Les aliments au marché noir (Hesbaye)

En 1941, en Hesbaye, le prix des aliments de première nécessité au marché noir est de:

  • 1 kg de pain: 30 francs (prix officiel: 2,6 francs)
  • 1 kg de beurre: 112 francs (32 francs)
  • 1 kg de sucre: 40 francs (7 francs)
  • 1 kg de gruau: 48 francs (8 francs)
  • 1 kg de viande: 80 francs (34 francs)
  • 1 kg de pommes de terre: 5 francs (1,3 franc)

Les « Ersatz » (Waremme)

En mai 1916, un commerce illégal de produits de substitution ou « ersatz » se développe à Waremme.

Les pains hollandais (Waremme)

En mai 1916, les premiers « pains hollandais » sont distribués à waremme

Le prix du pain (Waremme)

Le 19 février 1915, le collège de Waremme publie un arrêté interdisant la vente de pain à un prix supérieur à 42 centimes.

Le poids du pain est défini: 1 et 2 kilos.

Les boulangeries ne peuvent plus fabriquer que du pain, à l’exclusion de pâtisseries.

Le rationnement se durcit (Waremme)

Le 30 janvier 1915, face à la dégradation de la situation, le bourgmestre faisant-fonction de Waremme, JOACHIM Guillaume, prend un nouvel arrêté stipulant qu’à partir du 1er février, la population ne pourra obtenir que 225 grammes de farine ou 300 grammes de pain, par personne et par jour.

Les « Accapareurs » visés (Waremme)

Le 5 avril 1915, le bourgmestre faisant-fonction de Waremme, JOACHIM Guillaume, rappelle aux « accapareurs » que le commerce libre des céréales est interdit. Il publie une liste de négociants, leurs excédents de céréales et la destination de ceux-ci selon le plan de rationnement.

La situation alimentaire et sanitaire de la population de Waremme

En 1942, le lait est devenu rare sur le marché. Les causes sont diverses : faible rendement à cause de la pénurie de fourrage, pertes dues à des problèmes de transport, mais surtout le problème de la fraude. Le prix du lait est réduit, alors que le prix du beurre est incroyablement élevé. Les producteurs conservent donc leur « or blanc » et le vendent en secret, au marché noir.

Le sucre est quasi introuvable. Le café quotidien est un mélange d’orge, de pois et de chicorée torréfié. Rares sont les légumes, à cause de la médiocrité des récoltes et du peu de plants de qualité. A l’exception des pommes, les fruits sont hors de prix. Beaucoup de gens souffrent d’anémie, digèrent et respirent mal, leur cœur bat vite. Ils résistent moins bien au froid, sont plus vite infectés et guérissent moins vite de blessures. Le manque de calcium favorise les caries et affections des articulations. Tuberculose et fausses couches se multiplient.

Quant au pain, en plus du seigle, divers succédanés (férule, betteraves sucrières, légumes séchés, épeautre, orge et paille moulue) sont ajoutés au froment. Dans les villes, le pain n’est plus qu’une croûte grise et dure, recouvrant une pâte visqueuse et grise. On ne peut le vendre frais. Il doit reposer au moins 24 heures, sinon, impossible de le couper. Quand on peut, on essaie de fabriquer soi-même son pain. Les anciens fours sont rallumés. On va de ferme en ferme pour chercher de la marchandise. Dans, les chaumes, on glane à qui mieux-mieux. Une fois le son séparé de la farine, on moud à nouveau le son et on le tamise avant d’épaissir le potage.

Il y a pénurie de viande. La production de fourrage étant très réduit, nourrir les animaux avec des céréales étant interdit, beaucoup de prairies étant labourées, des paysans abattent des porcs en masse. Alors que cet élevage est aisé et que le cochon fournit la majeure partie de l’approvisionnement en viande. Le cheptel bovin diminue de 20 %, les porcs de 50 % et l’aviculture de 80 %. On consomme donc exclusivement de la viande de bœuf, cependant que la préférence du public va à la chair de nourrain, plus riche en graisse. Il est vrai que souvent les boucheries sont vides.

Le savon ne vaut rien. Quand on a plus de huit ans, on a droit à un morceau de savon « fin ». Au début, c’est un petit rectangle vert baptisé « flotteur », vu qu’il surnage. Ensuite, apparaît un savon très dur et gras, à base d’argile. Il ne mousse pas, mais décape la peau. Ces deux types d’ersatz s’usent très vite. Alors on en fabrique avec le contenu des boyaux de porc …

Les poudres à lessiver (Hemco, Imi, Ata, Moussol, Lama, …) sont peu efficaces, contenant en plus des substances dangereuses pour les mains et les textiles.

Nettoyer la maison est aléatoire vu le manque de brosses et de serpillières. Faites de fibres, les brosses cassent vite. Les toiles à laver sont des sacs de jute usés. On ne fait plus le grand nettoyage de printemps. Plus de crépissage, de peinture ou de nouveau papier peint. Les rideaux sont à présent jaunis et lourds de poussière.

Des ersatz remplacent les produits originaux (Waremme)

En 1916, « ersatz », qui signifie produit de substitution, est un mot à la mode. Les ersatz remplacent tout : le savon se fait au moyen de terre glaise, le café de malt, les farines avec de la craie, le beurre est remplacé par des graisses industrielles, les conserves de viande proviennent de « produits » d’une origine indéfinissable, les bottines sont faites avec du linoleum, l’amidon avec du plâtre, …

Les stocks de bois recensés par les Allemands (Waremme – Allemagne)

Le 1er octobre 1915, le commandant « Rittmeister » BERG demande que l’on recense les stocks de bois chez les marchands et les entrepreneurs, ainsi que dans les scieries de Waremme. Ceux qui possèdent ces stocks doivent les tenir à la disposition de l’occupant. Ils ne pourront en vendre qu’avec la permission du général du corps ingénieur auprès du gouvernement.

La viande se fait rare à Waremme

En mai 1915, la viande se fait rare et chère à Waremme. Le prix du bœuf a augmenté de 40 % et celui du porc de 130 % (!), depuis le début de la guerre.