Des logements sociaux à Waremme

En 1949, LEBURTON Edmond crée la société de logements sociaux « Le Home Waremmien », à Waremme.

Le but des autorités communales est de promouvoir l’expansion de la ville et de lui amener la prospérité. Pour le réaliser, elles estiment qu’il faut que la population soit en augmentation constante. A leurs yeux, une politique systématique de construction d’habitations peut seule provoquer une progression du nombre d’habitants.

Les habitations de Waremme

En 1842, il y a 300 habitations à Waremme (1570 habitants). Elles se répartissent comme suit:

  • Waremme (ville): 202
  • Froidbise: 1
  • Hartenge: 13
  • Longchamps: 50
  • Mouhin: 12
  • Petit-Axhe: 20
  • Saint-Eloi: 1
  • Walkin: 1

Elles sont construites en pierres et en briques, à l’exception de quelques-unes en bois et en argile. Elles sont couvertes, les unes en ardoises, les autres en tuiles et les dernières en paille.

Plan d’aménagement communal (Waremme)

En janvier 1959, le conseil communal de Waremme réfléchit à l’établissement d’un plan d’aménagement pour éviter les constructions anarchiques et assurer un développement harmonieux de la ville.

Construction de logements sociaux (Waremme)

En décembre 1950, les travaux de construction de 90 logements sociaux sont entrepris, à Waremme, notamment en bordure de l’avenue du Prince Régent et de l’avenue de la Résistance, nouvellement créées.

La Terre tremble à Waremme

Le 23 février 1828, vers 8h15, un tremblement de terre de 4 à 5 secondes secoue Waremme. De nombreuse cheminées s’effondrent. Deux statues de saints sont renversées dans l’église Saint-Pierre. Les bancs de l’école sont culbutés et les enfants s’enfuient terrorisés. Par chance, il n’y a que des blessés et personne ne perd la vie.

L’église de Berloz est très endommagée.

Portrait de « Mélanie kète di bwès » en 1950 (Waremme)

WAGELMANS Mélanie, dite « Mélanie kète di bwès », naît en 1857 à Corthys, petit village limbourgeois situé entre Waremme et Hannut. D’origine flamande, elle épouse un wallon. Après avoir perdu son mari, elle quitte son village de Crehen et vient s’installer à la rue des Prés à Waremme, le 21 juin 1919.

Durant toute sa vie, elle va conserver les accents de sa langue maternelle, à laquelle elle ajoutera des mots de français et de wallon, pour en faire un langage patoisant tout à fait personnel.

A la rue des Prés, elle habite un ancien baraquement militaire en bois, adossé au talus d’une prairie, non loin des décanteurs de la Sucrerie. Au fil du temps, ce baraquement devient un véritable taudis, d’où s’exhalent des odeurs fétides. Son logement lui sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de cabinet d’aisance.

Elle survit grâce à une maigre pension de vieillesse, dont elle arrondit le montant d’aumônes de personnes charitables ou de petites sommes de vagabonds de passage qui partagent son lit.

Son sobriquet de « Mélanie kète di bwès » lui est donné par analogie au sexe des hommes, auxquels elle a emprunté la manière de monter à califourchon les chevaux de labour de la Ferme du Moulin, où elle effectue des travaux de temps à autre.

De nature peu exigeante, elle se satisfait d’un rien pour vivre. Elle se nourrit le plus souvent de soupe, que les soeurs des Filles de la Croix lui préparent, de lard, de pain et de lait, dont elle reçoit quotidiennement un cruchon à la Ferme du Moulin. Elle puise l’eau dont elle a besoin dans une mare alimentée par une source.

Un beau jour, les autorités communales de Waremme décident de la placer à l’hospice de Geer.

Elle y meurt, le 28 décembre 1950, à l’âge de 93 ans.

Comment vivent les habitants de Waremme et des villages avoisinants au début du 14ème siècle ?

Vers 1300, les gens de nos villages vivent dans les maisons en torchis de deux pièces avec toit de chaume, les vitres n’existent pas. On s’éclaire, le moins souvent possible, à la chandelle, un coffre en guise d’armoire, un tréteau comme table, des escabeaux comme sièges, une botte de paille comme matelas. Pas de poêle, parfois une cheminée à feu ouvert On s’habille de bure, on se chausse de sandales en écorce et les mieux lotis de sabots. Médecine et pharmacie n’existant pas, on se soigne de tisanes et remèdes improvisés ! Le salaire des serfs, travailleurs de la terre, est maigre. Le dimanche est le seul jour de repos et la pratique religieuse obligatoire.

L’instruction n’existe pas ; à part les gens d’Église, les villageois sont illettrés pour la plupart.

Comment vit-on à Waremme et dans les villages avoisinants au Moyen-âge ?

Vers 1100, les paysans (vilains, manants, roturiers), qui cultivent les terres du seigneur ou du Chapitre, résidant en ville, ne sont que demi-libres. Outre le loyer ou cens (d’où viendra plus tard le mot « censier ») et la dîme, ils payent la taille (impôt sur les revenus qu’ils vont plus tard continuer à payer au mayeur). En plus, ils payent des taxes, entre autres : sur le sel (impôt appelé gabelle dans certaines régions), qui restera jusqu’au début du XXe siècle l’élément indispensable pour conserver les viandes, de porc, notamment ; sur la mouture du blé : les paysans sont obligés d’aller faire moudre leurs grains dans un moulin à eau appartenant au seigneur ou au chapitre, les moulins à vent sont encore peu connus. (l’idée du moulin à vent sera rapportée d’Orient par les Croisés). Enfin, les paysans doivent au seigneur des corvées pour l’entretien du château, de ses dépendances et du village : murs, haies, bois, routes, fossés, « flots », … Les masuriers sont encore plus mal lotis.

Paysans et masuriers vivent misérablement. Les moyens de transport n’existent pas. La plupart des petites gens naissent et meurent sans avoir vu d’autre horizon que celui de leur village ou du village voisin.

Les routes sont en terre battue et se transforment en bourbier à la moindre averse. Elles suivent les pentes du terrain et aux endroits bas du village s’accumulent dans des mares appelées « flots ». Ces mares, couvertes d’une pellicule verdâtre, sont génératrices de miasmes de toutes sortes, lesquels alimentés par le manque d’hygiène élémentaire engendrent de fréquentes épidémies qui déciment la population. A côté des maladies de l’enfance qui entraînent la mort d’un grand nombre d’enfants, il y a le choléra (miserere), le typhus (dû aux poux), la fièvre typhoïde provoquée par les conditions d’hygiène désastreuses, le charbon (maladie particulière aux régions d’élevage), … La lèpre et la peste, ainsi que la famine, semblent être des cas isolé en Hesbaye. Cet état de chose va se prolonger jusqu’au début du XXe siècle à peu près, jusqu’à l’apparition de la médecine moderne.

Paysans et masuriers habitent des maisons en terre dans lesquelles on descend par quelques marches. La plupart ne comportent que deux pièces : l’une servant de cuisine, l’autre de chambre.

Il n’y a pas de meuble, sinon un coffre qui sert de garde-robe et de table. Les habitants dorment par terre, sur des paillasses, grands-parents, parents et enfants, dans une promiscuité génératrice de maladies et de turpitudes. Il n’y a pas de chaises, mais des escabeaux. Il n’y a pas de poêle de chauffage : ceux qui ont les moyens disposent d’une cheminée à feu ouvert ; les autres cuisent sur un four fait de quatre pierres assemblées. Dans les masures, l’éclairage est nul, en dehors de la chandelle de suif qu’on n’allume qu’en cas de nécessité urgente.

On mange du pain noir, qu’on va faire cuire au four banal (en payant bien sûr). Il s’agit du pain de seigle et d’épeautre. L’épeautre est la céréale la plus cultivée parce qu’elle se contente d’une terre maigre et peu travaillée (le froment qui est la céréale des terres riches, bien engraissées et bien ameublies, n’apparaît semble-t-il qu’au XVIIIe siècle). Les plus pauvres, sur leur lopin de terre, préfèrent le seigle parce que sa paille servait à plusieurs usages : toit de la cabane, paillasse, liens, …

Le pain non bluté est frotté d’un peu de saindoux ou de graisse de lard (récoltée en faisant fondre un morceau de lard dans la cheminée) ou de maquée.

Comme repas chaud, la soupe à base de légumes et de lard (la pomme de terre était inconnue à cette époque).

On boit de l’eau, du petit-lait (le bon lait étant réservé aux malades) et de la cervoise (espèce de mauvaise bière). L’abus de cervoise était générateur de bagarres fréquentes.

Les gens du peuple portent des vêtements de bure. La plupart sont chaussés de sandales en écorce et parfois de sabots.

La médecine et la pharmacie sont inexistantes. Certaines personnes qui ont hérité du secret des plantes, prescrivent des tisanes additionnées de miel et parfois de sucre. Le sucre, importé d’Orient après les Croisades, est un produit rare, utilisé uniquement en pharmacie.

La pratique religieuse est obligatoire, et sans doute nécessaire pour soutenir l’homme à travers ses misères. Les nantis lui serinent à longueur de journée que plus il est malheureux ici-bas, plus il sera heureux dans l’au-delà.

La vie des « petites gens » n’a aucune valeur pour leur maître, sinon au travers du travail qu’elles peuvent accomplir pour lui assurer son bien-être. Ainsi, en temps de guerre, seuls les nobles sont soignés. Les soldats blessés sont laissés livrés à eux-mêmes ; parfois ils sont envoyés mourir derrière une haie où un préposé à cette sinistre besogne les acheve. Mais dès que l’homme est mort, il redevient la propriété de Dieu et devient sacré.

La justice est aux mains du seigneur. Jusqu’au début du 14ème siècle, il a droit de vie et de mort sur tous ses sujets. C’est l’époque des « duels judiciaires » et des « jugements de Dieu ». En cas de délit grave, les plaignants doivent parfois se battre à mort ; le vainqueur est désigné comme l’innocent. Ou, pour faire preuve de son innocence, l’accusé doit prendre en main une barre de fer rougie au feu ou mettre en bouche une cuiller d’huile bouillante. Mais sous l’influence des Métiers de Liège et aussi de l’Eglise, qui s’emploie à réfréner les ardeurs belliqueuses et criminelles des seigneurs, des cours de justice locales vont se constituer.

Cette justice, bien que plus modérée en raison de la présence d’échevins-jurés, est encore barbare dans son déroulement et ses sanctions. On y applique encore la « question » (torture) et la loi du Talion, qui consiste à punir le coupable par l’injure qu’il a faite : si au cours d’une rixe, il a crevé un œil à son adversaire, on lui crève également un œil. La peine de prison (oubliettes) n’existe plus. Pour les petits délits on applique le fouet ou la bastonnade ; pour les délits les plus graves la mort par la corde, le feu ou d’autres procédés plus « raffinés ». Chaque condamné doit, en plus, payer une amende en rapport avec son forfait et faire un pèlerinage d’amendement, parfois très loin (Rocamadour en France, Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, Rome en Italie, ou en Terre Sainte). Celui qui ne s’y soumet pas est rejeté, non seulement de l’Eglise, mais aussi de la communauté : il est alors déclaré « aubain », c’est-à-dire banni.

L’instruction n’existe pas. En dehors de gens d’Eglise, la plupart sont illettrés.

Les loisirs sont inconnus : hommes, femmes et enfants travaillent comme des bêtes de l’aube au crépuscule, passant leurs dimanches aux offices et à se reposer.

Mais parfois, les sujets du seigneur sont autorisés à assister aux tournois ou à l’une ou l’autre représentation que viennent donner des baladins (chanteurs, comédiens, saltimbanques, montreurs d’ours, …) qui vont de château en château pour distraire les châtelaines en train d’attendre le seigneur, la plupart du temps absent.

Comment vit-on dans la région de la « future » Waremme au moment de l’invasion romaine ?

En – 58, à l’époque de l’invasion romaine, il y a une multitude de tribus est subdivisée en cinq classes distinctes :

  • Le chef : choisi lors d’un banquet, parmi les chevaliers de la tribu. Le plus beau, le plus fort, le plus grand et le plus brave est élu. Cet essentiellement un chef militaire.
  • Les druides : Ils s’occupent de la religion. Ils président aux sacrifices publics et privés et règlent les pratiques religieuses autour de dolmens, autels destinés au culte. Ils instruisent les jeunes gens. Ils ne font pas la guerre et sont exempts de toute charge. Chaque année, les différents druides se réunissent dans la forêt des Carnutes. Ce sont des personnages très honorés
  • Les chevaliers : Ce sont les membres de l’aristocratie. Ils possèdent de grandes propriétés et jouent un grand rôle politique. Ils prennent part à la guerre, chacun selon sa naissance et sa fortune, entourés d’un plus ou moins grand nombre d’ambacts et de clients. Ils ont aussi à leur service des bardes (des poètes) qui chantent les hauts faits d’arme de leur maître et de ses ancêtre
  • Le peuple. Il comprend les paysans et les artisans. Les agriculteurs et cultivateurs sont rassemblés dans de grosses fermes ou dans des villages. Les artisans constituent un groupe à part et sont associés en coopérations
  • Les esclaves. Ils sont au bas de l’échelle sociale. Ce sont des prisonniers de guerre ou des victimes de razzias, nombreuses dans cette société belliqueuse.

La vie quotidienne des Celtes au moment de la conquête romaine diffère peu de celle de leurs prédécesseurs de l’âge du bronze. Elle s’est certes améliorée, mais les gestes et les soucis sont restés les mêmes, en dépit du fait que la technique a beaucoup progressé. Leurs armes et leurs outils sont en fer.

Ils vivent dans des villages aux maisons de terres couvertes d’un toit de chaume. Ils portent des vêtements de laine tissée.

Les champs sont désormais labourés à l’aide de lourdes charrues à roue dotées d’un soc et d’un versoir. Ces charrues sont tirées par des bœufs attelés à l’aide de jougs, généralement fixés à leurs cornes. Les graines ne sont toujours pas semées à la volée (c’est une pratique romaine), mais elles sont encore plantées une à une dans des trous pratiqués à l’aide d’un bâton à fouir. Les champs sont désormais enrichis par des engrais artificiels. Le paysan celte sait que l’on améliore la qualité et la productivité du sol en y ajoutant de la marne, récoltée dans le Geer. La récolte s’effectue à l’aide de faucilles en fer, et ‘on coupe toujours le blé juste sous l’épi. La paille est un précieux fourrage pour les animaux, mais sert aussi de matériau de construction. Elle est rassemblée en meules et, désormais, les grains sont conservés dans des silos scellés à l’argile. Le rythme de vie du paysan celte est toujours lié à celui de la terre, mais un outillage meilleur lui permet un gain de temps important et une fatigue moindre. Les vaches donnent leur lait et les bœufs leur viande et leur force. Le bétail est parqué dans l’habitation. La viande de porc est appréciée, et ces animaux sont régulièrement menés à la glandée. On exploite la laine des moutons, qui est arrachée et non tondue. Les hommes vivent en symbiose avec la nature.

Ils entretiennent des relations avec des marchands étrangers du Sud, qui viennent leur vendre du vin et des « produits de luxe ».

Le territoire de nos régions présente des clairières disséminées au sein d’épaisses forêts et de nombreux marécages.

Des meutes de loups et des ours hantent le paysage.

Les terrains sont chers à Waremme

Le 12 août 2004, l’Institut National des Statistiques publie une étude qui révèle qu’à Waremme, le prix des terrains à bâtir est le plus élevé de l’arrondissement : en moyenne 33,54 euros par m2.