Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

Le « Bidonville des Parts » (Waremme)

Entre les deux Guerres, s’est installé dans « Les Parts » (espace champêtre situé à l’actuelle rue des Prés, dans la zone du complexe sportif) un monde étrange de gens qui, malgré leur pauvreté, semblent y couler des jours heureux. Ils y ont construit, sans souci de l’esthétique, une espèce de petit bidonville à proximité de l’agglomération. Ce sont pour la plupart des colporteurs, des clodos marginaux, vivant de la mendicité ou des secours de l’assistance publique et logeant dans des baraques inconfortables et insalubres faites de planches recouvertes de carton bitumé.

Voici le portrait de deux de ces personnes qu’en donne le sénateur waremmien COEN Jules Dominique :

« Mélanie Kète di bwès » est une petite vieille, à l’extérieur sale, qui laisse derrière elle, en permanence, une forte odeur d’ammoniaque et de pourriture qui vous soulève le cœur. Son logement, abritant chats, chiens et rats, lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance. Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, de la charité privée ou de l’hospitalité qu’elle offre aux vagabonds de passage. Le bruit cout qu’elle est sorcière. Elle sera toujours là en 1948, jusqu’à ce que l’autorité communale décide de la placer à l’Hospice de Geer, où elle s’éteint en 1950.

« Le Baron de Wil » aurait défié le commandement de Dieu « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » en jurant de passer sa vie sans jamais travailler. Né en 1880, il mourra septuagénaire, épuisé d’avoir regardé sa vie durant travailler les autres … Il a fondé une famille nombreuse, une dizaine de gosses qu’il a fait élevés par d’autres, acceptant tous les secours étaient offerts. Un jour, lasse de voir le « troglodyte » s’approprier indûment le droit du sol, l’administration communale décide de l’expulser pour cause d’aménagement du quartier. Il déménagera vers un wagon vicinal désaffecté près de la décharge des immondices, rue du Brouck.

Changement à l’ASBL « Volley-Ball Club » de Waremme

Le 26 avril 2011, GHISBAIN Ingrid démissionne de ses fonctions de trésorière de l’ASBL « Volley-Ball Club Waremme ». Elle est remplacée par GENS Fred.

Le « Bidonville » de Waremme

A la fin de la seconde guerre mondiale, plusieurs habitants de Waremme vivent encore dans de vieilles roulottes ou de vieux baraquements à la périphérie de la ville, notamment à l’endroit de la future rue des Prés, qui n’est encore qu’un chemin.

La plus célèbre de ces « maisons » est celle de WAGELMANS Mélanie, dite « Kète di Bwès ».

Le « Bidonville » de Waremme

En 1924, Monsieur ROULTIAUX, dit « Le Baron de Wil », habite un baraquement en bois, aux parois recouvertes de vieux bidons déployés, à la rue des Prés à Waremme.