Annonce de la mort de Michel-Edmond de Sélys-Longchamps

Le 11 décembre 1900, DE SELYS-LONGCHAMPS Walter et DE SELYS-LONGCHAMPS Raphaël annoncent au Président du Sénat la mort de leur père, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond.

Les élections provinciales (Waremme – Liège)

Le 11 juin 1900, à l’issue du deuxième tour des élections provinciales, sont élus:

  • Monsieur GERARD (parti libéral): 2.502 voix
  • Monsieur NAVEAU (parti libéral): 2.481 voix
  • Monsieur ROBERTI (parti catholique): 1.729 voix
  • Monsieur JOACHIM (parti socialiste): 1.534 voix

Un nouveau puits artésien à Lantremange

En 1900, la famille « STRAUVEN », qui exploite la ferme située au n° 88 de la rue de la Brasserie à Lantremange, fait forer un puits artésien dans la cour de la ferme.

Waremme et les villages avoisinants au début du 20ème siècle

Vers 1900, c’est un grave manquement, pour un paysan hesbignon de manquer la messe dominicale. Des conteurs rustiques égaillent les veillées de Noël.

Une gare du Vicinal est construite à Longchamps. Les ateliers du Vicinal s’élèvent rue des Fabriques.

Il y a un arrêt de tram vicinal au coin de la rue Porte de Liège, avec un abri pour les voyageurs. En face, se trouve le café « l’Arrêt du Tram ». Cet arrêt se trouve sur la ligne vicinale Waremme – Oreye, inaugurée le 15 octobre 1892.

Les ménagères de Waremme viennent parfois de loin pour rincer leur linge dans les eaux du Rèwe, un affluent du Geer. Elles apprécient beaucoup son eau. Il est alimenté par une fontaine (Qui disparaîtra avec la construction d’une centrale électrique en 1911). Elles mettent ensuite le linge à sécher sur les pelouses qui entourent la fontaine.

Il y a à Waremme des petits métiers, comme la fabrication de filets pour les tendeurs aux petits oiseaux, des marchands de volailles, des colporteurs de lacets, cirage et allumettes. Il y a également un crieur public.

Les garçons jouent au bouchon, au jeu du cerceau, confectionnent des frondes et des sifflets dans des branches de frêne.

Les étains et les cuivres brillent sur les dressoirs de la cuisine. Certains portent des sabots. Aux poutres des greniers pendent des chapelets d’oignons et des peaux de lapin retournées et bourrées de foin.

Pendant la procession, des oriflammes et des guirlandes ornent les fenêtres. Des confettis de couleur et des pétales de rose parsèment le sol. On organise le prix du mât de cocagne. Il consiste à grimper le long d’une haute perche, enduite d’une généreuse couche de savon que le soleil amollit et fait couler, pour atteindre un cercle de fer auquel pendent des paquets, d’apparences semblables ; prix qu’il faut décrocher. Les concurrents s’assemblent au pied du mât, la plupart vêtus de haillons et sans chaussures, quelques-uns nus jusqu’à la taille. On tire au sort qui grimpera le premier (il est désavantagé car tout le savon est toujours sur le mât). Pour s’aider à grimper, certains se passent une courroie autour des pieds, d’autres se couvrent les mains de farine ou de suie.

Les maisons se louent bon marché. Pour 200 à 250 francs par an, on a une jolie habitation dans les villages avoisinants. A Waremme, le loyer annuel moyen est de 400 à 500 francs, mais il peut monter à 700, 900 et même 1200 francs.

Portrait du Baron Michel-Edmond de Sélys-Longchamps (Waremme)

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel Edmond

En 1900, portrait du Baron Michel-Edmond DE SELYS-LONGCHAMPS.

Homme politique libéral, né à Paris en 1813 et mort à Liège en 1900.

Passionné depuis sa jeunesse par les sciences naturelles, il devient un de nos meilleurs naturalistes du 19ème siècle, produisant plus de deux cent cinquante publications (sur les insectes, les oiseaux, les mammifères, …).

Mais il connut également une longue carrière politique. Elu conseillé communal de Waremme (de 1841 à 1900), conseiller provincial (1846 – 1848). Il siégea à la Chambre des Représentants en 1848. Il entre au Sénat (1855 – 1900) qu’il présida de 1880 à 1884.

Il était un naturaliste de valeur et un homme politique bien connu. Il était également doté d’une des neuf plus grosses fortunes de Belgique. Par disposition testamentaire, il lègue à la ville de Waremme une somme de 25.000 francs pour effectuer des travaux de salubrité publique et une somme de 2.000 francs pour les bibliothèques populaires, dont il était le fondateur. Il lègue également une rente à l’Académie Royale de Belgique, afin que soient décernés des prix à des mémoires concernant la faune. Par ce geste symbolique, il veut encourager les jeunes désireux de placer leur vie au service de la science.

Il est enterré à Waremme le 15 décembre 1900.

Au début du 20ème siècle, à quoi jouent les enfants de Waremme ?

Vers 1900, les enfants de Waremme jouent :

  • « Al Broke » : Une « Broke » est un morceau de branche bien rode, de quatre ou cinq centimètres de diamètre et d’une quinzaine de centimètres de longueur, dont les deux extrémités sont taillées en pointe. La « Broke » est posée sur le sol. A l’aide d’un bâton de quarante centimètres environ, appelé « Li Marcot », le joueur frappe une des extrémités de la « Broke », ce qui a pour résultat de projeter celle-ci en l’air. Il doit alors la frapper une seconde fois, en plein vol, avec son bâton. Quand il la touche au centre et avec force, il peut propulser la « Broke » fort loin, à cinquante voir à cent mètres. Le jeu consiste à atteindre l’objectif fixé en un nombre minimum de coups.
  • Au Cerceau : Les enfants de famille aisée utilisent un cerceau de bois léger ; les moins favorisés utilisent un vieux cercle de fer arraché à un tonneau. Le but du jeu est de faire rouler le cerceau à coups de bâton, sur les pavés irréguliers de la ville.
  • A l’Arc : Les enfants se fabriquent un arc et des flèches (appelées « Pilets »). L’arc est fait d’une branche de frêne d’un mètre ou d’un mètre cinquante, incisée aux deux bouts et bandée à l’aide d’une solide ficelle. Les flèches sont de fines branches, bien droites, de quarante ou de cinquante centimètres, dont l’une des extrémités est taillée en bec, pour que la corde s’y insière facilement. Le but est d’atteindre une cible fixée au sommet d’une perche.
  • Aux billes : « Al Pikette » le joueur doit lancer sa bille en la pinçant entre le pouce replié et l’index, pour la faire rouler vers une petite fosse creusée dans la terre et, si possible, bousculer au passage celles des adversaires. « Al Pote », une fossette est creusée au pied d’un mur. Les joueurs se placent à une enjambée du trou. La bille qui tombe dans le trou, revient au lanceur. La bille qui roule en dehors revient à son adversaire. Chaque joueur lance à tour de rôle.

Philippe Pirson, commerçant (Waremme – Hesbaye)

Vers 1910, PIRSON Philippe exploite le commerce de vins et liqueurs, tabacs et cigares, ouvert par son père rue Emile Hallet vers 1899 / 1900. Il fournit sa clientèle, dans toute la Hesbaye, à l’aide d’une charrette tirée par un cheval.

Les facteurs de Waremme

Entre 1900 et 1910, les facteurs de Waremme sont:

  • JEANDARME Guillaume
  • LIBIOUL
  • TINLOT Alphonse

Henri Coune, coiffeur (Waremme)

Aux environs de 1900, le salon de coiffure de COUNE Henri est installé au n° 3 de la Place de la Gare, qui deviendra la place Ernest Rongvaux, à côté de l’Hôtel de Hesbaye.