Vers 1880, les paysans de Hesbaye sont aux abois. Ils vivent dans la misère. Pour nouer les deux bouts, certains effectuent du tissage, de la dentelle ou d’autres travaux domestiques. Mais les progrès de l’industrie textile condamnent inexorablement cet artisanat à disparaître. Dès lors, il ne reste plus au petit paysan qu’à s’en aller travailler en ville, à l’usine, et à laisser la culture de ses quelque deux hectares, ou moins, de terres à sa femme et à ses enfants, qu’il ne rejoint qu’à la nuit tombante.