L’Etat est considéré comme un patrimoine par les rois, qui divisent les territoires au gré des successions. Les grands familiers jouent un rôle de conseillers du roi. Le maire du palais remplit une fonction de premier plan : il est responsable de l’ordre intérieur. Dans le courant du 6ème siècle, le maire du palais devient le chef de l’aristocratie. Il détient le réel pouvoir. Le Comte représente le roi localement. Il est à la tête d’une petite circonscription : le pagus. Il est le relais du souverain en matières militaire, fiscale, administrative et judiciaire. L’espace wallon était couvert par plusieurs pagi. La société mérovingienne est constituée d’hommes libres à la tête desquels on trouve l’aristocratie foncière. Les grands propriétaires accèdent aux fonctions les plus importantes (maire du palais, comtes, évêques, …). Le reste de la population libre est constitué essentiellement d’agriculteurs, attachés héréditairement à une parcelle du domaine de leur maître. Ces hommes, qui en réalité ne sont qu’à demi libres (ils ne peuvent quitter le domaine sans l’autorisation du propriétaire), exploitent leur lopin de terre pour leur propre compte, moyennant certaines redevances et corvées dues au maître. Les esclaves sont monnaie courante chez les Francs (ennemis vaincus, coupables qui ne peuvent payer l’amende infligée, …). Ils sont traités comme des objets et sont utilisés principalement pour le travail de la terre.
Dans la région de la future Waremme, les Francs récupèrent et défrichent les vastes domaines que les Gallo-Romains ont abandonnés à la suite des invasions, entre le IIIème et le Vème siècle.. Les exploitations s’installent au bord des points d’eau, contrairement aux Romains qui se fixaient le long des voies de communication.
L’artisanat est marqué principalement par la prédominance de la métallurgie. Pratiqué partout, le travail du fer prospère, capable de fournir des produits aussi divers que des épées en fer, des pointes de lance, des objets damassés, toute une gamme d’ustensiles en bronze ou en laiton, ou encore de remarquables bijoux façonnés à l’aide de la technique minutieuse du cloisonné.
Ils enterrent leurs défunts dans des cimetières à rangées. Les dépouilles sont entourées de leurs parures, de leurs armes et parfois d’un mobilier additionnel, tel des récipients en terre cuite. On a retrouvé un de leurs cimetières, datant du 6ème ou 7ème siècle à Braives.