La « Danse du Cerceau » de Waremme

Le 11 juin 1750, description de la « Danse du Cerceau ».

La danse au cerceau est une particularité de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme. Le lundi de la Pentecôte, après le tir de l’oiseau, les confères archers « forment le guidon » (cortège, procession) et, drapeau volant et tambour battant, reconduisent le nouveau roi, revêtu du collier et des insignes, au local de l’hôtel de ville. Les archers font le cercle sur la place. D’une fenêtre de l’étage, un grand cerceau fleuri et enrubanné est lancé au milieu du groupe des confrères, qui le recueillent du bout de leur arc. La danse commence et chacun des archers doit passer dans le cerceau.

Il semble, qu’à l’origine, il s’agit d’un châtiment imposé à la Confrérie par le Prince-Evêque de Liège, soit à la suite d’une défection des archers au cours d’une bataille dans laquelle la Principauté était engagée, soit en punition d’un crime commis par un ou plusieurs archers. L’exercice est très pénible au début et exige un grand déploiement d’efforts physiques. Mais au cours des siècles, l’exercice s’est transformé en divertissement qui figura, par tradition, au programme des fêtes de la Pentecôte.

La Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme

Le 11 juin 1750, les Membres de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme sont les suivants :

  • BODEN François
  • BONNIER François (doyen)
  • BOUX Beauduin (empereur et roi)
  • BOUX Nicolas
  • DEJENEFFE Jean-Guillaume
  • DESTEXHE Conrard
  • FRAIPONT François
  • FRAIPONT François « le jeune »
  • FRAIPONT François « le vieux » (gouverneur)
  • FRAIPONT Guillaume « le jeune »
  • FRAIPONT Guillaume « le vieux »
  • FRAIPONT Pierre
  • FRAIPONT Thibaud « le jeune »
  • FRAIPONT Thibaud « le vieux »
  • FRERARD Joseph
  • FRERARD Thibaut
  • GOFFIN Liber
  • HENNIN François « le jeune »
  • HENNIN François « le vieux »
  • HENNIN Joseph
  • HENNIN Mathieu
  • MONJOIE Guillaume
  • REKOM Henri
  • REKOMME Arnold
  • SONVAL François
  • STAS Dieudonné
  • STAS Pierre
  • SURBUTS Antoine
  • WILLEMS Guillaume

Statuts de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme

Le 11 juin 1750, les statuts de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme sont confirmés par une ordonnance du Conseil privé du Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Jean-Théodore.

Ce règlement de 1750, donne quelques détails sur son organisation.

Tous ceux qui désirent s’enrôler dans la confrérie doivent présenter requête à cet effet et ne sont admis que sur l’avis conforme des membres. Ils prêtent ensuite serment solennel de la foi catholique, apostolique et romaine, et de maintenir les statuts. Comme droit d’entrée, le nouveau confrère doit payer 7 florins brabant et faire brûler trois chandelles d’un patard devant l’image de Saint-Sébastien, patron de la confrérie.

Le jour de la fête de Saint-Sébastien, de la Pentecôte, à la Fête-Dieu, le jour des Rois et celui de la fête paroissiale, tous les membres de la confrérie sont obligés d’entendre la grand’messe et d’aller à l’offrande avec flèches en mains et précédés du roi portant l’oiseau au col ( ?). Ils doivent également assister tous à la procession munis d’un flambeau.

Le jour de la Pentecôte, on s’assemble vers dix heures du matin pour procéder au tirage de l’oiseau. Celui qui réussit à l’abattre est proclamé roi et doit immédiatement faire brûler trois chandelles devant l’image du glorieux Saint-Sébastien. Le lendemain, il est tenu de fournir à ses frais les prix du concours. Le jour où celui-ci a lieu les confrères se rendent à la prairie des archers, deux à deux, munis de leur arc et de leurs flèches. Il est défendu de proférer le nom du diable ou aucun autre propos déshonnête, non plus dans la prairie que sur la chambre sous peine d’une amende de deux liards. Si quelqu’un vient à jurer ou blasphémer, notablement en colère contre un ou plusieurs confrères, l’amende sera arbitraire.

Le jour de la Pentecôte, le roi est tenu de faire faire un cercle pour danser et de donner un pourboire à celui qui recueille l’oiseau tombé de la perche.

La confrérie fait célébrer chaque année une messe, le jour de la Saint-Sébastien et le mercredi après la Pentecôte, pour les âmes des confrères défunts. Tous les membres sont obligés d’assister à ces deux services, sous peine d’être condamnés à faire dire une messe pour les confrères.

A la mort d’un des confrères, ses obsèques sont célébrées aux frais de l’association, et de plus chacun des survivants doit faire dire une messe pour le repos de l’âme du défunt.

On ne peut s’assoir sur la table de la chambre ni sur la pierre de la prairie sous peine d’amende. La chambre des archers, autrement dit le local de la confrérie, est situé dans le grenier de l’hôtel de ville. La prairie où les exercices ont lieu est située le long du Geer (la table de pierre s’y trouvait encore en 1889).

Il est défendu de boire au pot, sinon faute de verre.

Le lundi de la Pentecôte, la confrérie donne à ses frais un banquet auquel tous les membres doivent assister.

Il est interdit aux confrères, à peine de 10 sous d’amende, de se rendre au cabaret après les réunions de l’association.

La cotisation annuelle est d’un florin brabant.

La confrérie possède trois pièces de terre, dont la ville lui  fait donation dans les siècles précédents : une terre de sept verges grandes à Bettincourt, dite prairie de la Vierge-Marie ; le pré des Archers dessous le château de sept verges également (une quarantaine de mètres de long) où le tir s’effectue d’ouest en est ; une prairie traversée par la Mulle, près de la Costalle, entre la longue ruelle et la campagnette, près de Mouhin. Cette dernière sera vendue le 5 avril 1768 au seigneur Comte DE BORCHGRAVE DE BOVELING, moyennant une rente de six muids d’épeautre.

Admissions dans la Confrérie des Archers (Waremme)

En 1750, MONJOIE Joseph, BOUX Beauduin, le curé de Waremme BOURDON Jacques, le prémissaire de Waremme FRERARD, NEVENS Guillaume et DUCHATEAU Joseph sont admis dans la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme.

L’église de Grand-Axhe doit être reconstruite

En 1750, la vieille église de Grand-Axhe est dans un état lamentable. Les intempéries ne l’ont guère épargnée et les guerres successives en sol hesbignon n’ont pas favorisé son entretien. L’abbé RUELLE Jean-François envisage donc de la reconstruire. Il se met en devoir de démolir les vieux murs. En érigeant les nouvelles fondations, il met au jour la pierre de dédicace de l’édifice primitif, consacré le 23 mai 805.

François Sonval et Arnold Recum, bourgmestres (Waremme)

En 1750, SONVAL François et RECUM Arnold sont nommés bourgmestres de Waremme.

François Fraipont, Roy de la Confrérie des Archers (Waremme)

En 1750, FRAIPONT François est nommé « Roy » de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme, pour avoir abattu l’oiseau attaché au sommet de la perche.

Mort de Jean-Sébastien Bach (Allemagne)

BACH Johann Sebastien

Le 28 juillet 1750, le musicien allemand, BACH Johann-Sebastien, décède des suites d’une attaque cardiaque.

Admissions dans la Confrérie des Archers (Waremme)

Le 16 mai 1750, FRAIPONT Thibau, DEBOUNYE Nicolas, le marguillier FRAIPONT Philippe et MONJOIE Guillaume sont admis dans la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme.