Arthur Derwa, Résistant (Hesbaye – Bergilers – Oreye)

Dès juin 1940, DERWA Arthur, chevillard (marchand de bestiaux) à Bergilers, entre dans la Résistance. En compagnie de ses deux premiers assistants, BASTIN Charles et DOMINICY Jean, tous deux gendarmes à Oreye, il récupère les armes et munitions abandonnées pendant la Campagne des 18 jours et les stocke en lieu sûr, avec la ferme intention de s’en servir un jour.

Arthur est courtaud, robuste commun bon chevillard habitué aux tâches manuelles.

Il faut ramasser les armes (Waremme)

Le 13 mai 1940, le bourgmestre de Waremme, JOACHIM Guillaume, charge le garde-champêtre, VANDEVELDE Charles, dit « Tchâle li Garde », de ramasser les armes et autres objets militaires, retirés aux prisonniers, qui jonchent les rues de la ville et principalement la rue Joseph Wauters. A l’aide d’une charrette à bras, celui-ci les rassemble dans la cour de l’Ecole Moyenne.

Des prisonniers rue Joseph Wauters (Waremme)

Le 12 mai 1940, des centaines de soldats belges, qui ont passé la nuit à Waremme (chez l’habitant ou à la belle étoile) sont faits prisonniers par les Allemands. Ils sont rassemblés sur le trottoir de la rue Joseph Wauters, de l’Hôtel de Ville jusqu’à la place du Roi Albert 1er. L’autre trottoir est couvert de leurs havresacs, casques, bottines, ceinturons, fusils, mitrailleurses, …, amoncelés sans ordre. Ces prisonniers seront emmenés, en colonnes, jusque Tongres.

Les armes de l’abbé Hermans (Celles)

En juillet 1944, l’abbé HERMANS, dit « Eustache », est curé de Celles. Il cache des armes pour les Résistants, dans la chapelle Saint-Blaise.

Violent accrochage à Lamine

Le 16 juin 1944, deux Résistants du « Groupe Zoro », NAFTALI Alter, dit « Bob II », (de confession juive) et LONGREE Georges, dit « André », se rendent à Fize à vélo pour y récupérer une moto et des armes. A leur retour, ils sont interpellés par une patrouille de trois feldgendarmes de Waremme, pour un banal contrôle d’identité, dans la campagne de Momale, près de la Tombe de Hodeige. Constatant qu’ils sont armés, les Allemands leur passent les menottes et les emmènent « manu militari », vers le poste d’observation aérien allemands, installé au Moulin de Pousset.

Ayant appris cette arrestation, vers 15h20, le chef du groupe « Zoro » de Lamine, ROBYNS Zénon, dit « Ric », et ses compagnons, dont MOËS Julien, KAEPEN Alphonse, décident de libérer les deux hommes, sans attendre les ordres de DERWA Arthur. Ils se postent sur la motte castrale près de l’église de Lamine et derrière le mur d’enceinte du cimetière, pour intercepter les Allemands.

Ayant également été avertis, quelques Résistants du Groupe « Zoro » de Hodeige:

  • LEONARD Georges, dit « Le Vieux Georges »
  • FRANKINET Laurent, dit « Pierrot »
  • LITTLE Henry, dit « Jim »
  • DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy »

se postent en embuscade derrière la haie de la prairie, située en face de la ferme VANDENSAVEL à Lamine, à une encablure des Résistants de Lamine, cachés près de l’église et du cimetière.

Ces deux groupes veulent intercepter les Allemands qui retiennent prisonniers deux des leurs . Chacun des groupes ignore la présence de l’autre.

A l’arrivée de la patrouille allemande, DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy », (qui parle Allemand), se redresse de derrière la haie, pour parlementer. Il est immédiatement abattu d’une rafale de mitraillette. Une fusillade nourrie éclate. LITTLE Henry, dit « Jim », est blessé d’une balle au mollet.

A cette attaque, les Allemands se réfugient, avec leurs prisonniers, dans la cour de la ferme VANDENSAVEL.

DERWA Arthur arrive sur les lieux et positionne son groupe entre la chapelle Saint-Bernard et le presbytère de Lamine.

Les Résistants tentent d’encercler la ferme. Le combat fait rage. 

Un des feldgendarmes parvient à s’échapper et à rejoindre le poste de guet aérien du Luftnachrichten Régiment 223, installé au moulin de Pousset. Les guetteurs appellent immédiatement, par radio, leur base de Saint-Trond – Brustem. Des troupes sont envoyées. Des véhicules de ce Régiment passent à Waremme, pour prendre les hommes de UNFRIED Paul.

Ces renforts arrivent de Waremme à Lamine, par Pousset. Ils prennent à revers les Résistants qui encerclent la ferme. A ce moment, une soixantaine de Résistants font face à  plus de 200 Allemands.

Un combat au corps à corps s’engage dans le cimetière. ROBYNS Zénon est gravement blessé. CHESTOPALOV Anatoli se réfugie dans l’église et préfère se donner la mort avec sa dernière balle. D’autres Résistants y perdent la vie:

  • DEHASQUE Jules, dit « Gangster », natif de Saint-Nicolas
  • BEAUPAIN Albert, natif de Stavelot
  • BELLEVILLE Jules, natf d’Anthisnes

STUPAKOV Pierre et (?), dit « le Vieux Georges », mettent un fusil-mitrailleur en batterie et arrosent les Allemands, qui tentent d’encercler les Résistants. Ils parviennent à les maintenir à distance.

Les combats durent jusqu’en fin de journée. Vers 17 heures, DERWA Arthur donne l’ordre de se replier vers Momalle et Fize-le-Marsal. Ce combat a entraîné de lourdes pertes de part et d’autre: DERWA Arthur, dit « Zoro », a perdu 6 de ses meilleurs soldats et plusieurs autres sont blessés; les pertes allemandes sont plus lourdes encore, 17 tués et une vingtaine de blessés. Les deux prisonniers n’ont pas été libérés.

Mort d’Albéric II de Dammartin

En 1193, le Comte DE DAMMARTIN Albéric II est tué en Croisade, dans la Cité de Saint-Jean d’Acre. Le Pape lui avait envoyé un gonfalon pour ses armes, pour avoir défendu l’Eglise.

(Un gonfalon est un étendard à 2 ou 3 fanions, sous lequel se range un vassal appelé par un suzerain.)

Otto de Warfusée

Entre 1230 et 1260, DE WARFUSEE Otto est chevalier, Seigneur de Warfusée. C’est un homme prudent et sage, brave de sa personne, fort riche. Il se donne tout entier et de toute manière à l’exercice des armes.

Il a deux fils:

  • DE WARFUSEE Raës, qui choisira la profession des armes.
  • DE WARFUSEE Libert Sureal, qui choisira des études religieuses. Ce surnom de « Sureal » (Sorel – Soriaul ?) vient du fait qu’il était maigre et mince comme un hareng.

Les armes saisies (Waremme – Allemagne)

En mai 1940, conformément aux ordres de l’occupant, le bourgmestre de Waremme, JOACHIM Guillaume ordonne que toutes les armes des habitants soient saisies. Elles seront stockées dans les caves de l’Hôtel de Ville.

Les troubles sociaux liégeois gagnent Waremme

Le 25 mars 1886, des ouvriers grévistes manifestent à Waremme aux cris de « Vive la République ! ». Le bourgmestre libéral LEJEUNE Jules rappelle les gendarmes partis pour Jemeppe et Seraing (en grève depuis le 19 mars) et demande que la Garde Civique soit armée de fusils et de baïonnettes.