Les Omaliens dans la région de Waremme

Vers – 5.000 et – 4.000, les Omaliens, une peuplade agricole venue de la région du Danube, après avoir remonté le Rhin et traverser l’Eifel, se fixent en Hesbaye. Ils fondent leur économie sur l’agriculture. Ils trouvent en Hesbaye des terres répondant admirablement à leurs besoins. Selon les géographes, à cette époque, la région est largement boisée, parsemée de clairières et de zones de steppes, avec des fonds de vallées marécageux et tourbeux.

Les Omaliens défrichent autour des clairières, sèment du blé ou de l’épeautre, du froment, du lin, de l’orge, de l’avoine, du millet, qu’ils récoltent à l’aide de faucilles et de houes, avant de moudre le grain à l’aide de meules.

Ces hommes se sédentarisent et façonnent leurs outils par polissage.

Les artisans omaliens excellent dans la technique de la poterie. Des vases de toutes dimensions s’inscrivent presque tous dans une portion de sphère ; seuls quelques rares fonds plats apparaissent à la fin de cette époque. Des mamelons, anses ou garnitures partagent parfois la panse du vase en 3 ou 4 parties symétriques. Des décors occupent la panse et le col des vases, en creux ou en relief. Cette ornementation caractéristique leur a valu le nom de « céramique rubanée ». Les techniques de réalisation de ces poteries atteignent leur apogée en Hesbaye.

Les mamelons sont des protubérances appliquées sur les bords ou la panse des poteries et destinées à faciliter la préhension.

L’outillage omalien se caractérise par l’utilisation de roches éruptives et gréseuses pour polir les outils. Les polissoirs et les meules à moudre le grain sont en grès ou en arkose. Les outils communs sont en silex : grattoirs, couteaux, perçoirs, … sont réalisés à partir de lames.

Ils pratiquent un rite funéraire en deux temps : crémation, puis enfouissement des cendres. On a découvert un de leurs cimetières à Hollogne-aux-Pierres.

Ils se regroupent et vivent en villages (les premiers dans nos régions) réunissant quelques habitations de bois et de torchis, recouvertes d’un toit à double pente. L’entrée de ces habitations s’ouvrait invariablement vers le Sud-est, sans doute en raison des conditions météorologiques. Ils creusent des fosses pour extraire le limon nécessaire à la construction des parois. Elles servent ensuite de dépotoirs pour les déchets domestiques. Ces agglomérations sont parfois entourées d’une enceinte. Une réplique de la maison omalienne, grandeur nature, a été construite à Omal.

On recense 6 de ces habitats dans l’entité waremmienne :

  • une vaste station, principalement localisée à Berloz, se prolonge à Grand-Axhe sur la rive gauche du Geer
  • à Waremme-Trihette, une fosse a été fouillée sur la rive gauche de la Mule
  • deux villages à Oleye Al Zepe et Waremme-Longchamps. Ils étaient protégés par une enceinte palissadée, précédée d’un fossé et pourvue d’entrées fortifiées. Le village d’Oleye comprenait 12 grandes maisons rectangulaires, dont certaines auraient été détruites par un incendie.