Comment vit-on dans la région de la « future » Waremme au moment de l’invasion romaine ?

En – 58, à l’époque de l’invasion romaine, il y a une multitude de tribus est subdivisée en cinq classes distinctes :

  • Le chef : choisi lors d’un banquet, parmi les chevaliers de la tribu. Le plus beau, le plus fort, le plus grand et le plus brave est élu. Cet essentiellement un chef militaire.
  • Les druides : Ils s’occupent de la religion. Ils président aux sacrifices publics et privés et règlent les pratiques religieuses autour de dolmens, autels destinés au culte. Ils instruisent les jeunes gens. Ils ne font pas la guerre et sont exempts de toute charge. Chaque année, les différents druides se réunissent dans la forêt des Carnutes. Ce sont des personnages très honorés
  • Les chevaliers : Ce sont les membres de l’aristocratie. Ils possèdent de grandes propriétés et jouent un grand rôle politique. Ils prennent part à la guerre, chacun selon sa naissance et sa fortune, entourés d’un plus ou moins grand nombre d’ambacts et de clients. Ils ont aussi à leur service des bardes (des poètes) qui chantent les hauts faits d’arme de leur maître et de ses ancêtre
  • Le peuple. Il comprend les paysans et les artisans. Les agriculteurs et cultivateurs sont rassemblés dans de grosses fermes ou dans des villages. Les artisans constituent un groupe à part et sont associés en coopérations
  • Les esclaves. Ils sont au bas de l’échelle sociale. Ce sont des prisonniers de guerre ou des victimes de razzias, nombreuses dans cette société belliqueuse.

La vie quotidienne des Celtes au moment de la conquête romaine diffère peu de celle de leurs prédécesseurs de l’âge du bronze. Elle s’est certes améliorée, mais les gestes et les soucis sont restés les mêmes, en dépit du fait que la technique a beaucoup progressé. Leurs armes et leurs outils sont en fer.

Ils vivent dans des villages aux maisons de terres couvertes d’un toit de chaume. Ils portent des vêtements de laine tissée.

Les champs sont désormais labourés à l’aide de lourdes charrues à roue dotées d’un soc et d’un versoir. Ces charrues sont tirées par des bœufs attelés à l’aide de jougs, généralement fixés à leurs cornes. Les graines ne sont toujours pas semées à la volée (c’est une pratique romaine), mais elles sont encore plantées une à une dans des trous pratiqués à l’aide d’un bâton à fouir. Les champs sont désormais enrichis par des engrais artificiels. Le paysan celte sait que l’on améliore la qualité et la productivité du sol en y ajoutant de la marne, récoltée dans le Geer. La récolte s’effectue à l’aide de faucilles en fer, et ‘on coupe toujours le blé juste sous l’épi. La paille est un précieux fourrage pour les animaux, mais sert aussi de matériau de construction. Elle est rassemblée en meules et, désormais, les grains sont conservés dans des silos scellés à l’argile. Le rythme de vie du paysan celte est toujours lié à celui de la terre, mais un outillage meilleur lui permet un gain de temps important et une fatigue moindre. Les vaches donnent leur lait et les bœufs leur viande et leur force. Le bétail est parqué dans l’habitation. La viande de porc est appréciée, et ces animaux sont régulièrement menés à la glandée. On exploite la laine des moutons, qui est arrachée et non tondue. Les hommes vivent en symbiose avec la nature.

Ils entretiennent des relations avec des marchands étrangers du Sud, qui viennent leur vendre du vin et des « produits de luxe ».

Le territoire de nos régions présente des clairières disséminées au sein d’épaisses forêts et de nombreux marécages.

Des meutes de loups et des ours hantent le paysage.

Les Omaliens dans la région de Waremme

Vers – 5.000 et – 4.000, les Omaliens, une peuplade agricole venue de la région du Danube, après avoir remonté le Rhin et traverser l’Eifel, se fixent en Hesbaye. Ils fondent leur économie sur l’agriculture. Ils trouvent en Hesbaye des terres répondant admirablement à leurs besoins. Selon les géographes, à cette époque, la région est largement boisée, parsemée de clairières et de zones de steppes, avec des fonds de vallées marécageux et tourbeux.

Les Omaliens défrichent autour des clairières, sèment du blé ou de l’épeautre, du froment, du lin, de l’orge, de l’avoine, du millet, qu’ils récoltent à l’aide de faucilles et de houes, avant de moudre le grain à l’aide de meules.

Ces hommes se sédentarisent et façonnent leurs outils par polissage.

Les artisans omaliens excellent dans la technique de la poterie. Des vases de toutes dimensions s’inscrivent presque tous dans une portion de sphère ; seuls quelques rares fonds plats apparaissent à la fin de cette époque. Des mamelons, anses ou garnitures partagent parfois la panse du vase en 3 ou 4 parties symétriques. Des décors occupent la panse et le col des vases, en creux ou en relief. Cette ornementation caractéristique leur a valu le nom de « céramique rubanée ». Les techniques de réalisation de ces poteries atteignent leur apogée en Hesbaye.

Les mamelons sont des protubérances appliquées sur les bords ou la panse des poteries et destinées à faciliter la préhension.

L’outillage omalien se caractérise par l’utilisation de roches éruptives et gréseuses pour polir les outils. Les polissoirs et les meules à moudre le grain sont en grès ou en arkose. Les outils communs sont en silex : grattoirs, couteaux, perçoirs, … sont réalisés à partir de lames.

Ils pratiquent un rite funéraire en deux temps : crémation, puis enfouissement des cendres. On a découvert un de leurs cimetières à Hollogne-aux-Pierres.

Ils se regroupent et vivent en villages (les premiers dans nos régions) réunissant quelques habitations de bois et de torchis, recouvertes d’un toit à double pente. L’entrée de ces habitations s’ouvrait invariablement vers le Sud-est, sans doute en raison des conditions météorologiques. Ils creusent des fosses pour extraire le limon nécessaire à la construction des parois. Elles servent ensuite de dépotoirs pour les déchets domestiques. Ces agglomérations sont parfois entourées d’une enceinte. Une réplique de la maison omalienne, grandeur nature, a été construite à Omal.

On recense 6 de ces habitats dans l’entité waremmienne :

  • une vaste station, principalement localisée à Berloz, se prolonge à Grand-Axhe sur la rive gauche du Geer
  • à Waremme-Trihette, une fosse a été fouillée sur la rive gauche de la Mule
  • deux villages à Oleye Al Zepe et Waremme-Longchamps. Ils étaient protégés par une enceinte palissadée, précédée d’un fossé et pourvue d’entrées fortifiées. Le village d’Oleye comprenait 12 grandes maisons rectangulaires, dont certaines auraient été détruites par un incendie.

Des troupes allemandes stationnent à Waremme

Le 30 mai 1940, des troupes venant du Danemark font halte à Waremme. Elles quittent visiblement une terre d’agriculture, car elles sont abondamment pourvues en beurre et en fromage. Une partie des officiers et des porte-étendards loge dans les villas BAUDUIN et SNYERS, rue de Sélys-Longchamps.

villa bauduin

villa bauduin

Crise de l’agriculture

Pendant les années 1870 et 1880, le monde agricole hesbignon et belge traverse une crise sans précédents. Les prix se sont effondrés suite à l’arrivée sur le marché belge des productions céréalières nord et sud américaines, russes et australiennes.

Pour survivre, l’agriculture wallonne doit entamer une reconversion : elle doit intensifier l’élevage bovin, mieux utiliser les engrais et se mécaniser pour réduire les coûts de production.

1846, une année de chômage et de famine (Waremme)

L’année 1846 est une année de crise et de difficultés dans la région de Waremme, particulièrement pour l’agriculture, dont les récoltes sont compromises par la sécheresse, puis les intempéries. La situation économique et sociale est inquiétante, le chômage sévit cruellement et les prévisions hivernales sont loin d’être rassurantes. Les petits et moyens agriculteurs sont victimes de spéculations, de spoliations et sont conduits à la ruine. Enfin, une épidémie de choléra sévit dans la région.

Il y a 13 notaires à Waremme

Entre 1775 et 1789, Il y a 13 notaires établis dans la localité.

La grande majorité des actes qu’ils établissent concernent des terres (les 9/10). Cela confirme la primauté de l’agriculture dans la vie hesbignonne de l’époque.