’arrondissement de Waremme de 1831 à 1833, pour celui de Liège de 1839 à 1847, époque à laquelle il donne sa démission par suite d’un deuil de famille.

Décoré de la Croix de Fer pour sa participation à la Révolution de Septembre. Chevalier de l’Ordre de Léopold le 13 mai 1843. Le 10 juin 1849, il reçoit la Rosette d’Officier de l’Ordre National. Jusqu’à sa mort, il remplit les fonctions de conseiller à la Cour d’Appel de Liège.

Portrait de Pierre-Lambert Eloy de Burdinne (1776 – 1865)

ELOY DE BURDINNE Pierre

Portrait de Pierre-Eloy DE BURDINNE (1776 – 1865).

Il nait en 1776. Il sera agronome et promoteur de la culture de la betterave sucrière. Député (1833 – 1848) et sénateur catholique (1848 – 1855) de l’arrondissement de Waremme. Il sera bourgmestre de Burdinne (1836 – 1850).

Portrait de Michel-Laurent de Selys-Longchamps

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent

Portrait de Michel-Laurent de Selys-Longchamps .

Il nait à Liège le 10 février 1759. Ses parents sont le Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-François et la Baronne DE BORMANS D’HASSELBROECK Marie-Thérèse, Louise, Constantine. Il épouse GANDOLPHE Marie-Denise. Il est tour à tour conseiller, président et maire de la municipalité liégeoise à l’époque de la République française, juge au tribunal de première instance de la Seine, membre du Corps Législatif sous le Consulat et l’Empire, député des Etats provinciaiux et Conseiller de Régence de Liège sous le gouvernement du Roi GUILLAUME 1er des Pays-Bas, enfin, membre du Congrès National de 1830.

Il a trente ans lorsqu’éclate la révolution liégeoise de 1789, à laquelle il est mêlé avec FABRY et DE CHESTRET. Sa carrière politique ne commence que trois ans plus tard, au cours des événements qui suivirent la restauration du Prince-Evêque HOENSBROECK et qui précédent l’occupation définitive de la Principauté de Liège par la France.

Portrait de Louis de Bourbon (Liège)

DE BOURBON Louis, Prince-Evêque de Liège

Portrait de Louis de Bourbon.

(Né en 1436 – mort à Chênée en 1482). Evêque de Liège de 1456 à 1482. Il est, par sa mère, le petit-fils du Duc de Bourgogne JEAN SANS PEUR et le neveu de PHILIPPE LE BON. Elevé à la cour bourguignonne, il est dans la principauté ecclésiastique, l’instrument de la politique de ses puissants parents. Ses maladresses ont tôt fait de provoquer l’opposition de ses sujets, soutenus par le Roi de France LOUIS XI. Le règne de Louis de Bourbon, au cours duquel les villes de Dinant (1466) et de Liège (1468) sont détruites par CHARLES LE TEMERAIRE, alors que la Principauté de Liège passe sous la domination bourguignonne et perd momentanément son indépendance (1465 – 1477), est un des plus pitoyables de l’histoire liégeoise. Homme faible et frivole, dépassé par les événements qu’il vit : la rivalité entre la France et la Bourgogne. Il est tué par un des affidés de LOUIS XI, DE LA MARCK Guillaume, au cours d’un combat à Chênée, le 30 août 1482.

Portrait de Jean Sans Peur

JEAN SANS PEUR

Portrait de Jean Sans Peur.

Duc de Bourgogne et Comte de Flandres (Rouvres 1371 – Montereau 1419). Fils aîné de LE HARDI Philippe et de DE MALE Marguerite, il hérite de la Bourgogne à la mort de son père (27 avril 1404), puis de la Flandre et d’autres possessions au décès de sa mère (21 mars 1405). Etroitement mêlé aux affaires de France, il y occupe dès 1405 une position dominante et fait assassiner son rival D’ORLEANS Louis, frère du Roi CHARLES VI, acte générateur de longues discordes internes. Assassiné à son tour lors d’une entrevue diplomatique avec le dauphin Charles, il laisse, de DE BAVIERE Marguerite, fille et sœur des Comtes de Hainaut Aubert et Guillaume IV, outre des filles, un seul fils légitime, Philippe, dit LE BON, son héritier.

Fin de la guerre de Sécession (Etats-Unis)

GRANT Ulysses

Le 9 avril 1865, la fin de la Guerre de Sécession américaine est signée à Appomatox par le général GRANT Ulysses et le général LEE Robert E.

LEE Robert E.

Bismark, ministre en Prusse

BISMARCK Otto

En 1862, BISMARCK Otto est nommé ministre du Roi de Prusse GUILLAUME 1er.