La cantine et le vestiaire scolaire (Waremme)

Le 1er mars 1912, JOACHIM Guillaume fait rapport au conseil communal de Waremme sur les cantines et vestiaires scolaires communaux:

 » … A Waremme, nous savons que bien des élèves des écoles primaires officielles arrivent le matin en mordant dans un croûte de pain sec, que d’autres n’ont pas de chemise, de coiffure, que certains n’ont que des chaussures trouées ou des morceaux de sabots. La moitié de ces enfants sont insuffisamment vêtus pour faire face aux rigueurs de l’hiver …’

Il préconise la solution avancée par WAUTERS Joseph: les communes doivent aider les parents pauvres en établissant la soupe et les vêtements scolaires.

Cette proposition suscite une querelle « droite – gauche » au conseil communal. Les libéraux refusent de voir étendre la cantine et le vestiaire scolaires à l’enseignement libre. Les catholiques estiment qu’il s’agit d’une oeuvre de bienfaisance qui doit bénéficier à tous les élèves. Les socialistes proposent un moyen terme: distribuer le pain et les vêtements dans les locaux officiels, à tous les enfants en âge d’école. Ils acceptent la liberté de l’enseignement, mais refusent de subventionner les écoles libres.

Le conseil communal retiendra la solution socialiste.

Ces cerises et des fraises (Waremme – Longchamps)

Le 8 juin 1828, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond goûte pour la première fois des cerises et des fraises, au château de Longchamps à Waremme. Il est âgé de 15 ans.

Environnement et santé (Waremme)

De 17 au 19 mai 1990, l’administration communale de Waremme et l’ASBL « Environnement et Progrès » organisent une grande manifestation sur le thème « Environnement et Santé », au Centre Sportif et Culturel Edmond Leburton à la rue des Prés.

Quelques sujets abordés:

  • La Santé, c’est … un tout.
  • Que mangeons-nous, que buvons-nous.
  • Alimentation équilibrée, nouveaux produits de la table de demain.
  • Prévention du tabagisme et des assuétudes.
  • L’influence sur le comportement des jeunes.
  • Enfance maltraitée et abus sexuels.
  • Eviter le cancer, c’est possible.
  • A la vie, à l’amour.
  • L’eau.
  • Aimeriez-vous faire vivre vos enfants sur cette planète.
  • Batraciens et reptiles, des animaux remarquables qu’il nous faut protéger.
  • Achats et environnement.
  • La gestion écologique des cours d’eau.
  • Energie solaire et pisciculture.
  • J’aime la vie, j’aime la Terre.
  • Le renard et la rage.
  • Bientôt des saumons dans la Meuse.
  • Le sport, c’est la santé.

Ouverture de « La Petite Ferme » (Waremme)

Le 1er février 1984, le magasin de fruits et légumes – crémerie « La Petite Ferme » ouvre ses portes au n° 36 de l’avenue Reine Astrid à Waremme.

Le propriétaire livre à domicile gratuitement, tous les jeudis, dans Waremme.

Mode de vie en Hesbaye à la veille de la Première Guerre Mondiale

Vers 1910, dans les communautés villageoises, la base de l’alimentation demeure le pain, la potée aux légumes et la viande de porc. Chaque ménage cuit son pain et, désormais, de nombreuses familles élèvent leur propre cochon. La viande fraîche constitue un plat du dimanche. Mais les choses ont bien évolué. On consomme beaucoup de sucre, acheté en pains de forme conique, puis concassé. Depuis le milieu du 19ème siècle, la culture de la betterave s’est industrialisée.

Le développement des voies de communication routières et ferroviaires a contribué à cet essor, mais a également permis une mutation plis importante: le recul du secteur primaire au profit des secteurs secondaire et tertiaire (commerce et domesticité). Parmi les travailleurs du plateau hesbignon occupés dans l’industrie en 1910, 10% environ le sont au niveau local, mais la majorité « navettent » chaque jour ou, le plus souvent, chaque semaine ou chaque quinzaine, en direction du bassin liégeois. Ils y sont employés dans la métallurgie, le charbon, la construction, mais également dans le secteur textile ou celui du bois.

L’agriculture reste donc cruciale, mais la crise agricole, la mécanisation du secteur et son caractère très exigeant, expliquent la diversification des activités.

Mode de vie en Hesbaye au début du 19ème siècle

Entre 1806 et 1813, le Français THOMASSIN Louis-François rédige Le « Mémoire Statistique ». Il est chef de la division des finances à la Préfecture du Département de l’Ourthe.

Il décrit un peuple très attaché au catholicisme et aux figures ecclésiastiques qui l’incarnent; mais aussi un peuple peu instruit et revendicatif, friand de procès.

Il trace une ligne de partage entre Flamands et Wallons, mais surtout entre classes sociales. Les rares fermiers, propriétaires et locataires, exercent un réel pouvoir sur les nombreux ouvriers agricoles et manoeuvres, qu’ils peuvent congédier à discrétion et qui nourrissent dès lors à leur endroit une rancune tenace.

THOMASSIN observe, par ailleurs, un paradoxe: bien que vivant sur le sol le plus productif du département, le Hesbignon se nourrit très mal, préférant exporter le fruit de son travail et s’alimenter de pain de seigle mal cuit, de lard et de pommes de terre. Seuls les plus aisés dérogent à cette règle.

Il note la présence de débits de boissons dans chaque village mais l’absence presque totale d’auberges, sauf sur la route de Liège à Bruxelles et à Waremme même.

De ce portrait, peu flatteur, on peut encore épingler deux traits significatifs:

  • l’importante consommation d’alcool (de bière et, surtout près de la Meuse, d’eau de vie de grains) qui ne contribue guère à apaiser les esprits;
  • une conception très utilitariste des priorités. THOMASSIN écrit, en effet, que le fermier et le cultivateur de Hesbaye se déterminent difficilement à la plus légère des dépenses pour faire administrer des secours à sa femme et à ses enfants lorsqu’ils sont malades. Par contre, ils prodiguent l’argent dès qu’il s’agit de procurer des remèdes pour leurs chevaux, leurs vaches, leurs moutons, …

Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

La nouvelle chaussée « ruine » Waremme

En 1738, les autorités magistrales de Waremme se plaignent que depuis l’érection de la nouvelle chaussée: « … Ils se trouvent destitués de tout passage et commerce, ce qui cause la misère des habitants et leur continuelle désertion pour aller s’établir ailleurs afin d’y vivre plus commodément … »

Quant au franc marché du mardi, il est aussi déserté « … à cause que les denrées se voiturent plus commodément dans d’autres endroits … » Pour relancer l’activité commerciale, les Waremmiens souhaitent l’institution d’une nouvelle foire, le jour de la Sainte-Croix (le 3 mai).

Les Rivageois manifestent (Liège – Crisnée – Fontaine – Hozémont)

Le 2 juillet 1531, après la hausse spectaculaire du prix des denrées alimentaires qui entraîne l’insurrection des banlieues de Liège, ces habitants (les Rivageois), parmi lesquel des ressortissants de Crisnée, de Fontaine et de Hozémont, descendent en armes jusqu’aux portes de Liège pour réclamer du pain à un prix raisonnable.

Le Prince-Evêque, DE LA MARCK Erard, punira les Rivageois de façon particulièrement sévère, sans doute parce qu’il y voit, à tort ou à raison, l’action de groupes anabaptistes.

erard de la marck prince-évêque

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