Inauguration de l’immeuble des Etablissements Javaux (Waremme)

Le 10 septembre 1931, soit 4 mois après la pose de la première brique, les bureau et les magasins de la nouvelle entreprise, les « Etablissements JAVAUX », dont la patron est JAVAUX Arthur, sont inaugurés rue de Huy à Waremme.

Il y a 4 bureaux, couvrant une superficie de 83 m2:

Au rez-de-chaussée:

  • le bureau d’offre et d’échantillonnage
  • le bureau de la publicité

A l’entresol:

  • Le bureau de la direction et de l’organisation
  • Le bureau des employés (comptabilité, caisse, service intérieur, correspondance, expédition)

Les magasins, quant à eux sont constitués de 4 locaux superposés:

  • Le rez-de-chaussée, de 166 m2, contigu aux bureaux d’échantillonnage et de la publicité, sert de salle d’entreposage pour les lots prêts à l’expédition et de salle d’expédition pour les poids variables. Les pesées se font par « pont à peser » (de 300 kilos à 3 curseurs), dont la sensibilité est extrême. Les pesées inférieures à 10 kilos sont faites sur une balance spéciale « Roberval ».
  • L’entresol, également de 166 m2, est surélevé pour permettre le chargement du camion de plein pied à la brouette, soit dans la rue, soit dans le garage. Dans cet entresol débouchent 25 « ensachoirs » permettant d’évacuer du premier étage tous les produits finis et les déchets. Les 2 diviseurs accouplés y reçoivent les produits triés pour en faire le calibrage en grosseur. Ces diviseurs débitent les déchets en sac ou dans un élévateur qui les remonte au second étage dans une trémie de réserve alimentant la bascule automatique. Cette bascule pèse et enregistre le nombre de pesées, ce qui permet de connaître le prix de revient de chaque lot aussitôt que le travail est terminé.

Chaque jour, lorsque l’usine est en activité, toutes les marchandises qui se trouvent dans l’entresol sont enlevées: expédiées ou mise en stock à d’autres étages. Rien ne peut séjourner dans la salle des produits finis et déchets que ce qui provient du lot en travail. Le fin du travail d’un lot marque le moment d’enlèvement de tout ce qui en provient, avant qu’un autre lot ne soit commencé. Le même principe domine toutes les préoccupations: les mélanges doivent être évités quelle d’en soit la cause.

  • Le premier étage, de 250 m2, est salle des machines et magasin de réserve. Trois groupes de machines bien distincts composent l’outillage de « sélectionnement » mécanique:
  1. Le groupe, travaillant le seigle et l’escourgeon, et faisant le triage des déchets y compris celui des avoines courtes provenant du triage des semences. Ce groupe comporte un trieur en poids spécifique, un élévateur et de puissants trieurs lents superposés. Ces trieurs à tubes superposés sont très compliqués mais travaillent avec précision et permettent de livrer des seigles d’une parfaite régularité de taille et des avoines courtes « bec de moineau », dont les clients connaissent la supériorité. Le groupe entier débite à l’étage inférieur 11 espèces de grains. le rendement du groupe est de 1.500 kg par heure en seigle, 1.200 kg en escourgeon, 1.000 kg en reprise des déchets d’avoine du groupe principal.
  2. Le groupe  le plus important est destiné au travail des froments et des avoines. Une colonne-brosse, avec un puissante aspiration, fait la « toilette » des grains. Un trieur en poids spécifique opère ensuite un début de calibrage et classe les grains d’après leur densité. Les grains lourds sont seuls confiés à des trieurs rapides à grand rendement où les semences vraies commencent à s’élaborer, en se purgeant de leurs impuretés. La semence triée est dirigée à l’étage inférieur vers les 2 diviseurs accouplés qui terminent le calibrage. Les semences finies passent à la bascule automatique qui pèse, totalise les pesées pour chaque lot travaillé et contrôle le rendement non seulement des lots mais aussi le rendement horaire. Ce second groupe a un rendement de 3500 kilos de froment par heure et de 2500 kilos d’avoine. Ce qui distingue ces 2 grands groupes chargé du triage des céréales à semer, c’est leur parfait automatisme. Chaque machine est mue par un moteur séparé et desservie par un élévateur qui lui est solidaire et qui assure la liaison entre les divers appareils. Un seul ouvrier alimente à l’entrée et un seul classe les divers déchets et reçoit le  produit fini, pesé, prêt à l’expédition.
  3. Le 3ème groupe sert au « décuscutage » et « déplantinage » des légumineuses, trèfles, luzernes, … et au nettoyage de toutes espèces de graines. Ce « décuscuteur » permet de fournir des graines jouissant des plus hautes garanties de pureté et de germination, purgées de graines de plantes adventives ou parasites.
  • Le second étage, de 250 m2, est magasin des semences de céréales prêtes à l’expédition et des produits bruts. Appareils de levage. Tête d’élévateurs distribuant aux trémies qui régularisent l’alimentation pour chaque machine du produit fini de la machine précédente. Les trémies ont une capacité totale de 10.000 kilos. 

Le force motrice totale est de 27 HP répartis sur 8 moteurs électriques. Chaque machine ou chaque élément a son moteur séparé, permettant de régulariser la production d’après le débit de chaque élément, d’arrêter l’un ou l’autre élément dès que son utilité cesse et de réduire ainsi les frais de force motrice à leur strict minimum.      

 

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