Zone d’influence de Waremme

Au 16ème siècle, la franchise de Waremme s’étend aux territoires de Mouhin, Fraipont, Hartenge, Longchamps, Bettincourt. Cependant, elle exerce aussi son influence sur les villages d’Oleye, Lantremange, Bleret, Oreye, Bovenistier, Limont, Grand-Axhe, Ville et Hasselbroeck. Ceux-ci sont tenus de participer financièrement à l’entretien des murailles de la ville, qui leur assure le refuge en cas de danger.

La compétence des échevins de Waremme

Au 16ème siècle, les échevins tiennent leurs assises le jour du marché (le mardi). Leur juridiction s’étend au-delà des limites de la franchise. Ils sont compétents dans toutes les matières civiles (à l’exception des contraventions aux édits de police urbaine et aux matières corporatives relevant respectivement du conseil de la ville et des gouverneurs des métiers) et les problèmes de terres, là où il n’existe pas de cour foncière. Au pénal, ils sont habilités à traiter les litiges peu importants. Mais pour les crimes et délits graves, les échevins ruraux sont tenus d’aller « à rencharge » auprès de leurs homologues de Liège, seuls habilités à porter le jugement que le mayeur de Waremme et ses officiers sont ensuite chargés d’exécuter. Comme ailleurs, les échevins assurent l’enregistrement des actes

Gestion de la communauté rurale

Au 16ème siècle, la gestion de la communauté est assumée par l’assemblée des habitants et des bourgmestres. Cependant, dans certaines localités, l’administration demeure entre les mains des autorités coutumières traditionnelles: le Seigneur et ses représentants (mayeur et échevins).

L’assemblée des manants (habitants) réunit les chefs de famille (homme ou femme) de la communauté, pour délibérer des affaires communes, particulièrement lorsque doivent être prises des décisions importantes:

  • Emprunts
  • achat ou aliénation de biens communaux
  • procès
  • levée d’un impôt communal

Elle est habilitée à prendre des décisions concernant les droits d’usage, les biens communaux, à condition de ne pas contrevenir à la coutume et aux édits du Prince. Le principe de la majorité prévaut. Les bourgmestres, généralement au nombre de deux, sont chargés de représenter et défendre les intérêts de la communauté, de collecter et répartir les impôts. A Waremme, ils sont élus pour un an.

Les Plaids Généraux

Au 16ème siècle, le Plaid général est un tribunal itinérant. En dehors des convocations extraordinaires, il tient ses assises trois fois l’an, dans chaque village ou pour un groupe de villages. Tous les habitants (en tout cas les chefs de famille) sont tenus d’y assister. On n’y traite pas seulement des matières judiciaires, mais on y communique aussi les édits seigneuriaux, on y enregistre les actes notariaux, les contrats. Les Plaids se tiennent généralement en hiver (aux alentours de la Fête des Rois – le 6 janvier), au printemps (le lundi de Pâques ou le dimanche d’après) et en automne (à la Saint-Lambert ou à la Saint-Remy – le 1er octobre).

Les peines prononcées consistent le plus souvent en amendes, dont le montant est partagé entre le Tribunal, le Seigneur et le délateur … Selon les cas, elles s’accompagnent d’une indemnisation de la partie lésée. Au 16ème siècle, le pèlerinage judiciaire a encore la cote auprès des tribunaux de Hesbaye. Selon la gravité du délit, il dirige le coupable vers Saint-Jacques de Compostelle, Rocamadour, Notre-Dame de Vendôme, Saint-Josse en Bar, Aix-la-Chapelle, Notre-Dame de Hal, Notre-Dame de Walcourt, Notre-Dame de Tongres, …, à moins que le coupable ne préfère racheter sa peine selon un tarif équivalent à l’importance du voyage. A la fin du siècle, le pèlerinage judiciaire tombe définitivement en désuétude.

En dehors des Plaids, les décisions importantes de la cour de justice, les édits de police ou les ordonnances du Prince sont lues en Chaire de Vérité par le Curé (trois dimanches de suite pour les plus importants) et placardées sur la porte de l’église ou autre endroit convenu (perron, …).

Démarches pour que Waremme retrouve sa qualité de « Ville »

Le 12 juin (janvier ?) 1982, le sénateur COEN Jules dépose sur le Bureau du Sénat une proposition de loi restituant à la commune de Waremme le titre de ville, titre qu’elle a porté depuis le 16ème siècle et qui lui a été enlevé par le Régime hollandais en 1825.

Le 8 juillet 1982, le Sénat adopte la proposition par 123 oui, 6 non et 19 abstentions.

Waremme, une des 21 « Bonnes Villes » de la Principauté de Liège

Dès le 16ème siècle, la position de Waremme à la frontière occidentale de la Principauté de Liège lui vaudra de figurer parmi les 21 Bonnes Villes de la Principauté, fortifiées et points d’appui indispensables au Prince-Evêque de Liège.

Les autorités de Waremme

Au 16ème siècle, le conseil de la ville de Waremme se compose:

  • du bourgmestre, également mambour de l’hôpital de Waremme,
  • de deux mambours chargés respectivement de l’administration des biens de l’église et de ceux des pauvres,
  • de six conseillers.