Le camion de l’Union Coopérative, mitraillé (Waremme – Faimes – Bovenistier)

Le 10 août 1944, un camion hippomobile de l’Union Coopérative de Waremme, conduit par CHAMPAGNE Alphonse et accompagné par JOIRKIN Eva, quitte le hameau de Faimes, où il a fourni du pain aux clients habituels. Il se dirige vers Bovenistier, lorsqu’il est attaqué par un « Thunderbolt ».

JOIRKIN Eva est touchée. CHAMPAGNE Alphonse parvient à la sortir du véhicule et à la coucher, à l’abri, le long du talus qui borde la route.

Les frères Lismonde, mitraillés (Waremme)

Le 10 août 1944, la petite charrette des frères LISMONDE Louis, LISMONDE Camille et LISMONDE Joseph est mitraillée par un « Thunderbolt », à hauteur du Bois des Tombes à Waremme. Ils parviennent à se mettre à l’abri dans une tranchée creusée le long de la route.

Ambroise Jamar, mitraillé (Waremme)

Le 10 août 1944, la « Juvaquatre » du gendarme JAMAR Ambroise est mitraillée par un ‘Thunderbolt », à hauteur du Bois des Tombes à Waremme. Il se met à l’abri, avec ses passagers, JOASSIN Alfred et son épouse marie, dans une tranchée creusée le long de la route. La voiture est touchée par les tirs.

Mort de Camille Lardinois (Waremme)

Le 10 août 1944, le charriot de LARDINOIS Camille est mitraillé par un « Thunderbolt » sur la route de Faimes à Waremme. Il est tué sur le coup.

Le petit JAMMAERS Victor, âgé de 4 ans, qui l’accompagne, est blessé. Il est emmené à vélo à la clinique Notre-Dame par son père, JAMMAERS Joseph, par le passage à niveau de la râperie et la rue Joseph Wauters. Le docteur BOURMANNE Louis devra l’amputer de trois orteils.

Philippe Legros, terrassier (Waremme)

En 1944, le terrassier de Waremme, LEGROS Philippe, qui habite à la rue du Pont, est chargé de creuser 29 tranchées le long des routes à grande circulation, situées sur le territoire de Waremme. Il est entouré d’une équipe d’ouvriers. Pour ces travaux, il sera payé 2.900 francs.

Ces travaux sont exigés par les Allemands. Les tranchées doivent servir d’abri aux troupes en mouvement, en cas d’attaque aérienne alliée.

Des tranchées le long des routes (Waremme)

En 1944, l’archtecte GERBEHAYE fait le relevé des routes, sur le territoire de Waremme, le long desquelles les Allemands réclament que des tranchées soient réalisées, pour servir d’abri aux troupes en mouvement, en cas d’attaque aérienne alliée.

Des tranchées le long des routes (Belgique)

En 1944, l’occupant allemand fait creuser des tranchées le long des routes à grande circulation de Belgique, pour servir d’abri aux troupes en mouvement, en cas d’attaque aérienne alliée. Ces travaux doivent être effectués par les autorités locales.

Le personnel de « Hesbaco » (Waremme)

En juin 1944, une dizaine de personnes sont employées par la société « Hesbaco » de Waremme (anciennement les Etablissements Wéry), située à la rue de Huy à Waremme.

En raison du risque d’attaque aérienne, et sous la pression du personnel, la direction a aménagé un abri au rez-de-chaussée de l’immeuble.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.