Mort d’Anne Toussaint (Crisnée)

En 1810, TOUSSAINT Anne décède à Crisnée, à l’âge de 70 ans. Elle était journalière. Elle était veuve de SERET Michel.

Hubert Lismonte écrit à ses parents (Waremme – Espagne)

Le 22 octobre 1810, LISMONTE Hubert, journalier à Waremme, soldat à la 2ème Compagnie de Voltigeurs dans la 3ème Division du 63ème Régiment d’Infanterie de Ligne, écrit à ses parents de Chiclana, en Espagne:

« Mon Cher père et ma Chère mère,

C’est avec le sentiment le plus respectueux que j’ai l’honneur de vous écrire cette lettre pour m’informer de l’état de votre santé ainsi que de mes frères et sœurs (il a sept frères et sœurs !).

A l’égard de moi je me porte très bien, je souhaite que la présente vous trouve de même.

Mon cher père il est vrai que je tardais à vous écrire mais comme depuis que nous sommes en Espagne, nous n’avons pas arrêté un instant que d’être toujours à la poursuite de l’ennemi donc je profite d’un moment de tranquilité pour vous écrire dans ce moment ici que nous faisons le siège de Cadix. C’est le plus beau port de mer de toute l’Espagne mais il n’y a pas d’apparence qu’ils veulent se rendre.

Rien autre chose de nouveau à vous marquer pour le moment.

Vous ferez bien des compliments à tous mes parents amis et ceux qui s’informeront de moi. Et en même temps de me marquer si mon frère n’aurait pas besoin de moi, de me le marquer quand vous me feriez réponse. Je finis de vous écrire pour le moment et non de vous aimer.

C’est de la part de votre fils LISMONTE Hubert.

Pierre Ferette écrit à ses parents (Celles – France)

Le 5 juillet 1810, FERETTE Pierre-Joseph, journalier à Celles, fusilier au 5ème Bataillon de la 1ère Compagnie du 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, écrit à ses parents, de Paris:

« Mon très cher père et très chère mère,

En réponse à la vôtre datée du 30 mai dernier par laquelle j’ai eu la satisfaction d’apprendre que vous jouissiez d’une santé parfaite, espérant que la présente vous trouvera de même quoique de mon côté je me porte bien Dieu merci. Je souhaite une continuation parfaite de même qu’à vous tous, mon cher père.

C’est la seconde fois depuis peu mais l’argent que vous m’avez fait le plaisir de m’envoyer m’est arrivé avec votre lettre. Rien autre chose à vous marquer pour le présent que de vous faire mes compliments, de même qu’à ma mère et frères après vous avoir embrassé de tout mon cœur et désirant que Dieu nous donnera la grâce de nous revoir un jour.

Finissant la présente, je vous prie de faire mes compliments à M. HAMOIRE et à sa prétendue épouse et à toute sa famille. Vous leur direz de ma part que je leur souhaite toutes sortes de bonheur touchant leur mariage et que je me recommande à eux. Ce serait un effet de leur bonté que de m’envoyer un peu d’argent. Je leur serait infiniment obligé, je vous prie de faire mes compliments à M. GODECHAL et à sa famille et qu’il ait soin de me renvoyer ce qu’il m’a proposé et que je me recommande de sa personne. Je lui serai infiniment reconnaissant. Mes compliments à MARECHAL et à son épouse.

J’ai fini ma lettre en vous embrassant de tout mon coeur et suis pour la vie votre très humble et obéissant fils.

Mon père, je vous prie de faire mes compliments à HALAIN et à ses frères de la part de HALAIN François. Leur fils qui se porte bien et qu’il espère que la présente vous trouvera dans la même situation et qu’il fait ses compliments à ses oncles et tantes et à ses cousins, de même qu’à GOUGNAR Marie et que je les embrasse de tout mon cœur.

p.s.: je ne suis plus camarade de lit de FERETTE, mais je ne suis pas éloigné de lui. FERETTE couche avec un jeune homme de Thisnes. HALAIN a reçu une couronne et demie que son père lui a envoyée.

Son adresse dans le même bataillon et la même compagnie que moi.

Ecrivez-nous de suite.

Mathieu-Clément Dotrange écrit à sa mère (Verlaine – Espagne)

Le 1er juin 1810, à Grenade, DOTRANGE Mathieu-Clément, cultivateur à Verlaine, brigadier au 5ème Régiment de Dragons du 4ème Corps d’Armée en Espagne, écrit à sa mère, veuve qui a épousé en seconde noces l’aubergiste DESPAS de Amay:

« Ma chère mère,

Depuis aussi longtemps que je n’ai pas eu le plaisir de recevoir de vos nouvelles, ayant aujourd’hui une bonne occasion de vous renvoyer des miennes, je ne peux pas tarder plus longtemps de vous écrire. Ce n’est cependant pas faute que je vous aie écrit plusieurs fois, mais comme les brigands sont très fréquents dans ce pays-ci et qu’ils ont assassiné un nombre infinis de courriers. C’est pourquoi je n’ai pas beaucoup de peine à croire que vous n’avez pas reçu mes lettres, mais j’espère que vous recevrez celle-ci et que vous daignerez me répondre aussitôt que vous l’aurez reçu et que vous me manderez les nouvelles du pays comme je vais vous faire savoir ce qu’il peut y avoir de nouveau dans l’Armée d’Espagne.

Je vous dirai que nous sommes à présent aux environs de Grenade il y a quatre à cinq mois et que nous ne faisons qu’aller et venir sans pouvoir avancer davantage parce que nous sommes sur le bord de la mer, mais on s’attend tous les jours à marcher sur Carthagène, ville très forte à prendre, d’ailleurs depuis que nous sommes en Espagne, nous ne faisons qu’avancer et reculer, parce qu’aussitôt qu’on les poursuit de trop proche, ils se mettent (?) tous les brigandages et ils se trouvent derrière comme devant de manière qu’on ne peut plus avoir les routes libres mais à présent qu’il nous est venu des forces de France nous avancerons sans rien craindre.

Je finirai donc en vous embrassant mille fois en idée ainsi que toute la famille mes parents et amis à M. BARTHELS ainsi qu’à madame son épouse et toute la famille.

Cette lettre servira aussi pour DESPA Henri-Joseph, dont vous aurez la complaisance d’en faire part à sa mère et à toute sa famille qui fait aussi bien des compliments à tous ses parents et à toutes ses connaissances, il a eu des nouvelles de DESPA Herman-Joseph son frère qui est dans le 13ème Régiment de Hussards par WESMAEL Jean-Joseph qui est dans le même régiment, ils jouissent d’une parfaite santé tous les deux; et nous de même excepté que DELCHAMBRE Pierre-Joseph a été fait prisonnier il y a un an et nous n’en recevons aucune nouvelle, PREUDHOMME Lambert-Joseph qui est dans le 21ème Régiment de Dragons fait des compliments à tous. J’oublie cependant de vous dire que je suis brigadier et que DESPA Henri-Joseph s’attend à l’être de jours-jours.

François Halain écrit à son père (Celles – France)

Le 22 avril 1810 (?), HALAIN François, laboureur à Celles, soldat au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, écrit à son père, HALAIN Pierre, depuis Paris:

« Mon très cher père,

Je vous écris pour vous faire savoir que je suis en bonne santé, espérant que vous êtes de même et toute la famille et pour vous faire savoir que j’ai reçu l’argent que vous m’avez envoyé, une couronne et demie et je suis bien content de ce que vous m’aviez envoyé et, Mon très cher père et mes trois sœurs, je vous fait beaucoup de compliments et à mes cousins et à mes cousines et à mes tantes et parents et amis et je vous écris pour une nouvelle que j’étais au mariage de l’empereur le 2 avril et il y avait beaucoup de monde et (toute la qu’il est feu en fans me ?) et le plus vieux de mes frères y m’est bon. Je lui fais beaucoup mes compliments et on parle de partir bientôt et nous sommes tous les deux ensemble avec FEROIT Joseph et je finis ma lettre en vous embrassant de tout mon coeur.

François Halain, acquitté (Celles – France)

Le 23 février 1810, HALAIN François, laboureur à Celles, soldat au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, condamné par contumace, à Paris, comme déserteur au début du mois, est acquitté par jugement contradictoire.

François Halain, déserteur (Celles – Paris)

Le 2 février 1810, HALAIN François, laboureur à Celles, soldat au 32ème Régiment d’Infanterie de Ligne, est condamné par contumace, à Paris, comme déserteur, à trois ans de travaux publics et à 1.500 francs d’amende. Il sera plus tard acquitté.

Jean-Lambert Palate, fuyard (Bergilers)

En 1810, PALATE Jean-Lambert, journalier à Bergilers, conscrit, s’enfuit en cours de route. Repris, il sera mis au dépôt (FAS ?).

Hubert Ory, réformé (Bergilers)

En 1810, ORY Hubert, journalier à Bergilers, conscrit, est réformé pour infirmité. Il est marié.