Le 11 juin 1750, les statuts de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme sont confirmés par une ordonnance du Conseil privé du Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Jean-Théodore.
Ce règlement de 1750, donne quelques détails sur son organisation.
Tous ceux qui désirent s’enrôler dans la confrérie doivent présenter requête à cet effet et ne sont admis que sur l’avis conforme des membres. Ils prêtent ensuite serment solennel de la foi catholique, apostolique et romaine, et de maintenir les statuts. Comme droit d’entrée, le nouveau confrère doit payer 7 florins brabant et faire brûler trois chandelles d’un patard devant l’image de Saint-Sébastien, patron de la confrérie.
Le jour de la fête de Saint-Sébastien, de la Pentecôte, à la Fête-Dieu, le jour des Rois et celui de la fête paroissiale, tous les membres de la confrérie sont obligés d’entendre la grand’messe et d’aller à l’offrande avec flèches en mains et précédés du roi portant l’oiseau au col ( ?). Ils doivent également assister tous à la procession munis d’un flambeau.
Le jour de la Pentecôte, on s’assemble vers dix heures du matin pour procéder au tirage de l’oiseau. Celui qui réussit à l’abattre est proclamé roi et doit immédiatement faire brûler trois chandelles devant l’image du glorieux Saint-Sébastien. Le lendemain, il est tenu de fournir à ses frais les prix du concours. Le jour où celui-ci a lieu les confrères se rendent à la prairie des archers, deux à deux, munis de leur arc et de leurs flèches. Il est défendu de proférer le nom du diable ou aucun autre propos déshonnête, non plus dans la prairie que sur la chambre sous peine d’une amende de deux liards. Si quelqu’un vient à jurer ou blasphémer, notablement en colère contre un ou plusieurs confrères, l’amende sera arbitraire.
Le jour de la Pentecôte, le roi est tenu de faire faire un cercle pour danser et de donner un pourboire à celui qui recueille l’oiseau tombé de la perche.
La confrérie fait célébrer chaque année une messe, le jour de la Saint-Sébastien et le mercredi après la Pentecôte, pour les âmes des confrères défunts. Tous les membres sont obligés d’assister à ces deux services, sous peine d’être condamnés à faire dire une messe pour les confrères.
A la mort d’un des confrères, ses obsèques sont célébrées aux frais de l’association, et de plus chacun des survivants doit faire dire une messe pour le repos de l’âme du défunt.
On ne peut s’assoir sur la table de la chambre ni sur la pierre de la prairie sous peine d’amende. La chambre des archers, autrement dit le local de la confrérie, est situé dans le grenier de l’hôtel de ville. La prairie où les exercices ont lieu est située le long du Geer (la table de pierre s’y trouvait encore en 1889).
Il est défendu de boire au pot, sinon faute de verre.
Le lundi de la Pentecôte, la confrérie donne à ses frais un banquet auquel tous les membres doivent assister.
Il est interdit aux confrères, à peine de 10 sous d’amende, de se rendre au cabaret après les réunions de l’association.
La cotisation annuelle est d’un florin brabant.
La confrérie possède trois pièces de terre, dont la ville lui fait donation dans les siècles précédents : une terre de sept verges grandes à Bettincourt, dite prairie de la Vierge-Marie ; le pré des Archers dessous le château de sept verges également (une quarantaine de mètres de long) où le tir s’effectue d’ouest en est ; une prairie traversée par la Mulle, près de la Costalle, entre la longue ruelle et la campagnette, près de Mouhin. Cette dernière sera vendue le 5 avril 1768 au seigneur Comte DE BORCHGRAVE DE BOVELING, moyennant une rente de six muids d’épeautre.