Des troupes cantonnent autour de Waremme.

Fin août 1939, des troupes cantonnent dans les villages autour de Waremme.

Des ordres volent, des écriteaux sont posés. On écoute les uns, on scrute les autres. Le plus souvent, on n’y comprend rien. Il n’en faut pas plus pour que des groupes se forment, discutent, fassent des suppositions parsemées de poudre. Les hommes font figure de conspirateurs. Les femmes en restent les bras croisés pendant des heures. Aux carrefours des grands-routes, on a enlevé des palettes indiquant les directions. On en cherche les raisons. On ne les trouve pas. Un titi, car il en existe autant là où les pommes et les poires font, pour l’instant, craquer les branches des arbres que parmi nos populations des villes, explique la chose à sa façon : « On les a toutes expédiées à Grammons pour les traduire en flamand. Ainsi il n’y aura plus que ceux qui connaissent les lieux qui pourront s’orienter ». Faut-il stocker beaucoup de sel, de sucre, de café, de confiture ? Tel est un autre souci de l’homme des champs.

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