La victoire d’Aduatica va entraîner la fin des Eburons

Vers – 54 ACN, le Roi des Eburons, AMBIORIX, rassemble différentes tribus et écrase les Romains à Aduatica. CESAR, furieux, ordonne à ses légions de ravager l’Eburonie, avec la consigne de massacrer impitoyablement toute le race.

D’autres peuplades remplaceront les Eburons:

  • les Béthasiens
  • les Suniques
  • les Taxandres
  • les Tongrois

De nouvelles fouilles au cimetière gallo-romain (Noville)

En 1957, de nouvelles recherches sont entreprises sur la nécropole gallo-romaine de Noville, découverte en 1895 et fouillée pour la première fois en 1899. 32 tombes à incinération sont mise à jour. Ce cimetière a été utilisé de la 2ème moitié du 1er siècle PCN jusqu’au début du 3ème siècle PCN.

Le vicus de Braives

Au 1er siècle PCN, il y a des fours de potiers au vicus gallo-romain de Braives, en bordure de la chaussée romaine. De nombreux petits bâtiments d’habitation, rectangulaires, sont établis à front de chaussée.

De nouvelles fouilles à Noville

En 1957, de nouvelles fouilles sont réalisées sur le site du cimetière gallo-romain de Noville. Les archéologues DESTEXHE-JAMOTTE Joseph et DESTEXHE Guy mettent à jour toute une nécropole et fouillent 32 tombes à incinération.

Ce cimetière serait celui d’une villa ou d’une petite communauté artisanale, datant de la moitié du 1er siècle au début du 3ème siècle.

Georges de Looz fouille le Tombe de Noville

En 1875, le Comte DE LOOZ Georges entreprend des fouilles sur le site du Tumulus de Noville. Celui-ci daterait de l’époque des premiers Antonins (fin du 1er siècle, début du 2ème siècle). Il constate qu’il a été pillé. Il relève la trace d’un pieu central.

La chaussée romaine de Bavay à Cologne

C’est une voie romaine reliant Bavay, capitale des Nerviens (Bagacum Nervorum), à Cologne, capitale de la Germanie inférieure ‘Colonia Claudia Ara Agrippinensium), en passant par Tongres (Atuatuca Tungrorum). C’est aussi une des sept chaussées « BRUNEHAUT », rayonnant autour de Bavay. BRUNEHAUT était une reine des Francs, morte en 613. Elle a fait réparer les routes romaines de France et de Belgique qui, de son temps, étaient tombées en ruine faute d’entretien. A Cologne, elle est appelée « Via Agrippinensis » et plus récemment « Via Belgica », par les archéologues allemands.

Elle a été construite par les Romains dès le Ier siècle de notre ère. Elle traverse la commune de Waremme d’un bout à l’autre, sans passer cependant par la ville.

C’est par elle que passèrent les Chauques, vers l’an 179, quand ils envahirent le pays ; les Francs en 388 ; ATTILA en 451. CLOVIS l’utilisa en 496 pour aller à la rencontre des Allemands qu’il vainquit près de Zulpich. Le duc de Bourgogne JEAN SANS PEUR y passa en 1408, se dirigeant vers Montenaecken, où il remporta sur les Liégeois la fameuse bataille de ce nom.

Sa longueur est de 283 kilomètres.

GUICHARDIN au 15ème siècle, cité par LE BAS Philippe en 1845, évoque des restes qu’on pouvait voir dans la Gaule Belgique d’une voie romaine tracée de Paris à Tongres, qui était une « œuvre merveilleuse », miraculeuse en raison d’une partie du tracé fait de très grandes pierres.

Ce tronçon suit actuellement la procédure qui devrait le reconnaître au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, et sauver pour les générations à venir le plus grand, et l’un des plus anciens vestiges en Belgique, des premières civilisations en Europe.

Symbole d’union, cette voie remplit depuis l’Antiquité sa mission d’échanges et de communication.

Divers sondages archéologiques ont mis en évidence son architecture. L’assise de la route comporte deux ou plusieurs couches de matériaux locaux, disposés sur un sol nivelé ; les produits fins et compacts à la base sont recouverts d’une couche de pierre ou de pierrailles. Le revêtement est le plus souvent un empierrement bien tassé plutôt qu’un beau pavement. Les recharges sont plutôt rares. Le drainage est assuré par le profil bombé de l’ouvrage et parfois par un ou deux fossés.

Une attention toute particulière a été portée à son implantation. Des fossés latéraux, tracés à 20 mètres de l’axe central, lui-même marqué au sol par une rigole, délimitent l’emprise initiale du terrain public.

Entre Braives et Tongres, son tracé traverse les communes de Geer, de Waremme et d’Oreye.

Les villas romaines dans la région de Waremme

Dans le dernier quart du 1er siècle, de nombreuses villas sont construites dans les régions limoneuses et très fertiles de la moyenne Belgique C’est ainsi que sont bâties une villa romaine, dotée d’un hypocauste, dans la campagne de la Haute Wegge, et d’autres constructions romaines à Lantremange et à Waremme.

Un noyau d’habitations est créé à Waremme par les Romains

Au 1er sèche, des fortins (burgi) en terre et en bois sont construits aux abords de la chaussée romaine, échelonnés à distance régulière d’environ 30 kilomètres (ce qui correspondait à une journée de marche). Des petits noyaux de type urbain s’implantent autour de ces fortins. Ils abritent des ateliers, des commerces, des bains, des temples, …. Les concubines des soldats, leurs enfants, des commerçants, des artisans, des filles de joie y résident. Les haltes routières de ce type, comme celle de Braives, sont appelées « vicus ». Des relais de moindre importance sont aménagés à mi-distance entre deux « vicus ».

Des Romains semblent donc avoir séjourné dans la région de Waremme. La présence de tumuli pourrait en attester. Les tumuli servent généralement à recevoir les cendres de quelque riche propriétaire foncier ou autre personnage en vue. Ces tombes monumentales commencent à être implantées à partir du dernier quart du 1er siècle. (Il faut néanmoins examiner la possibilité que, pour ensevelir leurs notables, les Romains utilisent des tumuli existants, érigés par les autochtones avant leur arrivée)

Création des chaussées romaines de Hesbaye

auguste empereur

auguste empereur

Dès le début de notre ère, l’Empereur AUGUSTE désire la création d’un réseau routier de première valeur. Il charge AGRIPPA Vipsanius de le réaliser. Dans notre région, une voie part de Bavay et se dirigeant vers Tongres, en traversant la Hesbaye. (Il est possible que les Romains se contentent d’élargir une piste gauloise existante).

La chaussée passe par les localités actuelles de Braives, Geer, Waremme et Oreye. Outre cette chaussée, un embranchement appelée « Chaussée de Nivelles » est également édifié. C’est un diverticule de la chaussée principale, qu’elle rejoint à Malpas et à l’ancienne Notre-Dame de Lorette à Grandville. Elle est empierrée en profondeur. C’est depuis cet endroit que partent les vivres et le fourrage des légions romaines du Rhin pour le relais de Bergilers, situé à mi-chemin de Braives et de Tongres. Une autre chaussée est construite entre Arlon et Tongres, via Amay.

De petits noyaux urbains ou des stations sont échelonnées à distance régulière sur ces chaussées (Braives, Bergilers, …), ainsi que des « villas-fermes ».

Les personnages importants de ces noyaux urbains et les grands propriétaires terriens se font enterrer, après crémation, sous des tumuli, aux abords de la chaussée.

(Selon certains historiens, les chaussées romaines et les « diverticules » sont construits sur des pistes déjà empruntées par les Gaulois.)