Comment vit-on dans la région de Waremme au début du 19ème siècle ?

Vers 1800, les fermes sont souvent de 70 à 100 hectares. Parfois 120 hectares. Les fermes « au carré » présentent un corps de logis et deux ailes composées de granges, d’étables et de remises. L’espace entre ces bâtiments est occupé par une cour qui, dans son milieu, présente une pente insensible vers le porche d’entrée. Le fumier peut s’y écouler. Le rez-de-chaussée de corps de logis comprend une grande cuisine avec une large cheminée et la chambre du fermier. Parfois un entresol, avec une vue sur le foyer et toute la cuisine, où logent les filles du fermier et les servantes. L’étage se compose de trois ou quatre chambres. Dans le grenier, on place les grains de la récolte. Les valets couchent dans les écuries. Les matériaux de construction utilisés sont : la brique (que l’on confectionne sur place), la pierre de taille pour les montants de porteet ceux des croisées, liées par du mortier fait avec de la chaux et du sable. On se sert de chaume pour les toits. Rarement de tuiles ou d’ardoises. Dans chaque ferme on trouve un puits plus ou moins profond.

Les petites maisons ne comportent que deux pièces au rez-de-chaussée et deux chambres à l’étage. Les parents logent dans une « alcove » de manière à pouvoir surveiller le feu pendant la nuit, les enfants dans la pièce voisine. Les lits à ressorts n’existent pas. On dort sur une paillasse de paille de seigle et l’oreiller est de balles d’avoine. Les maisons, même les plus humbles, sont pourvues de fenêtres vitrées.

Dans les villages, il y a plusieurs puits à usage commun.

Il n’y a guère de meubles (sauf chez les riches fermiers), en dehors du coffre, d’une grande armoire et, éventuellement d’une commode. L’emploi de la table s’est généralisé, mais les chaises sont encore rares : on s’assied sur des « hammes » (bancs). Les verres à boire remplacent les gobelets en métal, en terre ou en bois. Les articles en faïence : plats, assiettes et tasses, ainsi que les couverts en métal (étain ou fer blanc) apparaissent sur toutes les tables.

L’éclairage se fait au moyen du crasset ou lampe à huile (lamponnette) ou encore de lanternes vitrées avec une bougie.

Au niveau de l’alimentation, les grands propriétaires et les fermiers aisés se nourrissent assez bien : viandes fraîches et légumes, arrosés de bière forte et , de temps à autre, de vin. Les autres habitants se nourrissent de lard, de pommes de terre et de légumes ; ils boivent de la bière.

Il y a des débits de boissons dans chaque village et des auberges à Waremme.

Quant à l’habillement, les travailleurs portent des sarreaux bleus, plats et sans plis. Sous cette espèce de chemise qui descend jusqu’aux genoux, ils portent une veste d’étoffe de laine de couleur grise, quelquefois lignée, avec une culotte de toile, de velours de coton ou de la même étoffe que la veste, et des bas de laine de couleur grise ou noire. Ils portent des souliers forts. Les sabots ne sont portés qu’à l’intérieur des maisons, pour les travaux dans les écuries, le transport des engrais et le battage des grains. Des souliers plus fins et des bottes servent le dimanche et dans les voyages. Le chapeau rond est celui dont on fait le plus usage. Un mouchoir, blanc ou de couleur, sert de cravate. Le dimanche, tous les hommes, si l’on excepte les gens de peine qui sont toujours en sarreaux, portent un habit de drap bleu plus ou moins fin, un gilet de couleur et des bas de coton blanc ou mêlé de bleu céleste.

Les femmes portent ordinairement une capote et une jupe d’étoffe de laine. Elles ont une cornette de toile de coton et leurs cheveux, retroussés par derrière, forment un chignon très saillant. En tout temps, leur tête est enveloppée par un mouchoir de couleur plié diagonalement et noué sous le menton. Elles portent des bas de laine, et outre les sabots qui sont leurs chaussures ordinaires pour tous les travaux de la campagne, elles ont presque toutes, pour les jours de fête et les voyages, des souliers avec de grandes boucles d’argent qui couvrent tout l’avant-pied. Celles qui jouissent de quelque aisance portent des habillements de toile de coton, de perkale ou de soie ; des tabliers de mousseline garnis de dentelle, … Les plus riches s’habillent comme à Paris …

La cérémonie de baptême n’est pas coûteuse, même pour ceux qui aiment à se distinguer. En quittant l’officier de l’état-civil, on se rend à l’église. La sage-femme porte l’enfant, sur le bras droit si c’est un garçon, sur le bras gauche si c’est une fille. Les langes dont l’enfant est enveloppé appartiennent aux parents, L’étoffe recherchée qui recouvre ces langes appartient à la sage-femme, qui s’en sert pour tous les enfants qu’elle porte sur les fonts baptismaux. Plus les parents de l’enfant jouissent de considération ou d’aisance, plus l’enveloppe que procure la sage-femme est précieuse.

Les divertissements sont rares, en dehors du jeu de carte le dimanche au cabaret, des parties de quilles ou de décapitation de l’oie.

La Fête au village est la grande occasion de retrouvailles avec les parents et amis étrangers au village. Elle débute le dimanche par une grand-messe, suivie d’une procession dans les rues du village, à laquelle participe toute la population. Après cette procession, un dîner réunit dans chaque maison les gens de la famille et les invités. L’après-midi, les jeunes gens organisent des « longues danses » ou « crâmignons » à travers les rues. Le soir, un bal public est organisé, à proximité duquel se trouvent quelque fois des traiteurs forains, des marchands de gâteaux et de pains d’épices, des petits jeux de hasard, …

Les cultures pratiquées à cette époque sont l’épeautre, le froment, l’avoine, l’orge et le seigle. Le trèfle et un peu de luzerne sont la nourriture principale des chevaux. On cultive aussi la pomme de terre, le chanvre, le colza et les fèverolles. On pratique l’assolement triennal ou quadriennal. On utilise comme enfrais le fumier, la marne et les boues de ville (rarement d’engrais chimique).

Les instruments agricoles : araire, rouleau et herse, voient apparaître une nouvelle espèce de charrue : la charrue à tourne-oreille. Les semailles se font à la main, au moyen d’une espèce de grand linceul en toile dure qu’on suspend au cou et qu’on torsade autour du bras gauche. L’art du semeur consiste à emplir la main et à laisser filer les grains suivant un débit régulier entre le pouce et l’index.

La moisson se fait à la faux ou à la pique flamande. On rentre les blés avec des chariots ou charrettes en bois de chêne ou de frène, aux grandes roues cerclées de fer et dont le timon est fait de bois de charme.

Le battage s’effectue au fléau, par groupe de deux hommes frappant en cadence. La séparation du grain et des balles se fait avec le van : un panier en osier d’environ 50 centimètres de diamètre, muni de deux anses latérales. Cette tâche est extrêmement fatigante et peu salubre, à cause de la poussière et des courants d’air. Elle consistait, le jour où il y a du vent, à lancer en l’air quelques kilos de blé et à les rattraper, le vent se chargeant de nettoyer le blé en soufflant la paille de côté.

Quant à la mouture, elle se fait au moulin (à eau ou à vent).

La fermière continue à s’occuper du lait. Il est entreposé au frais pendant 24 heures dans des terrines. Chaque jour elle recueille au moyen d’une spatule ou avec le revers de la main, la crème, plus légère, qui s’est déposée en surface. Le battage se fait au moyen d’une baratte à main, sorte de cylindre en bois, dans lequel le battoir se meut comme un piston de haut en bas.

Un progrès apparaît dans le lessivage, le savon et la planche à lessiver.

Waremme et les villages avoisinants au début du 17ème siècle.

Au début du 17ème siècle, les « DE SELYS » obtiennent l’avouerie de Waremme.

Les fermes seigneuriales se présentent sous la forme d’un quadrilatère.

La rue principale de Waremme porte le nom de Chemin réal (chemin royal). Par la suite, elle portera longtemps le nom de rue de Huy, avant d’être rebaptisée rue Joseph Wauters.

Le château de Longchamps est la propriété du Seigneur DE LABRIQUE Guillaume.

Les premiers carreaux apparaissent, sous forme de petits vitraux dans des fenêtres à meneaux. Avant cela, les vitres n’existaient pas. Dans les châteaux, le jour ne parvenait que par des meurtrières, par où le vent s’engouffrait également. Avant l’apparition des vitraux, les petites baies pouvaient être fermées, en cas de mauvais temps, par des treillis en bois ou en parchemin. L’hiver, il gelait au fond des pièces malgré le tronc d’arbre qui brûlait à l’autre bout dans l’immense cheminée.

Dans les châteaux, se généralise l’emploi des flambeaux de poing, des chandeliers et des bougeoirs. Avant cela, l’éclairage artificiel était assuré par des torches faites d’une corde tordue enduite de résine ou de chandelles de cire ou de suif tordues ensemble.

Comment vivent les habitants de Waremme et des villages avoisinants au début du 14ème siècle ?

Vers 1300, les gens de nos villages vivent dans les maisons en torchis de deux pièces avec toit de chaume, les vitres n’existent pas. On s’éclaire, le moins souvent possible, à la chandelle, un coffre en guise d’armoire, un tréteau comme table, des escabeaux comme sièges, une botte de paille comme matelas. Pas de poêle, parfois une cheminée à feu ouvert On s’habille de bure, on se chausse de sandales en écorce et les mieux lotis de sabots. Médecine et pharmacie n’existant pas, on se soigne de tisanes et remèdes improvisés ! Le salaire des serfs, travailleurs de la terre, est maigre. Le dimanche est le seul jour de repos et la pratique religieuse obligatoire.

L’instruction n’existe pas ; à part les gens d’Église, les villageois sont illettrés pour la plupart.

Comment vit-on à Waremme et dans les villages avoisinants au Moyen-âge ?

Vers 1100, les paysans (vilains, manants, roturiers), qui cultivent les terres du seigneur ou du Chapitre, résidant en ville, ne sont que demi-libres. Outre le loyer ou cens (d’où viendra plus tard le mot « censier ») et la dîme, ils payent la taille (impôt sur les revenus qu’ils vont plus tard continuer à payer au mayeur). En plus, ils payent des taxes, entre autres : sur le sel (impôt appelé gabelle dans certaines régions), qui restera jusqu’au début du XXe siècle l’élément indispensable pour conserver les viandes, de porc, notamment ; sur la mouture du blé : les paysans sont obligés d’aller faire moudre leurs grains dans un moulin à eau appartenant au seigneur ou au chapitre, les moulins à vent sont encore peu connus. (l’idée du moulin à vent sera rapportée d’Orient par les Croisés). Enfin, les paysans doivent au seigneur des corvées pour l’entretien du château, de ses dépendances et du village : murs, haies, bois, routes, fossés, « flots », … Les masuriers sont encore plus mal lotis.

Paysans et masuriers vivent misérablement. Les moyens de transport n’existent pas. La plupart des petites gens naissent et meurent sans avoir vu d’autre horizon que celui de leur village ou du village voisin.

Les routes sont en terre battue et se transforment en bourbier à la moindre averse. Elles suivent les pentes du terrain et aux endroits bas du village s’accumulent dans des mares appelées « flots ». Ces mares, couvertes d’une pellicule verdâtre, sont génératrices de miasmes de toutes sortes, lesquels alimentés par le manque d’hygiène élémentaire engendrent de fréquentes épidémies qui déciment la population. A côté des maladies de l’enfance qui entraînent la mort d’un grand nombre d’enfants, il y a le choléra (miserere), le typhus (dû aux poux), la fièvre typhoïde provoquée par les conditions d’hygiène désastreuses, le charbon (maladie particulière aux régions d’élevage), … La lèpre et la peste, ainsi que la famine, semblent être des cas isolé en Hesbaye. Cet état de chose va se prolonger jusqu’au début du XXe siècle à peu près, jusqu’à l’apparition de la médecine moderne.

Paysans et masuriers habitent des maisons en terre dans lesquelles on descend par quelques marches. La plupart ne comportent que deux pièces : l’une servant de cuisine, l’autre de chambre.

Il n’y a pas de meuble, sinon un coffre qui sert de garde-robe et de table. Les habitants dorment par terre, sur des paillasses, grands-parents, parents et enfants, dans une promiscuité génératrice de maladies et de turpitudes. Il n’y a pas de chaises, mais des escabeaux. Il n’y a pas de poêle de chauffage : ceux qui ont les moyens disposent d’une cheminée à feu ouvert ; les autres cuisent sur un four fait de quatre pierres assemblées. Dans les masures, l’éclairage est nul, en dehors de la chandelle de suif qu’on n’allume qu’en cas de nécessité urgente.

On mange du pain noir, qu’on va faire cuire au four banal (en payant bien sûr). Il s’agit du pain de seigle et d’épeautre. L’épeautre est la céréale la plus cultivée parce qu’elle se contente d’une terre maigre et peu travaillée (le froment qui est la céréale des terres riches, bien engraissées et bien ameublies, n’apparaît semble-t-il qu’au XVIIIe siècle). Les plus pauvres, sur leur lopin de terre, préfèrent le seigle parce que sa paille servait à plusieurs usages : toit de la cabane, paillasse, liens, …

Le pain non bluté est frotté d’un peu de saindoux ou de graisse de lard (récoltée en faisant fondre un morceau de lard dans la cheminée) ou de maquée.

Comme repas chaud, la soupe à base de légumes et de lard (la pomme de terre était inconnue à cette époque).

On boit de l’eau, du petit-lait (le bon lait étant réservé aux malades) et de la cervoise (espèce de mauvaise bière). L’abus de cervoise était générateur de bagarres fréquentes.

Les gens du peuple portent des vêtements de bure. La plupart sont chaussés de sandales en écorce et parfois de sabots.

La médecine et la pharmacie sont inexistantes. Certaines personnes qui ont hérité du secret des plantes, prescrivent des tisanes additionnées de miel et parfois de sucre. Le sucre, importé d’Orient après les Croisades, est un produit rare, utilisé uniquement en pharmacie.

La pratique religieuse est obligatoire, et sans doute nécessaire pour soutenir l’homme à travers ses misères. Les nantis lui serinent à longueur de journée que plus il est malheureux ici-bas, plus il sera heureux dans l’au-delà.

La vie des « petites gens » n’a aucune valeur pour leur maître, sinon au travers du travail qu’elles peuvent accomplir pour lui assurer son bien-être. Ainsi, en temps de guerre, seuls les nobles sont soignés. Les soldats blessés sont laissés livrés à eux-mêmes ; parfois ils sont envoyés mourir derrière une haie où un préposé à cette sinistre besogne les acheve. Mais dès que l’homme est mort, il redevient la propriété de Dieu et devient sacré.

La justice est aux mains du seigneur. Jusqu’au début du 14ème siècle, il a droit de vie et de mort sur tous ses sujets. C’est l’époque des « duels judiciaires » et des « jugements de Dieu ». En cas de délit grave, les plaignants doivent parfois se battre à mort ; le vainqueur est désigné comme l’innocent. Ou, pour faire preuve de son innocence, l’accusé doit prendre en main une barre de fer rougie au feu ou mettre en bouche une cuiller d’huile bouillante. Mais sous l’influence des Métiers de Liège et aussi de l’Eglise, qui s’emploie à réfréner les ardeurs belliqueuses et criminelles des seigneurs, des cours de justice locales vont se constituer.

Cette justice, bien que plus modérée en raison de la présence d’échevins-jurés, est encore barbare dans son déroulement et ses sanctions. On y applique encore la « question » (torture) et la loi du Talion, qui consiste à punir le coupable par l’injure qu’il a faite : si au cours d’une rixe, il a crevé un œil à son adversaire, on lui crève également un œil. La peine de prison (oubliettes) n’existe plus. Pour les petits délits on applique le fouet ou la bastonnade ; pour les délits les plus graves la mort par la corde, le feu ou d’autres procédés plus « raffinés ». Chaque condamné doit, en plus, payer une amende en rapport avec son forfait et faire un pèlerinage d’amendement, parfois très loin (Rocamadour en France, Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, Rome en Italie, ou en Terre Sainte). Celui qui ne s’y soumet pas est rejeté, non seulement de l’Eglise, mais aussi de la communauté : il est alors déclaré « aubain », c’est-à-dire banni.

L’instruction n’existe pas. En dehors de gens d’Eglise, la plupart sont illettrés.

Les loisirs sont inconnus : hommes, femmes et enfants travaillent comme des bêtes de l’aube au crépuscule, passant leurs dimanches aux offices et à se reposer.

Mais parfois, les sujets du seigneur sont autorisés à assister aux tournois ou à l’une ou l’autre représentation que viennent donner des baladins (chanteurs, comédiens, saltimbanques, montreurs d’ours, …) qui vont de château en château pour distraire les châtelaines en train d’attendre le seigneur, la plupart du temps absent.

Comment vit-on dans la région de la « future » Waremme au moment de l’invasion romaine ?

En – 58, à l’époque de l’invasion romaine, il y a une multitude de tribus est subdivisée en cinq classes distinctes :

  • Le chef : choisi lors d’un banquet, parmi les chevaliers de la tribu. Le plus beau, le plus fort, le plus grand et le plus brave est élu. Cet essentiellement un chef militaire.
  • Les druides : Ils s’occupent de la religion. Ils président aux sacrifices publics et privés et règlent les pratiques religieuses autour de dolmens, autels destinés au culte. Ils instruisent les jeunes gens. Ils ne font pas la guerre et sont exempts de toute charge. Chaque année, les différents druides se réunissent dans la forêt des Carnutes. Ce sont des personnages très honorés
  • Les chevaliers : Ce sont les membres de l’aristocratie. Ils possèdent de grandes propriétés et jouent un grand rôle politique. Ils prennent part à la guerre, chacun selon sa naissance et sa fortune, entourés d’un plus ou moins grand nombre d’ambacts et de clients. Ils ont aussi à leur service des bardes (des poètes) qui chantent les hauts faits d’arme de leur maître et de ses ancêtre
  • Le peuple. Il comprend les paysans et les artisans. Les agriculteurs et cultivateurs sont rassemblés dans de grosses fermes ou dans des villages. Les artisans constituent un groupe à part et sont associés en coopérations
  • Les esclaves. Ils sont au bas de l’échelle sociale. Ce sont des prisonniers de guerre ou des victimes de razzias, nombreuses dans cette société belliqueuse.

La vie quotidienne des Celtes au moment de la conquête romaine diffère peu de celle de leurs prédécesseurs de l’âge du bronze. Elle s’est certes améliorée, mais les gestes et les soucis sont restés les mêmes, en dépit du fait que la technique a beaucoup progressé. Leurs armes et leurs outils sont en fer.

Ils vivent dans des villages aux maisons de terres couvertes d’un toit de chaume. Ils portent des vêtements de laine tissée.

Les champs sont désormais labourés à l’aide de lourdes charrues à roue dotées d’un soc et d’un versoir. Ces charrues sont tirées par des bœufs attelés à l’aide de jougs, généralement fixés à leurs cornes. Les graines ne sont toujours pas semées à la volée (c’est une pratique romaine), mais elles sont encore plantées une à une dans des trous pratiqués à l’aide d’un bâton à fouir. Les champs sont désormais enrichis par des engrais artificiels. Le paysan celte sait que l’on améliore la qualité et la productivité du sol en y ajoutant de la marne, récoltée dans le Geer. La récolte s’effectue à l’aide de faucilles en fer, et ‘on coupe toujours le blé juste sous l’épi. La paille est un précieux fourrage pour les animaux, mais sert aussi de matériau de construction. Elle est rassemblée en meules et, désormais, les grains sont conservés dans des silos scellés à l’argile. Le rythme de vie du paysan celte est toujours lié à celui de la terre, mais un outillage meilleur lui permet un gain de temps important et une fatigue moindre. Les vaches donnent leur lait et les bœufs leur viande et leur force. Le bétail est parqué dans l’habitation. La viande de porc est appréciée, et ces animaux sont régulièrement menés à la glandée. On exploite la laine des moutons, qui est arrachée et non tondue. Les hommes vivent en symbiose avec la nature.

Ils entretiennent des relations avec des marchands étrangers du Sud, qui viennent leur vendre du vin et des « produits de luxe ».

Le territoire de nos régions présente des clairières disséminées au sein d’épaisses forêts et de nombreux marécages.

Des meutes de loups et des ours hantent le paysage.

Le tracteur règne en maître dans les fermes (Waremme – Belgique)

A partir des années 50, le tracteur remplace définitivement les chevaux et les bœufs comme force motrice.

Les Transports Moermans (Waremme)

En 1941, La Maison de transports MOERMANS A. est installée au n° 47 de la rue Hubert Krains à Waremme. Pour ses transports, elle utilise une charrette hippomobile. A cette époque, utiliser une automobile ou un camion relève de la gageure. Sauf de très rares autorisations, l’essence est introuvable. Il faut rouler au « gazogène », système compliqué et encombrant, fonctionnant au bois, charbon de bois ou charbon.

L’approvisionnement en eau à Waremme

En 1940, à Waremme, peu de cuisines sont équipées d’un évier. Et que dire des fermes et des maisons des campagnes ! Chacun a sa réserve d’eau de pluie et une pompe à actionner. Il faut se rendre à la fontaine d’eau potable et conserver celle-ci avec soin dans des pots en grès.

La Messagerie de Nestor Massa se modernise (Waremme)

En 1935, MASSA Nestor, qui exploite une entreprise de Messageries installée au n° 69 de la rue du Pont à Waremme, achète son premier camion : un Minerva. Jusque là, il utilisait une charrette tirée par un cheval.