Fin août 1941, les moissons sont calamiteuses en Hesbaye.
De mémoire d’homme, on n’a jamais vu une telle affliction, à cause des pluies persistantes de ces dernières semaines. Les grains versés commencent à germer. Les gerbes restées aux champs verdissent comme herbe des prés. Les avoines sont en général couchées ou bien leur tige est cassée à mi-hauteur.
Ajoutez à cela le maraudage. Le Ciel serait-il courroucé ?
Les terribles épreuves du monde paysan, comme celles du temps des guerres de LOUIS XIV, recommenceraient-elles ? Heureusement, les agriculteurs ne perdent pas courage.