Enlèvement de cloches (Darion – Lens-Saint-Servais – Allemagne)

En (?), une cloche de l’église de Darion et une autre de l’église de Lens-Saint-Servais sont emportées par les Allemands, pour être acheminées à Hambourg, via Anvers.

(Elles feront partie d’une cargaison de 600 cloches sauvées par les soldats alliés. Elles seront de retour dans leur clocher après la guerre)

« Les Sanglots Longs des Violons de l’Automne » (Angleterre – Belgique)

Les 1er, 2 et 3 juin 1944, le message codé « Les sanglots longs des violons de l’automne » est diffusé sur la BBC. Il confirme les messages précédents et annonce à la Résistance que l’heure du débarquement est proche. Il ordonne aux responsables locaux de préparer l’exécution du plan de sabotage (élaboré en concertation avec Londres) destiné à désorganiser l’acheminement de renforts allemands et à retarder leur arrivée sur les plages.

Ce plan consiste à :

  • Couper toutes les lignes téléphoniques.
  • Incendier les dépôts de carburant.
  • Entraver les routes avec des arbres abattus.
  • Couper les voies de chemin de fer.

Des betteraves pour la raffinerie (Waremme)

En 1954, 21.000 tonnes de betteraves sont acheminées aux installations de la Raffinerie Tirlemontoise, à la gare de Waremme.

Le Sucrerie Centrale de Wanze (Waremme)

Le 4 janvier 1893, la Sucrerie Centrale de Wanze inaugure un raccordement ferroviaire à la gare de Waremme. Plusieurs rames complètes, notamment de betteraves, lui seront acheminées quotidiennement, sur les 6 voies du faisceau raccordé.

Sabotage du chemin de fer (Hodeige)

Le 8 juin 1944, le message « Le Roi Salomon a chaussé ses gros sabots » est diffusé par Radio-Londres. Il est destiné à la Résistance hesbignonne, qui doit mettre à exécution un plan de sabotage préparé à Londres.

Le but des Alliés est de multiplier les sabotages afin de désorganiser l’ennemi et retarder l’acheminement de renforts vers la Normandie.

Au « Bois Lahaut », à Momalle, trois Résistants sabotent la voie de Chemin de Fer et font dérailler un convoi venu d’Allemagne:

  • STASSART Joseph, dit « Arsène »
  • BRANKART Joseph
  • DENGIS Albert

La circulation sera interrompue pendant 48 heures.

Des colis pour les prisonniers (Waremme – Liège – Allemagne)

En août 1940, des colis de vivres non périssables et de vêtements sont préparés au Collège Saint-Louis de Waremme. Ils sont ensuite transportés au siège de la Croix-Rouge, à Liège. Enfin, ils sont acheminés vers les camps de prisonniers, en Allemagne.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.

Mort de Xavier Fleussu (Waremme)

Le 21 (22, 23 ?) septembre 1867, le docteur FLEUSSU Jean-François-Xavier décède à Waremme, à l’âge de 79 ans. Il a été médecin et échevin à Waremme. Il y sera inhumé dans la chapelle « Saint-Sauveur » et « Saint-Donat » qu’il a fait construire à l’endroit où le Chemin de Bovenistier débouche dans Waremme, en acquittement d’une promesse faite lors d’un violent orage. Sa dépouille mortelle y sera acheminée à l’aide de son fidèle cheval blanc, que mènera son vieux domestique.